prose

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la tête contre la vitre, les yeux dans le vague, fatigués, j'observe ce paysage irréel. j'observe ce paysage irréel, encore plus irréel avec la chanson. elle est triste et mélancolique, mais elle me calme. c'est une chanson d'inamour. de rupture. ou pas. dans mes oreilles en boucle.

peut-être mon amour . que dire ? plus que le bac de français et on ne se verra plus jamais ? enfin dans 3 mois mais c'est l'éternité à notre âge, 3 mois. l'envie tenaillante de venir le jour où tu passeras ton oral pour embrasser tes lèvres si belles, si douces parce que ce sont les tiennes se fait sentir. la vie n'est pas finie. la vie n'est pas passée. j'aurais probablement écouté cette chanson à la sortie de Viktoria. au KO qu'elle m'a mis, j aurais peut-être pu si je m étais souvenu de son existence. 

je me demande parfois si on sera encore ensemble dans 2 mois. dans 6. dans un an. et puis je me souviens que ça n'a aucune importance. Que je t'aime était si improbable. j'avais connu l'amour brutal. l'amour vif. celui dont tu crois disparaître. celui qui t'éteins et tu crois mourir tellement ça fait mal. avec toi je découvre la douceur. la maladresse. la tendresse. mon corps. le plaisir de sentir tes mains baladeuses et de déplacer les miennes sur ton ventre. ou ton cou. ou tes mains. 

personne ne m'avait jamais touché comme ça, avant. personne ne m'avait jamais touché.e tout court.

parfois je me demande ce qui fait que je suis amoureuxse de toi. d'autres sont si plus intimement lié.e.s à moi... mais iels sont des ami.e.s, strictement des ami.e.s. Est-ce l'attirance physique qui nous rapproche? cette mystérieuse joie quand je suis  contre ton torse ? cette envie pressante de sentir le "toi" contre le "moi" ? c'est comme si je ne t'avais jamais rencontré. tu n'as pas toujours été là. tu es apparu.e, de vue puis de corps. et puis, je ne sais pourquoi, il y a eu ce moment. cet instant furtif où je me suis blotti contre toi dans le soleil le plus royal, un jour de mars. depuis mon cœur bégaye à tes côtés, et rayonne de confiance. 

c'était si improbable, je te l'assure. je ne pensais jamais re-connaître l'amour. et te voilà. plus discret, plus doux qu'Elle. les fantômes, les briseuses de cœurs ne sont pas des humaines  comme les autres. Elle, son charisme, ses yeux, tout m'a brisé.e chez Elle. merci d'avoir accueilli tout de même mon cœur recollé à tes côtés. 

il est vrai que les "je t'aime" dits aux ami.e.s se font rares quand on est trop occupé.e à dire "je t'aime" à une entité. je t'aime, je t'aime, je t'aime. ces mots ne sont pas que pour toi. Tu es une étoile parmi celles qui peuplent mon univers, mais tu n'es pas seul.

je ne veux pas que tu sois jaloux. les choses sont comme elles sont, c'est tout. d'autres étaient là avant toi, et que tu les remplaces, je ne veux pas. je veux conserver cet espace. tu le connais n'est-ce pas ? j'espère que tout deux nous y tenons et qu'on s'y tiendra. 


messOù les histoires vivent. Découvrez maintenant