5 ans..

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24 octobre 1997

5 ans.
Voila 5 ans que Dolce a disparu, 5 ans que chaque jour je pars à sa recherche dans l'espoir de trouver un quelconque indice qui pourrait ré ouvrir l'enquête. (puisque celle-ci a été classée sans suite)
5 ans que je n'ai plus eu aucune nouvelle depuis ce fameux soir où la radio a parlé.
Je ne suis même pas sur que tout cela se soit vraiment produit.
5 ans que je me repasse cet évènement en boucle.
Ai-je rêvé?
Cela me semblait si réel pourtant.. Mais le chagrin et la fatigue étaient tels que mon cerveau aurait pu inventer ceci de toute pièce.

Cela fait 5 ans que j'espère croiser ma meilleure amie en rêve, même l'aperçevoir de loin, dans un mirage ou dans un flottement trouble... mais rien, je n'ai jamais eu aucun signe d'elle..Tout chez elle me manque.
Sa présence réconfortante qui te laisse croire que rien de mal ne peut arriver tant que vous serez ensemble.., son humour, un peu bancal et lourd parfois je le reconnais, mais tellement drôle..et même sa façon de s'exprimer...

Elle était la seule personne qui ai jamais compté à mes yeux. La seule en qui j'avais réellement confiance et pour qui j'aurai donné ma vie, je l'aurai suivie n'importe où si elle me l'avait demandé..
Je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire à quel point elle avait marqué ma vie et m'avait sauvée de mes démons tant de fois. C'était ma lumière, c'est elle qui me remettai dans le droit chemin lorque je partais en crise et que toute ma vie semblait n'avoir plus aucun sens.
Elle qui se réveillait même à 3h du matin si je venais toquer à sa fenêtre parce que j'avais besoin de parler et vider mon sac..

Je regrette de ne pas avoir été assez courageux pour lui dire toutes ces choses.
Parce qu'on repousse toujours tout au lendemain, on se dit "j'ai le temps", ou bien "je le ferai plus tard", mais non nous n'avons pas le temps, l'amour ne se résume pas à attendre que la personne ne soit plus là pour venir hurler à quel point on l'aime, il faut lui dire quand elle est encore présente, quand elle est encore là pour l'entendre et l'écouter. Quand elle a encore la capacité de vous repondre. Quand vous aimez quelqu'un dites lui...Parce que après, il est trop tard.

Son abscence pèse sur mon existence. Chaque jour devient un peu plus un supplice sans elle, j'ai l'impression de n'avoir aucune valeur , de ne pas avoir ma place quelque part dans ce monde.
Avec elle, je savais parfaitement où me situer, je n'avais pas cette désagréable sensation d'être de trop où que j'aille, d'être le fardeau que les autres doivent se coltiner, d'être l'épine désagréable qui s'est enfoncé dans un pied.
Alors, je place tout mon chagrin et toutes mes larmes dans mon oreiller, chaque soirs, deversant toute ma peine et ma solitude, jusqu'à ne plus savoir comment respirer, jusqu'à ce que toutes mes pensées s'entre-mèlent et se bouscule dans mon crâne... rendant hommage au seul être sur Terre pour qui j'aurais fait n'importe quoi.
N'attendant qu'une seule chose chaque soir..Espérant la retrouver un jour, la recroiser, et avoir la chance de pouvoir ressentir sa présence une dernière fois...une seule petite fois..le plus tôt possible.

J'ai grandi, je n'ai plus 15 ans, je n'ai pas essayé de passer à autre chose, mes parents m'ont pourtant forcé la main pour que je tire un trait sur elle et que j'accepte sa disparition.
Il m'ont emmené voir un psychologue. Mais que voulez vous, sans réelle volonté de passer à autre chose, il y a peu de chance d'y arriver. Surtout que les conseils de ce psy étaient pour ainsi dire...nuls à chier.
VRAIMENT

J'étais tellement en colère. Toutes ses phrases stupides pour me remonter le moral, sa façon de me parler comme si j'allais me briser en mille morceaux si il employait le mauvais terme, cette pitié qui luisait dans son regard me donnait envie de gerber, ce n'est vraiment pas le genre de choses qu'il me fallait.
"Tu t'en remettra avec le temps", "Il faut juste laisser le temps faire les choses", "Essaie de sortir avec d'autres gens et frequente de nouveaux endroits et eviter de trop penser à elle"
MAIS A QUOI S'ATTENDAIT-IL PUTAIN?!
evidemment que je vais continuer à penser à elle, je peux pas me resoudre à l'oublier et passer l'éponge comme si c'était un vulgaire jouet qui avait disparu et puis tant pis j'en achète un autre. NON

Mes parents ne comprenaient pas pourquoi je refusais de tourner la page.
Ils se sont fait à l'idée que Dolce était surement décédée en se perdant dans un endroit éloigné et que c'était comme ça, les "accidents ça arrivait", ou alors qu'elle est peut-être tombé sur quelqu'un de mal intentionné qui lui aurait fait subir je ne sais quelles choses epouvantables.
Ils ont donc tout bonnement décidé de tirer un trait sur elle, de stopper les recherches et m'ont vivement conseillé de faire la même chose pour le bien de ma "santé mentale".
D'après eux je devais accepter que certaines choses sont comme elles sont et qu'on ne peut pas y faire grand chose.

Mais ce n'est pas juste, si je fais cela j'accepte en quelque sorte qu'il ne reste plus aucun espoit. L'espoir...C'est ce qui me maintient en vie depuis toutes ces années. Grâce à lui je ne perds pas foi en la possibilité de la retrouver un jour ou l'autre. Grâce à lui je me lève chaque matin et je fais l'effort de respirer. Pour elle.

Mon cerveau n'arrive toujours pas à assimiler qu'elle n'est plus là, auprès de moi...Je pense qu'il ne s'y fera jamais vraiment.

Depuis cette fameuse nuit, nous n'avons pas refait nos soirées traditionnelles avec les parents de ma meilleure amie..L'ambiance était devenue bien trop pesante pour tout le monde et une vague d'émotions indescriptibles m'envahissait à chaque fois que je voyais leurs visages...Ces pauvres gens ont été marqués à vie. Ils ont déménagés 8 mois après la disparition de leur fille. IL leur été insoutenable de continuer à vivre dans la maison, ou l'abscence de Dolce, pesante et bruyante, leur rappelait qu'elle ne reviendrait sans doute jamais.

J'ai fini le collège, sans elle. La fin d'une époque et le début d'une nouvelle.. Je n'ai pas touché à notre cabane, mis à part quelques photos que j'ai récupéré quelques mois après l'incident. J'ai souhaitais y laisser la radio par peur de devenir paranoïaque et de croire entendre ma meilleure amie me parler à travers celle-ci.

J'ai été diplomé du lycée, sans elle...Mes années lycées se sont déroulées dans la solitude la plus extreme. Je ne me suis pas refait d'amis, ou bien aucun qui n'ai reussi à atteindre le niveau de Dolce. Les seuls amis que j'avais reussi à frequenter se sont mis à m'insulter et me critiquer au bout de quelques semaine. Et pour cause, parce que...AH NON EN FAIT IL N'Y A PAS DE CAUSE, ILS ETAIENT JUSTE CONS.
J'ai eu mal le jour de la remise des diplomes. Nous en avions discuté de nombreuses fois. Nous avions tout prévu, de notre tenue accordée à notre discours devant les parents.
J'ai du surmonter ça sans elle. Ma seule motivation ayant été de la rendre fière de moi.

J'ai gardé la conviction qu'elle n'est pas vraiment partie.. J'ai le sentiment curieux qu'elle est encore tout près de moi.
Je la ressens parfois, c'est fort, comme un mot qu'on aurai sur le bout de la langue, tout près mais pourtant si lointain..
C'est une impression étrange, familière.

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Voila ce troisième chapitre terminé, c'était pour amorcer la nouvelle vie dans laquelle elyo s'embarque.
J'espère que cela vous a plu.

N'hésitez pas à donner votre avis, dans le respect evidemment hihiii

a bientôt pour une procahine partie..

LOVE YOU ALL
L<3

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 12, 2023 ⏰

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