Chapitre 1 : Le nouveau

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Ça y est, l'hiver est de retour, avec les frissons, les grelottements et la goutte au nez. Impossible de me réchauffer. Pourtant je suis ganté, botté et enfourné dans un grand manteau. Le froid s'en moque et me voilà transformé en stalactite sur pattes. Tout ça pour allé à l'université et avoir mon diplôme d'ingénieur. Il y a des destinations qui font davantage rêver ! Je marche à l'énergie solaire, donc évidemment la je suis comparable à une limace gelé.

Franchement j'envie Max, un de mes meilleurs amis, tranquillement installé dans notre appart du au fait qu'il est malade et qu'il ne vient pas aujourd'hui. Cela fait 2 ans que l'on vit en collocation, au début on avait peur de ne pas pouvoir survivre et se supporter l'un et l'autre. Mais finalement on s'est adapté. Et je ne regrette rien. Max est super en coloc.

— Pierrrrre ! Piiiierrre !

Ah, cette voix je la connais bien, c'est celle de Daniel, un autre de mes amis. On est dans le même cursus ingénierie et il est éperdument amoureux de mon coloc Max. Malheureusement pour lui Max ne semble pas remarqué tous les petits signaux que lui envois mon ami. Le pauvre.

Je me retourne et le vois arriver en courant vers moi, lui le froid ne lui coupe pas les jambes au contraire Daniel semble survolté.

— Pierre c'est aujourd'hui !

— Quoi ?

— T'as oublié ?

Le débarquement du pôle nord a visiblement gelé mes neurones car je ne vois rien qui pourrait me mettre de bonne humeur aujourd'hui. Je l'interroge du regard.

— Bah c'est aujourd'hui qu'ils nous donnent nos pré résultat pour le diplôme ! Me dit-il comme s'il venait de l'avoir, le diplôme.

— Génial.

Je hausse les épaules, décidément Daniel et moi n'avons pas le même enthousiasme pour nos résultats. Je reprend ma marche au côté de Daniel refroidis, non pas par le temps mais par mon manque d'entrain. Néanmoins son sourire solaire n'a pas quitté son visage.

Lorsque nous arrivons à la hauteur de l'université une tornade orange me saute dessus. Lando le seul mec capable de mettre des sweet orange même en été sans pour autant avoir chaud.

— Pierre ! Tu connais la nouvelle ?

Ahh non il ne va pas s'y mettre aussi ! Pourtant Lando n'est pas du genre a adoré recevoir des résultats de contrôle et épreuve. Ce n'est pas un grand travailleur, il préfère streamer et jouer au golf avec un certain Espagnol et ami, Carlos.

Il voit vite à ma tête que je ne connais pas la nouvelle et me sort d'un coup :

— Il y a un nouveau !

Bien, la nouvelle est donc un nouveau.

— Lewis Hamilton ? Dis-je en tant que fan de Formule 1.

— Lewis Hamilton ? Où ça ? Mais non t'es bête ! Un nouvel élève dans notre classe.

Il commence à m'intéresser, alors que je vois Daniel faire la moue, il aimerait partager ses pensées avec Max mais ce dernier dort donc vaux mieux pas le déranger.

Je m'informe en jetant des regards curieux autour de moi :

— Où est-il ?

L'université est déjà bien remplie de bonnets et de capuches dissimulant la moitié des visages. Pas facile dans ces conditions de trouver quelqu'un qu'on ne connaît pas.

— Le cherche pas, il est déjà avec la prof d'anglais du cursus.

— Ça à déjà sonné ? Dis-je étonné

— Driiiiing, me repondit l'établissement.

Lando me prend par le bras et m'entraîne vers notre salle.

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Depuis la rentré je ne me suis pas vraiment intéressé au autres personnes autres que mes amis. Pourtant ce matin la en entrant dans la salle, quelque chose de nouveau se passa. Un truc fugitif et qui ressemble au fameux coup de foudre.

Le nouveau, c'est bien lui puisqu'il se tient sur l'estrade juste en face de la porte. Et je vois très clairement ses deux yeux verts glisser sur moi rencontrant mes yeux bleu avant de se promener sur les visages de mes camarades.

Mon cœur rate un battement et je continue de l'observer. Ayant su mal à accepter le fait qu'il regarde d'autres personnes que moi. S'infiltre en moi une pointe de jalousie. C'est nouveau ça aussi. Cela fait beaucoup de truc nouveau aujourd'hui.

— Shut up please !

Le refrain préféré de notre prof d'anglais, l'anglais est important lorsqu'on étudie l'ingénierie.

Le nouveau se présente :

— Bonjour. Je m'appelle Charles, j'ai 25 ans.

— In English please.

Pendant qu'il obéit avec une facilité déconcertante, je me demande comment ne pas tomber sous son charme. Ses yeux verts forêt, son sourire éclatant...

C'est sur rien à voir avec Lewis Hamilton. Mais peut-être beaucoup mieux.

Daniel me rappel à l'ordre me donnant un coup de coude dans le bras, heureusement amorti par mon pull.

— Eh bah, tu cherches à l'hypnotiser ou quoi ?

Daniel à l'air d'avoir remarqué le changement dans mon regard, et de bien connaître les nouveaux sentiments qui m'envahissent. Il me sourit de toutes ses dents et semble profiter du fait que je sois perdu.

Immédiatement je cherche à me défendre :

— Arrête Dan, je le dévisage un peu c'est tout.

— Un peu beaucoup oui !

— Un peu, beaucoup, passionnément, à la foliiiie... ajoute Esteban le mec relou de la classe assis juste derrière Daniel et moi.

— Shut up Esteban ! Parler nous de la dernière leçon voulez-vous !

— Bien fait marmonnais je entre mes dents.

Il la bien mérité, toujours son petit mots à dire et c'est petites réflexions à tout bout de champs.

Daniel se re concentré sur le cours et semble m'oublier. Tant mieux.

Lando, assis plus loin à côté de Carlos, me fait pleins de signe et grimace indéchiffrable. Et Charles part s'assoir au devant de la classe.

Soudain il lève la main et dit :

— please, I have a piano at home can I record a piece and play it for you ?

— Ohh Charles it's a wonderful idea !

Mais qu'est-ce qu'il se passe.. pourquoi écouter de la musique en cours d'anglais ? La prof se serait-elle laisser attendrir par le nouveau ?

N'empêche savoir que ce Charles est musicien attire encore plus ma curiosité.

Lando se précipité sur moi à la sortie.

— Tu te rends compte ! Du piano ! C'est hyper beau j'ai trop hâte !

— Oui Lando j'ai entendu... dis-je en levant les yeux au ciel, quel gamin parfois. Je me demande comment Carlos arrive à le supporter toute la journée.

Néanmoins la liste des qualités du nouveau de cesse de s'allonger que je n'aurai bientôt plus le courage d'aller le voir.

Toutes les filles de la classe semble s'être entichées de lui. Au moins je ne suis pas le seul.

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Un défi pas si stupide / PiarlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant