24 Octobre 2458
Au début, il y avait le silence, puis le bruit familier des cliquetis des gouttes d'eau s'écrasant contre une flaque, arracha la jeune femme à son sommeil profond. Un frisson parcourut son corps. Ce qui éveilla un peu plus son esprit embrouillé. L'acier inconfortable, la sensation désagréable des vêtements collant et mouillée, faisait trembler son corps de froid. Pourtant, il lui était toujours difficile d'ouvrir les yeux.
Après un petit moment de somnolences, elle la sentit. Une douleur lancinante qui partait de sa hanche droite et qui se prolonger dans sa jambe et dans son ventre. La jeune femme aurait poussé un cri, si une respiration puissante et saccade, ne l'avait pas paralysé de terreur.
Soudain, sa mémoire reprit peu à peu place dans son esprit. Il y avait eu, une course-poursuite, des tirs de fusil laser, la pluie tomber avec abondance rendant les rues pavées des quartiers riches, glissantes. Fuyant pour ne pas mourir, la brune n'avait pas vraiment choisi son itinéraire à l'avance. C'est ainsi qu'elle était atterrie par hasard, dans la zone de débarquement et de stockage des créatures.
Une zone sous haute surveillance Rider, et particulièrement dangereuse. Les "créatures" faisaient partie intégrante de notre monde aujourd'hui. C'était en réalité, et d'après les explications scientifiques qu'on en avait eu après le grand exode de 2036, les animaux terrestres, qui attaquer par la pollution, avaient muté pour survivre. Les rendant souvent, bien plus gros, bien plus dangereux, et bien plus hostile pour l'homme que le règne animal ne l'avait jamais été.
Reprendre notre place dans le monde après avoir quitté les quartiers souterrains d'isolation, avait été particulièrement délicat. Premièrement parce que l'air extérieur, n'était plus respirable et deuxièmement parce que mère nature ayant repris ses droits, c'était la loi du plus fort qui règne sur nos terres autrefois fertiles. Et que les plus forts désormais, c'étaient les créatures.
Mais l'Humanité n'était pas vidé de toute imagination, et finit toujours par obtenir ce qu'elle veut. C'est ainsi que plus de 300 ans plus tard, l'Humain existait encore. Peut importait s'il le méritait ou non, c'était un état de fait indéniable. Il existait en tout et pour tout dix-sept dômes éparpillés à travers le globe, alimenté en oxygène artificiel, qui abritait dix-sept métropoles. Résidus de la race humaine et sûrement la plus grande preuve de son déclin.
Si ceux qui avaient connu les quartiers souterrains, étaient remontés à la surface avec des rêves de changement, d'égalité, de fraternité et d'entraide, avec le désir de faire mieux, et de protéger leurs planètes. Ceux qui les suivirent, repris inéluctablement le chemin de la nature même de l'Humain. La soumission à la richesse et au pouvoir.Les métropoles étaient en forme de cercle, ce qui était logique puisqu'elle se trouvait sous un dôme. Ces mêmes métropoles étaient découpées de nouveau en cercle. Le centre de celle-ci abritait les plus riches habitants, les immeubles les plus neufs et les plus onéreux. Les rues étaient pavées et joliment décorées d'arbres et de fleurs grimpantes. Les néons éclairent de toute part, rendant le tout harmonieux et magnifique surtout de nuit. Plus on s'approchait de l'extérieur du dôme, et plus les quartiers étaient pauvres et délabrés. Jusqu'à arriver au plus excentré qui n'était composé que de la population pauvre. Les ouvriers sous-payés pour des travaux difficiles et dangereux, et des cultivateurs et fermier épuisé de leurs horaires interminables. Croyez bien que s'il était facile de descendre les classes sociales, les monter était quasiment impossible. Et comme il fallait divertir le peuple, l'être humain avait fini par trouver un nouveau jeu sensationnel et sanglant qui ne faisait que mettre en reflet la cruauté de ces derniers.
Un jeu télévisé, dans lequel deux créatures torturées, robotiquement reprogrammées, s'affrontent à mort dans une arène, sous le contrôle mental de leurs "dresseurs". Pour le plaisir des téléspectateurs. C'est dans ce genre de monde, que la brunette est née. Et il était certain que c'était dans ce genre de monde, qu'un jour elle mourrait.
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Du bout des griffes
Science FictionDans un monde qui se relevé de l'apocalypse depuis quelques années déjà. Krishna va faire face a ce qui ne change jamais, la cruauté Humaine. Ayant laissait ses armes derrières elle depuis une nuit sombre de son adolescence, La vie va pourtant la...