☆ Sᴀɴs ʜᴇ́sɪᴛᴀᴛɪᴏɴ ☆

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Qui a dit que les âmes-soeurs avaient toutes une happy end ?

TW : mort. 

- Je n'hésiterai pas à tirer.

   Il le savait. Rien qu'en regardant la lueur meurtri, dangereuse dans les yeux azures de son compagnon -ex compagnon ? Il ne savait pas, il ne savait plus-, il le savait. Il n'hésitera pas à tirer.  Dazai souria, dans un geste pénible cependant. Comment avaient ils pu en arriver là ? Eux qui vivaient une relation qui leur convenait. Ho, peut-être que l'ancien Démon prodige le savait. Oui, le fait qu'il ai à nouveau commis une erreur a peut-être causé sa situation.

   Cela ferai sens. Qui pardonnerait à son partenaire lorsque celui se sert encore de vous ? Qui plus est, pour détruire votre seule maison. Et pour Chuuya, c'était la Mafia. C'était sa maison. Et Dazai, une seconde fois après les Sheep, le lui avaient pris. "Pour son bien". Certes, la mafia n'était pas le meilleur métier, ni même la meilleure maison. Mais bordel, Chuuya n'avait plus qu'elle du haut de ses 22 ans d'existence. Alors oui, il y avait pas mal de chances que la destruction de la Mafia joue son rôle dans cette querelle. Cela expliquerait pourquoi les corbeaux étaient témoins d'un Dazai, allongé à même le sol, le corps abimé de toute part, et d'un Chuuya, au corps un peu moins meurtri, un pistolet à la main et pointé sur celui qu'il aime.

   La pluie ne battait pas. Il faisait même très beau pour un jour si sombre. Les oiseaux ne chantaient plus. L'ambiance était lourde. Lourde de mensonges, de haine, de culpabilité, d'indiférence, et surtout d'amour. Un amour fou pour l'un, qui ne savait pas comment faire pour donner un meilleur avenir à sa moitié. Un amour haineux pour l'autre, qui ne comprenait toujours pas pourquoi celui qu'il aime tant lui prend toujours tout.

   Chuuya s'approcha de ce corps qu'il avait tant touché, tant embrassé. Le bout de son arme ne toucha cependant pas Dazai, qui avait une respiration sifflante dû à la douleur.

- Pourquoi ? Tu savais que c'était ma seule famille !

   "Parce que je t'aime" aurait voulu répondre Dazai.

- Putain, pourquoi faut-il toujours que tu me prenne tout sans même t'expliquer ?!

   "Parce que même si je t'expliquais, tu ne comprendrais pas". Dazai le savait depuis si longtemps, il était si peu humain que sa manière de réfléchir ne pouvait être comprise. Qu'il le veuille ou non, des fois, on ne peut être compris. Même par notre propre âme-sœur. En seule réponse, il souria à Chuuya. Ce fameux sourire qui le faisait fondre, jadis. Celui qui voulait tout dire, sans mots. Mais Chuuya ne lui répondit que par un juron étouffé entres ses lèvres, le poing se contractant sur la détente.

   Les cloches d'uné église résonnaient au loin. Les volatiles, jusqu'à présent spectateurs, s'envolèrent brusquement. Des plumes tombèrent sur son visage. Des larmes coulèrent de ses beaux yeux bleues. Ho dieu sait qu'il aimait ses yeux. Ils étaient si beaux, si précieux. Et Dazai souria, cette fois ci d'une manière différente. Il souriait de joie, quel beau spectacle de voir ses yeux saphirs accompagnés de plumes soyeuses. C'était un très beau souvenir. Un beau et douloureux souvenir, lorsque la balle transperça son cœur.



Je sais, l'OS est très court mais j'espère qu'il sera efficace. :)

𝐴̂𝑚𝑒𝑠 𝑏𝑟𝑖𝑠𝑒́𝑒𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant