Ma Black Widow.

48.

"A propos de toi". May dit lentement, s'asseyant dans le lit à côté de moi. "Tout le monde parle de toi en bas."

"Laisse-moi deviner, ils me détestent". Je réponds.

"Ils ne te détestent pas". May dit lentement. "On en a déjà parlé, Jessie."

"Je suis désolée." Je dis simplement, en regardant ailleurs.

"C'est bon, Jessie. Mais je te l'ai déjà dit, ils veulent juste t'aider... Et je suis tout à fait d'accord pour que tu restes avec moi et Peter, mais tu manques à ta mère."

"Peut-être. Mais nous sommes toujours en train de nous disputer, et je ne peux pas supporter ça maintenant." Jessie répond lentement.

"Je sais... Et je viens d'en parler à ta mère, il faut du temps pour arranger les choses."

J'acquiesce. "Je sais."

"Et Natasha ?" demande May.

"Oui ?" Je lui réponds en la regardant.

"Pourquoi as-tu rompu avec elle ?"

"Je... j'ai... juste... besoin de temps... Je suppose."

"A cause de ce que tu ressens, ou à cause des cauchemars ?"

"Ça ne peut pas se produire." Je dis.

"Et ça n'arrivera pas". May dit lentement.

"Cela fait cinq mois que je rêve de ça, ça ne peut pas être une coïncidence."

"Peut-être pas... mais tu peux changer les choses."

"Et je l'ai fait." Je réponds.

"En rompant avec elle ?" demande May. "Jessie, tu l'aimes et tout ce dont tu as besoin en ce moment c'est de l'amour, rompre avec elle... n'arrangera rien."

Je ne réponds pas, elle a raison. Rien ne va mieux depuis que j'ai rompu avec Natasha.

"Tu l'aimes, Jessie. Ne brise pas l'amour que Natasha et toi avez l'une pour l'autre, c'est rare."

"C'est trop tard, je l'ai déjà brisé". J'ai dit, en m'empêchant de pleurer.

"Cela fait à peine trois jours, tu peux changer les choses."

"Je ne peux pas. Elle n'est même pas là."

"Dis-lui de revenir à la maison." suggère May.

"Elle ne m'écoutera pas."

"Elle t'aime et elle viendra si tu lui demandes de venir. Alors envoie-lui un texto et dis-lui de venir."

J'ai acquiescé. "D'accord."

"Maintenant." dit May.

"Maintenant ?" demandai-je, surprise.

"Oui, ou tu ne le feras pas."

"Ça peut attendre". J'ai dit.

"Ça ne peut pas". répond May. "Vas-y, envoie-lui un texto."

Je roule des yeux avant de prendre mon téléphone et d'envoyer un message à Nat.

Peux-tu revenir à la maison, s'il te plaît ?

"C'est envoyé". Je dis, avant d'éteindre mon téléphone.

"Je sais que ton père te manque plus que tout, Jessie... Et c'est normal... Mais ne repousse pas les gens, ils essaient de t'aider et ce n'est peut-être pas de la meilleure façon. Mais alors, dis-leur ce que tu veux qu'ils fassent et ne fassent pas."