Chapitre 53 : Prise de conscience.

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Aujourd'hui, alors que la classe se trouve en cours d'anglais, pas un bruit ne se fait entendre à travers la pièce. La raison ? C'est le jour le plus froid de cette fin d'année, pour le moment, et ils n'ont pas la motivation de faire quoique ce soit. Present Mic finit d'écrire la correction au tableau et s'empresse de s'enrouler dans son plaid en attendant que les élèves la note dans leurs cahiers.

- Prenez votre temps surtout !

Ils grognent tous pour lui faire comprendre qu'ils n'ont pas envie d'entendre quelqu'un leur adresser la parole. Certains n'écrivent même pas et préfèrent garder leurs mains au chaud, tandis que d'autres, les plus sérieux de la classe en l'occurrence, notes silencieusement malgré la flemme qui les animent. Toru arrête de bouger son stylo, chatouiller par un frisson qui lui parcours la nuque. Elle le sent. Le regard de la personne de derrière sur elle. Elle ne s'est toujours pas excuser et ne sait pas si elle aura le courage de le faire, ou même s'il mérite vraiment des excuses de sa part. Elle aimerait croire ce que lui a dit Kirishima l'autre jour, mais le doute persiste en elle.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, demande Tsuyu à côté d'elle.

- Rien...

- Ojiro te regarde depuis tout à l'heure. Tu m'as pas raconté comment ça s'est passé votre rendez-vous.

Elle se sentait déjà coupable de n'avoir rien dit, mais maintenant que la verte entame le sujet elle culpabilise de lui sortir le mensonge qu'elle a préparer en prévention de tout questionnement.

- Ma mère m'a appelé pour que je déjeune avec elle, alors j'ai sauté sur l'occasion et je suis partie.

Toru ne sait pas que Tsuyu s'est retrouvé avec lui et la Bakusquad ce jour-là. Son mensonge devrait être découvert, mais le blond avait également prétexter qu'elle était parti pour une affaire de dernière minute, ne voulant pas causer du tort à la jeune fille avec sa meilleure amie. Elle est donc bien obliger de la croire.

- Eh, mec !

Mashirao se retourne vers son voisin de droite qui vient de l'interpeller. Celui est maintenant en train de réfléchir à ce qu'il souhaite lui dire et ne semble pas trouver les mots juste. Il choisit finalement de lui dire les choses comme il les pense.

- T'es un abruti !

- Quoi ?!, réussi t-il à dire sans attirer l'attention sur eux.

- Elle t'attendais et t'es jamais revenu. C'était gênant de réconforter une fille avec qui je discute quasiment jamais...

Suite à cet aveu, le blond est à présent animer par plusieurs émotions différentes. D'abord mort par la honte en constatant que Kirishima était au courant de tout, il ne savait plus où se mettre. Ensuite, un mélange de joie et de jalousie. Elle était revenu, mais faute de timing, c'est le roux qui l'avait croiser le premier. Il s'en veut de ne pas s'être décider plus tôt à revenir sur le lieu de rendez-vous. C'est la deuxième fois que quelqu'un lui vole le beau rôle et cela commence à l'agacer, bien qu'il sache que cela est du pur égoïsme.

- J'imagine que c'est un juste retour des choses après tout.

- De quoi tu parles ?

- C'est donc une telle jalousie qui te rongeais à chaque fois ?

Eijiro ne comprend toujours pas ce qu'il veut lui dire jusqu'à ce qu'il lui désigne la rose à l'autre bout de la classe en train d'embêter Denki qui s'est endormi. Il réalise aussitôt le message que veut lui faire passer son camarade de classe et se réjouit alors de ce retournement de situation. La sonnerie annonce que le cours est enfin terminer.

- Mange avec nous aujourd'hui, demande Tsuyu à sa meilleure amie qui s'apprête à partir rapidement.

- J'ai pas envie de plomber l'ambiance...

La dictature de la classe A.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant