Je ne veux pas être ton ami...

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POV Jungkook

J'étais figé, fixant un point vague devant moi sans discerner réellement lequel c'était. Les lèvres de Taehyung avaient laissé une brûlure agréable sur le haut de ma joue qui m'avait fait frissonner des pieds à la tête. Qu'est-ce qui lui avait pris ? En plus, il s'était barré sans crier gare sans me laisser le temps de réagir. Mes doigts frôlèrent mon derme avec légèreté, me repassant la courte scène en boucle dans mon esprit. Ses cheveux bruns qui avaient frôlé mon front, ses yeux sombres qui m'avaient fixé et ses lèvres si douces et pures... Mon cœur s'emballait bien trop ! Je secouais la tête pour me sortir de cette léthargie et tapotais doucement mes joues rouges et chaudes. Allez, Jungkook, n'y pense pas. Le connaissant maintenant, Taehyung avait sans doute eu une pensée bien plus éloignée que les miennes quant à ce baiser. Je ne devais pas me laisser embarquer par son regard plein de charme, son sourire taquin ou son joli petit nez tout arrondi. Et encore moins par les muscles bien bâtit de son torse ou... ses jolies fesses rondes... Bon sang... Il allait finir par me rendre dingue...

Voyant que je traînais, je finis enfin par courir vers la sortie pour les rejoindre et je ne pus retenir mon rougissement en croisant ses prunelles aux longs cils. Je détournais donc les yeux, les posant sur cet homme à la longue chevelure noire et à la peau blanche. C'était donc lui... Min Yoongi, le garçon dont j'avais pris la place en tant que bienfaiteur de Taehyung à Gongpo. Son regard paraissait froid en raison de la noirceur de ses pupilles. Mais sa bouche avait des commissures légèrement relevés rendant le tout bien plus sympathique. Je m'approchais de lui et m'inclinais.

- Prince Yoongi, ravi de faire votre connaissance.

- Enchanté Mr...

- Jeon. Je m'appelle Jeon Jungkook.

- C'est un plaisir de faire votre connaissance, me souriait-il tout en me scrutant curieusement des pieds à la tête.

- Bien, nous interrompait Taehyung, puisque les présentations sont faites et que tout le monde est rassemblé, suivez-moi.

Les deux princes remirent leurs capes sur la tête tandis que j'attrapais avec hésitation la main de Taehyung. J'étais censé passé pour son amant aux yeux du prince de Gongpo, non ? Taehyung me jeta un rapide coup d'œil avant de tendre sa main pour entrelacer nos doigts. Mes yeux s'écarquillèrent légèrement face à son geste digne d'un vrai couple. Mais qu'est-ce qu'il avait aujourd'hui, bon sang ? Pourquoi se montrait-il d'un coup si entreprenant, lui qui était si pudique habituellement ? Mon cœur battait vraiment fort contre mon torse et j'avais ce qu'on appelait dans les romans à l'eau de rose des foutus papillons dans le ventre ! Tout ça parce que ce crétin de beau gosse me tenait la main ! En plus, il tenait fermement ma main... Comme s'il avait peur que je la retire. Je sentis un regard lourd sur moi, alors je tournais discrètement la tête et vis les yeux de Park Jimin fixés sur nos mains, une mine attristée au visage. Était-il jaloux de mon rapprochement avec son ami d'enfance ? Était-ce pour cela qu'il paraissait si triste à chaque fois que Taehyung et moi semblions proches ?

Après de très longues minutes de marche, nous entrions dans une petite boutique et un homme d'un peu plus de la vingtaine nous accueillit comme des clients avant qu'il ne fronce les sourcils en regardant Taehyung. Puis il me regarda moi et ses yeux descendirent sur nos mains.

- Je te préviens Kim Taehyung, si tu ne me fournis pas tout de suite une explication, je tombe dans les pommes, dit-il les yeux toujours aussi ronds que des billes.

- Alors tu m'as reconnu, souriait Taehyung avant de lâcher ma main me faisant mécaniquement pousser ma langue contre ma joue en perdant sa chaleur.

- Comment pouvais-tu penser que je ne reconnaîtrais pas ton adorable minois ? Surtout quand tu fais les gros titres dans la presse à scandale avec lui, fit-il un signe de tête dans ma direction. Tu sembles toujours être le même sale garnement pour ramener un homme comme compagnon pour le bal d'ouverture de la saison, pouffait-il. Le Grand Duc n'a pas fait un esclandre ?

The Survival ContractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant