La Brésilienne Du Brésilien //Tome 2//

Chapitre 24

17 juin 2028 :

Yovan, Esteban et Ethan vont avoir cinq ans et demi. Ils ont très bien grandi, ils marchent et ils parlent super bien. Je les aime à la folie mes trois amours.

Je suis toujours avec Neymar, il a eu des disputes, mais on a toujours su les régler ensemble. Nous ne nous sommes pas encore mariés, nous sommes toujours fiancés bien sûr, mais nous voulions attendre que les garçons soient assez grands. Puis entre tous ses matchs, ses entrainements et tous, c'est galère. Mais maintenant une date est fixée, le 18 juillet. Je suis tellement heureuse !

Il y a désormais un peu plus de trois quatre que j'ai perdu ma meilleure amie, c'était au mois de mai 2024, elle m'avait envoyé un message pour me dire de ne plus jamais essayer de la contacter et qu'elle m'aimait. Elle m'avait ensuite bloqué partout. Ça fait plus de quatre années que je n'ai plus de nouvelles de Nora. Elle me manque énormément, j'ai essayé de la recontacter, mais aucune réponse. J'ai même essayé d'aller chez elle, mais sa maison était à vendre, elle a déménagé. J'ai donc essayé de refaire ma vie sans elle, mais il ne passe un seul jour sans que je pense à elle.

Ce matin, je garde les garçons, ils n'ont pas école vu que c'est samedi, la nounou vient à 11h pour que je puisse aller bosser cette après-midi, je me suis acheté un studio sur Paris. Il est bientôt 10 h 30. Les garçons regardent leur dessin animé préféré. Il ne passe que trois fois par semaine et c'est le seul moment où ils ont droit aux écrans. Pendant ce temps-là, je suis sur la table à côté, j'épluche les légumes pour la ratatouille d'à midi.

À ce moment-là, mon téléphone sonna : un numéro inconnu. Je décrochai.

" — Allo ? Dis-je.

-Vous êtes bien Carla Dos Santos ?

-Oui pourquoi ?

-Vous devez impérativement vous rendre à l'hôpital. Mlle Nora Miller a eu un accident.

-Pourquoi m'appelez-vous moi ?

-Elle est dans un état grave, elle nous a dit de vous faire venir, vous et uniquement vous, que vous étiez la seule personne.

-Dans quel hôpital êtes-vous ?

-Avignon.

-Je serai là dans trois heures."

Je raccrochai et appelai immédiatement Neymar.

" — Princesse ?

-Rentre vite !

-Pourquoi !?

-Nora a eu un accident, elle a ordonné que ce soit moi qui aille la voir et personne d'autres.

-On viendra tous les quatre avec toi ! Je suis à la maison dans deux heures, prépare une valise pour les garçons et moi.

-Non ! C'est à moi d'y aller ! Tu restes à la maison avec les triplés ! Et deux heures, c'est trop long ! Je les emmène chez Diego et Léo, le temps que tu puisses te libérer.

-Carla, je veux être avec toi, tu ne l'as pas vu depuis plus de quatre ans !

-Je sais, mais j'ai besoin d'y aller seule ! S'il te plait comprends-moi !

-Tu es sûre de toi ?

-Oui !

-Je t'aime

-Moi aussi."

On raccrochait, je fis rapidement un sac avec quelques habits. Puis j'allai voir les garçons, toujours devant la télévision.

" — Mes amours ?

-Oui ?

-Je vais vous emmener chez Tonton Diego.

-Pourquoi Maman ? Demanda Esteban.

-Je dois aller voir une amie à moi qui habite loin. Elle s'est fait un gros bobo. Vous resterez avec papa pendant quelques jours. Allez, on éteint la télé pour aujourd'hui. Vous venez, on va mettre vos chaussures."

Ils s'assirent sur le tapis et enfilèrent leurs chaussures tout en se bagarrant en riant comme à leur habitude. J'enfilai les miennes en les regardant et parfois en les disputant. Je sortis ma voiture du garage et les triplés se disputèrent pour avoir la place du milieu. La dernière fois, c'était Esteban et la fois encore avant, c'était Ethan, je leur ordonnai donc de laisser Yovan s'installer au milieu. J'ouvris le portail et partis en direction de chez mon frère. Il est toujours chez lui la journée vu qu'il est agent de sécurité de nuit. Et je sais très bien que ça ne le dérange pas de garder son filleul et ses neveux, il les adore beaucoup trop pour que ça ne le dérange. Je me stationnai dans son jardin. J'ouvris la portière aux garçons et ils se précipitèrent à la porte. Diego nous ouvrit quelques instants après.

" — Salut ! Qu'est-ce que vous faites ici ?

-Je viens d'apprendre que je dois m'absenter pendant un petit moment. Ney ne peut pas les récupérer tout de suite et il faut que j'y aille. Je peux te les laisser deux heures ?

-Oui bien sûr !

-Merci beaucoup Diego, tu embrasseras Léo pour moi. Allez les garçons, on se revoit dans quelques jours."

Ils me firent un bisou et un gros câlin.

" — Ney passera les prendre d'ici moins de 2h. Je t'appellerai plus tard. Bisous ! "

Je remontai dans la voiture et fis un coucou de la main aux enfants qui me le rendirent. C'est très rare que je parte comme ça, je l'ai fait une fois, quand Caro a été à l'hôpital, elle a eu une maladie grave, mais en est sortie et aujourd'hui, elle est en pleine santé.

Je partis ensuite en direction de la gare, un train part dans pas longtemps et arrivera à Avignon 3 heures plus tard.

Le trajet me parut durer une éternité. Je ne savais pas ce qui était arrivé à Nora, mais je m'inquiétais beaucoup pour elle. Jamais elle aurait demandé à ce qu'on m'appelle moi si elle avait pu s'en sortir seule.

Un peu plus de 3h après, j'étais en train de faire la queue pour avoir le numéro de la chambre de Nora. Mais à ce moment-là, on m'appela dans mon dos.

" — Mme Dos Santos ?"

Je me retournai et vis un docteur.

" — Oui, c'est bien moi.

-Veuillez me suivre."

Il m'emmena dans une salle à part.

" — Pourquoi Nora est ici ? Elle est malade ? Elle a eu un accident ? Dites-moi qu'elle va bien, je vous en supplie."

Il baissa le regard. Non, non, non, c'est impossible.

" — Elle est dans le coma ? Demandai-je avec un peu d'espoir.

-Je suis désolé madame, Mlle Miller est décédée."

Je sentis tout mon corps tremblé, je posai mes coudes sur la table et enfonçai ma tête dans mes mains. Les larmes commencèrent à couler. Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'éloigne de moi, je n'aurai même pas pu avoir une vraie discussion avec elle. La dernière fois qu'on s'était parlé, on s'était pris la tête.

"-Si vous saviez combien je m'en veux.

-Vous n'avez pas à vous en vouloir, vous n'y êtes pour rien. Mais maintenant que vous avez appris pour ceci, il faut qu'on parle d'autre chose.

-De quoi voulez-vous me parler alors que je viens d'apprendre que ma meilleure amie est morte !

Eh bien, il faut que nous parlions de Louisa. Dit-il comme une évidence.

-Qui ça ?

Eh bien la... "