01. « Les rois du campus »

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ALEYNAÏA

J'ouvrais les yeux d'un coup, comme Bella dans le dernier Twilight, réveillée par des cris insupportables.

- Allez, Aleynaïa ! Debout marmotte !
- Dégage, Calista !

Calista est ma meilleure amie depuis la maternelle. C'est la belle brune qui charme tout le monde en un regard. En même temps, c'est de famille : son frère, Harry Meyer, est le plus gentil garçon que je connaisse, mais aussi un gros charmeur.

Ils habitent à onze dans une villa proche de l'université : La TKOC, the king of campus.

Harry a beau être très gentil, c'est aussi un connard avec les filles qu'il ne connaît pas. C'est lui, le fondateur des rois du campus. Une bande de dix potes, habitants dans la même baraque, tenant chacun une liste de coucheries, plus longue que leur bras.

La seule fille vivant avec eux, c'est Calista. Et bientôt, moi...

On est tous en deuxième année d'université mais le problème c'est que la colocataire que j'avais l'année passé, était une folle dingue, accro au jeux vidéo. J'ai fait des réclamations au près du proviseur, je n'ai jamais eu, une seule réponse.

Alors Calista s'est arrangée avec son frère et ils ont tous dit oui pour que j'emménage avec eux, une semaine avant la rentrée. C'est-à-dire aujourd'hui.

- Debout, il faut y aller. Harry nous attends devant !

Pendant les vacances, je suis retournée chez mes parents, histoire de leur dire bonjours. Et l'énergumène qui me sert de meilleure amie, ouvre mes rideaux et tire de toutes ses forces sur la couette, qui me recouvre.

- J'arrive, c'est bon.

Je me levais d'un coup. Trop vite d'ailleurs, puisque je dois poser une main sur mon lit pour éviter de m'étaler la gueule au sol.

J'enfile rapidement un legging noir, que je retrousse et un tee-shirt gris over-size, avant de me faire un chignon mal fait.

Ma mère m'attend devant la porte de ma chambre, elle me serre promptement contre elle, avant de se décaler pour me laisser passer.

Quand je sors de la maison, Harry sort de sa voiture et me prend dans ses bras.

- Coucou, la soeur que je n'ai jamais eu.
- Ta gueule ! fit Calista, sûrement énervée par le manque de sérieux de son grand frère.
- Coucou, Harry...
- Bonjours madame Blake ! crie-t-il à ma mère, appuyée contre le chambranle de la porte d'entrée.

Elle lui répondit d'un signe de la main, avant de rentrer et de refermer la porte derrière elle.

- Tu monte ? me demande Calista, alors que je regarde la porte, espérant voir sortir mon père.

Mais rien. Il n'est pas venu me dire au revoir...

- J'arrive.

Je monte à l'arrière, à côté de ma meilleure amie. Calista est le genre de fille insupportable qui dit tout le temps des conneries, mais, avec le temps, c'est une partie d'elle que j'ai fini par aimer.

- Il n'est pas venu, n'est-ce pas ?

Je secoue la tête, avant d'essuyer une larme sur mon visage.

Mon père est un homme d'affaires important, il travail beaucoup. Le matin, il fait grasse matinée autant qu'il peux, quitte à en oublier que sa fille part à mille kilomètres de chez eux.

- Du coup, ils sont tous d'accord que j'emménage avec vous ? demandais-je pour changer l'ambiance de cette jeep, devenue pesante.

Calista et Harry échangeaient un regard à travers le rétroviseur.

My greek GodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant