Chapitre 4

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Je reste figée sur place, regardant le flacon d'huile que j'ai entre mes mains. En une fraction de secondes l'envie de le lui jeter au visage et partir me viens en tête. Mais je me ressaisis secouant légèrement la tête. Je me lève et me tourne vers lui. Je reste bêtement scotchée a son regard, ses yeux de couleur clair me déshabillent du regard. Puis je me surprends à le dévisager de haut en bas, comme si je découvrais son corps pour la première fois, ses abdos bien dessinés, ses vaines apparentes sur ses bras, sa peau légèrement brillante par les produits du soin. Un Apollon grandeur nature. Ressaisit-toi Lily !

- Que voulez-vous dire ? Smih, mon nom est Smith. Dis-je en faisant mine d'être confuse.

- Bien, de votre mère peut-être, mais nous savons bien que du côté de votre père l'histoire n'est pas la même. Dit-il avec un petit rictus.

- Je peut savoir ce que vous voulez, et pourquoi êtes-vous venu jusqu'à mon lieu de travail pour me dire ce genre de choses.

Il s'avance vers moi, un sourire vicieux aux lèvres, il s'approche dangereusement et se faufile derrière moi. Il est près de moi, très près, je peux sentir son souffle contre mes cheveux. Je sens sa chaleur a travers ma blouse. A quoi il joue ce mec ? Bizarrement je sens les palpitations de mon cœur, comme si celui-ci bâtait la chamade, je sens soudain le rouge me monter aux joues, quel effet fait-il sur moi ?

- Premièrement, je suis ici pour un massage, chose que vous exercez très bien. Souffle-t-il contre mon oreille. Et deuxièmement je pense que nous devons avoir une petite discussion d'affaires.

- D'affaires ? Demandais-je confuse

Non c'est faux, je pense savoir exactement ce a quoi il fait référence. Les évènements d'il y a quelques jours. Je savais que son rendez-vous ici n'était pas une coïncidence.

-Je dois avouer que je ne m'attendais pas à tomber sur vous directement, je comptais observer de loin. Dit-il en me contournant jusqu'à se trouver à nouveau en face de moi. Et par chance, vous voilà sans que j'aie a dire quoi que ce soit.

- Sa suffit, vous êtes chez moi ici ! M'exclamais-je. Si vous avez quoi que ce soit à me dire passer par mon assistante, elle conviendra d'un rendez-vous. Agacé, je me dirige vers la porte.

Il me sort par les yeux cet homme et son arrogance. C'est la première fois que je le vois d'aussi près, la première fois que je lui parle, mais dieu sais qu'il m'insupporte déjà.

- Miss Salvatore...

- Ne m'appelez pas comme ça !

- Eh bien... Lily ! Dit-il visiblement aussi agacé que moi.

- Attendez-moi dehors je vous rejoins. Dis-je en claquant la porte.

Après m'être changé, je débrief les filles pour la fin de journée tout en les prévenant que je ne reviendrais pas de l'après-midi. Je sors de l'institut, le soleil et la chaleur me caressent le visage, une sensation agréable que je prends rarement le temps d'en profite. Je prends une seconde pour regarder autour de moi, les gens sont de part et d'autre, profitant du soleil, des couples, des vieilles dames avec leurs chien, tout le monde semble heureux.

Mon regard atterrit sur un homme adossé à une moto de l'autre côté de la rue. Kyle. Il est au téléphone, visiblement pas très content de sa discussion, son visage est ferme, tendu. J'ignore ce dont il veut me parler, veut-il me faire part de ce qu'il s'est passé dernièrement ? Il me voit et me fait un léger signe de main.

- Montez, on va discuter dans un endroit plus calme.

- Et puis quoi encore ! Je ne monterais pas avec vous.

- Vous préférez peut-être discuter en pleine rue.

- On peut peut-être discuter autour d'un café comme le font les gens normaux !

- Je ne suis pas une personne lambda Miss Smith. Dit-il en faisant un clin d'œil.

- Arf. Pouffais-je. Suivez-moi.

Fatigant cet homme. D'un rire amusé il me suit jusqu'à un café le plus proche. Nous nous installons à une table à l'abri des regards. Il dépose sa veste et son casque de moto sur la banquette près de lui. A en juger par son expression, il a l'air plutôt amusé de la situation.

- Bien, bien. Dit-il en se frottantles mains. Maintenant que nous sommes au calme, on peut parler de sujet qui fâche.Il sourit. Je pense que vous avez quelque chose qui m'appartient. 

DIVINE  [Dark Romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant