Notre passé poursuit mon futur [Miraxus/Jerza]

Chapitre 3

Erza se mit à le bombarder de coups de bâtons, tant sa déception avait été grande. Le bleu essayait tant bien que mal de contrer ses attaques, ne comprennant pas. Les enfants eux, se demandaient ce qu'il se passait dans la tête de leur nouvelle professeur. Soudain elle s'arrèta, une des ses larmes venait de tomber sur la joue de celui qu'elle aime. Aussitôt elle essuya rageusement ses yeux. Une élève osa demander ce que tout le monde pensait.

« Mlle Erza ? Vous allez bien? »

Le jeune homme se releva tout en observant Erza, elle ne disait rien. Ca le rendait malheureux de la voir arborer un visage si triste, sans pouvoir faire grand chose. Il se mit à applaudir et quand il capta toute l'attention, il déclara.

« Bravo ! Franchement j'y ai presque cru ! Vous avez vu les enfants ? Mademoiselle Scarlett a facilement réussi à me mettre à terre, il faut dire que ses techniques sont impressionnantes tout comme la façon dont elle les exécute...
- Elle a l'air triste...continua l'élève
- Elle- essaya de rattraper Jellal avant de se faire couper.
- J'ai un problème aux yeux, expliqua la rousse en se frottant l'œil, ne vous en faites pas, c'est juste une conjonctivite »

Les élèves n'en demandèrent rien de plus et poursuivirent le cours. Pour leur bonheur commun, la sonnerie retentissait enfin.

Le professeur, une fois que les élèves soient partis, sortit de sa poche, un mouchoir. Timidement, il le tendit à la jeune femme. En l'ignorant superbement, elle jeta un coup d'oeil à son téléphone. Deux messages de Mirajane. Alors qu'elle allait les lire, il lui attrapa le poignet.

« Dit moi, pourquoi tu t'es battu ainsi ?
- Tu ne voulais pas m'évaluer ?
- Si mais... Pourquoi cet air triste ?
- Tu es vraiment... Souffla t-elle en dégageant son poignet.
- Quoi... ? »

La rousse essaya de s'échapper mais il l'attira à nouveau vers lui et elle se colla naturellement contre son torse afin d'éviter son regard. Jellal lui releva la tête pour pouvoir à nouveau essayer de lire en elle.

« Erza...
- Pas besoin de parler, j'ai juste besoin de quelques minutes avec toi.
- Mais... !
- Non, coupa t-elle, tais-toi. »

Il ne savait pas quoi lui dire, le regard si vide d'Erza n'empèchait de trouver les mots pour la convaincre de rester. C'était la première fois qu'elle lui parlait clairement, sans bredouiller, sans détourner le regard.

Un quart d'heure plus tard, elle se résigna à se décoller de lui. Même si son coeur lui hurlait de rester avec lui, celui qu'elle aimait depuis si longtemps, celui qui n'avait jamais rien vu, celui qui comptait plus que sa propre vie. En soupirant longuement, elle attrapa son téléphone et partit de la salle sans se retourner.

Après s'être changée, elle quitta l'établissement pour rejoindre son appartement. Finalement, la jeune femme prise par un mal insupportable au coeur, ainsi qu'une aigreur à l'estomac, fit un détour par la pharmacie. Devant le guichet, elle s'adressa à la femme d'un employé de son immeuble.

« Bonjour Erza, que puis-je pour toi ?
- Bonjour Yukino, aurais tu quelque chose pour les maux de ventre ?
- En comprimé ?
- S'il te plait.
- D'accord. »

Quand Yukino revient, elle était au téléphone. Dans sa main, elle avait une boite. Devant sa cliente, elle continua sa conversation.

« Rogue chéri ! J'ai tant hâte de te revoir ! Toi aussi ? Oh mon amour... Ne soit pas gêné, c'est normal ! Excuse moi deux minutes, répondit-elle en se tournant vers la rousse en lui donnant la boite, voilà, prend en deux par jour, le soir et ton mal de ventre passera rapidement.
- Merci, dit-elle en lui donnant la monnaie, voilà !
- Je t'en prie, lâcha l'employée avant de recommencer sa discussion, voilà je suis toute à toi mon coeur ! »