Chapitre 3.

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Les Grands Enfants.

Les Grands Enfants

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Septembre 2019.

- Je suis obligé de venir ? 

- J'peux pas y aller seul ! Et en plus y'aura tous les anciens du quartier, tu seras pas là à rester comme un con, insiste mon petit frère en mettant ses baskets.

- J'suis pas sûr de ça, et j't'ai déjà dit de pas dire de gros mots wesh, t'es qu'en CM2 sale mioche.

- Mathieu, râle pas et accompagne ton frère à sa fête d'école ! De toute façon vous devez être rentrés pour dix neuf heures chez Mamie, ton oncle revient de Varsovie ce soir. 

Eh merde, j'avais zappé ça aussi. J'aime bien mon oncle mais il va encore arriver totalement déchiré à la vodka et inciter mon père à boire l'équivalent de la Seine en alcool. Faut comprendre que j'ai pas envie de me r'trouver avec deux soulards, un pré-ado en crise et une mamie stressée à cause des ses deux fils irresponsables. 

En chemin vers mon ancienne école primaire, c'est vrai que j'croise quelques anciennes connaissances mais ce n'sont pas des khos, ils sont même pas de la cité de ma mère.  En plus, j'me suis limite camouflé derrière mes larges lunettes teintées, ma casquette sombre et mon gros pull noir à capuche. J'sais pas si ça sera suffisant ou si c'est too much, mais j'ai l'impression que personne ne peut me reconnaître en tant que PLK dans cette accoutrement. 

- Y'a mes potes là-bas, on s'voit ici à dix huit heures frérot ! 

- Enzo, attends ! 

Il est parti en courant vers ses gava ce p'tit con. Donc j'suis venu pour quoi moi ? Manger une part de cake nature à trois balles en attendant qu'le môme se décide à revenir ? Sûrement pas ! 

Oui, bon, j'vais quand même aller chercher un truc à graille mais c'est parce que je crève la dalle depuis c'matin. 

Une fois ma gaufre au chocolat en main et un crédit effectué à la banque pour pouvoir la payer, j'discute avec un gars de mon âge qui se fait aussi chier qu'oim, mais il a dû partir plus vite que prévue. A son grand soulagement, à ma petite déception vu que j'me retrouve seul sur un banc qui grince. 

D'un coup, un flash me vient à l'esprit. Y'avait un petit toit sur lequel je passais pas mal de temps pendant les récréations quand j'avais encore des trous dans les chicos, j'espère juste me souvenir du chemin et qu'personne ne va griller un adulte de vingt-deux ans en train de chiller dans une école. 

Arrivé devant le petit endroit, j'essaye de passer tant bien que mal à travers la p'tite fenêtre avant de voir que la place est déjà prise par quelqu'un. Une fille, une femme plutôt, avec une longue robe fleurie est couchée de tout son long. 

Les Grands Enfants // PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant