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J'ai compris.

Il est déroutant de constater comment certaines choses nous font changer la vision du monde, comment il est misérable de reconsidérer sa propre vie et ses propres décisions sur les paroles de quelques personnes. 

Je vous ai toujours mis sur un piédestale, vous approuvant, vous aidant et vous défendant. J'ai toujours prôner les mêmes valeurs que vous mêmes sembliez porter. 

Puis j'ai compris.

J'ai compris que vos mots ne faisant qu'abreuver mes maux, creusant plus profondément les plaies qui abimé déjà ma propre personne. Creuser par le passé aussi lointain que celui de ma naissance. 

Compris que rien, ni personne, ne pourrait soulager ce qui avait été causé par d'autres avant vous, que l'oreille attentive que vous me promettiez n'était jamais là, que l'épaule dont vous parliez ne se tendait jamais mais qu'il était impensable pour vous que je retire la mienne ou refuse de vous écouter.

Votre empathie aussi fausse qu'une toile du Louvre ne donnait que l'illusion que j'étais aimé et écouter. Ne faisais que me faire croire que vous étiez présent comme vous le prometiez alors que, j'avais beau vous chercher... Vous n'étiez pas là.

Vous m'avez déçu, l'un après l'autre et vous continuerez à le faire.

Vous m'avez fait croire que vous étiez bon alors que vous n'étiez que là pour prendre ce que je pouvais donner, que vous pouviez pomper chaques gouttes d'empathie qui habitait mon corps afin de reconstruire votre propre âme et, cela fait, vos paroles n'étaient qu'un flot incessant de reproches sans fondements, que j'avais beau remettre en question chacun de mes gestes chaques matins, jamais vous n'étiez rassasié, dévorant petit à petit chaques parcelles de mon être découpé par vos simagrées. 

J'aurais pu choisir de ne pas me laisser abattre, j'aurais pu choisir de ne pas laisser ma colère submerger ma vie, mais je ne vois toujours pas comment faire autrement. Vous ne meritez rien d'autre que ma propre colère et que seul le mur que je vous offre me semble une offrande convenable mais je ne me sens pas l'âme de faire cela. Je ne pense même jamais le faire, je continuerai de vous offrir oreille attentive et épaule réconfortante tout en ayant conscience de ce que vous faites. 

Je ne sais pas si c'est être gentil ou idiot, mais il me semble que ce dernier est le plus probable car il y a une chose bien plus grave que vos paroles infâme ; il y a la peur. Celle viscerale qui vit en moi, qui se tord dans mon estomac quand vous choisissez de m'ignorer pendant des jours entiers pour le plaisir.

La peur d'être seul. 



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