第2章。

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chapitre 2. — l'aube du changement 変化の夜明け












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Ce matin-là, Izumo s'était réveillée avant de lever du soleil et avait décidé d'aller prier seule. Elle fit silencieusement coulisser le shōji de sa chambre et sortit de la maison familiale, prenant ses sandales dans le genkan. L'adolescente apprécia la délicatesse du vent frais, la douceur de la fin de la nuit et la clarté du lever du jour. Le soleil n'avait pas encore fait son apparition, que le ciel se teintait déjà de nuances de bleu clair. Passant une main dans ses cheveux noirs, Izumo entra dans la cuisine du réfectoire et s'attela à la tâche de trouver une coupelle, une bouteille de saké et de faire frire du tofu. Elle mit le tout dans un grand torchon qu'elle referma d'un nœud et prit la direction du temple d'Inari.

L'adolescente s'arrêta tout d'abord face au chôzuya. Elle prit dans sa main droite l'hishaku, qu'elle remplit d'eau et la versa sur sa main gauche, elle fit rapidement l'inverse puis reprit la louche dans sa main droite pour continuer ses ablutions. Izumo se rinça la bouche grâce à l'eau dans sa main gauche, puis elle rinça cette dernière et reposa l'hishaku où elle l'avait prise après l'avoir rincé. La noiraude aimait beaucoup ce rite, cela l'apaisait fortement, elle ne ressentait plus la peine d'être loin de Tokyo, ni la douleur de ne plus pouvoir se battre.

Izumo laissa ses sandales à l'entrée du temple, elle se courba légèrement pour déposer une pièce vers le honden. Elle sonna le suzu, chassant les mauvais esprits qui pouvaient l'entourer puis elle s'inclina et frappa deux fois dans ses mains, pour signaler sa présence à la divinité. Elle s'agenouilla, ferma quelques secondes les yeux avant de les rouvrir et de pousser l'offrande vers l'autel. Elle versa le saké dans la coupe, refermant la bouteille et déposa les deux morceaux de tofu frit dans l'assiette prévu à cet effet. Izumo pria. Longtemps. Elle était seule et cela la combler de bonheur.

L'adolescente remercia une dernière fois la divinité avant de sortir et de s'incliner devant le torii. Elle reprit ses sandales et pu partir, la bouteille et le torchon dans les mains. Elle croisa quelques religieuses et les salua d'une courbette de la tête. Izumo n'aimait pas rester trop près du temple quand elle ne priait pas. Alors elle s'en éloigna et se dirigea vers la maison familiale. Elle devait voir sa mère et sa grand-mère pour discuter de son avenir.

« Izumo, tu es là.

— Désolée pour mon retard mère, je priais.

— Installe toi. Nous devons parler de ce que tu vas devenir.

— J'aimerais, si vous me le permettez, retourner à l'école d'exorcisme. Je sais que j'ai les capacités pour lier mes deux rôles et cela vous permetterez d'être protégé des mauvais esprits.

— Insultes-tu notre chamane ?

— Pas le moins du monde, l'exorcisme et différent des rites de la chamanes, nous pourrions les mettre en commun pour assurer la protection et la prospérité du clan. Mère, je ne pense qu'au clan quand je dis vouloir retourner à l'école d'exorcisme. Ici, je ne suis pas encore à ma place et dans mon état, je ne suis d'aucune utilité. Vous avez eu la visite de mon professeur il y a quelques jours, vous connaissez mes facultés.

— Nous allons y réfléchir, tu peux partir. »

Izumo soupira, l'entrevue était terminée, elle ne pouvait argumenter plus qu'elle ne l'avait fait. Cela la mettait en rogne, elle se sentait délaissée, peu écoutée. Elle espérait que la venue de son professeur quelques jours plus tôt et sa tirade avait suffit à faire changer d'avis sa mère et sa grand-mère. Elle ne pouvait pas autant chaumer, Izumo avait envie de se battre et de prouver que même si les rites sont ancrés, on peut se protéger d'une autre façon, bien plus pragmatique et utile.

L'adolescente prit la direction du dojo, prenant un sabre d'entraînement dans la main gauche. Si jamais elle ne pouvait retrouver la mobilité de son bras droit, Izumo avait décidé de manier le sabre de la main gauche. La noiraude commençait à se débrouiller, mais elle n'aurait jamais le même niveau d'avant l'accident. Laissant son énergie ressortir, elle sentit le fluide occulte dans ses veines, dans ses points de chakras et autres. Puis tout à coup, la douleur, encore, et Izumo se découragea.

les fleurs d'higanbana | JUJUTSU KAISENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant