• le Soleil •

38 11 4
                                    

Dans le sombre s'estompent les heures, pour mieux guider les songes,
Qui alternent leur dérive entre peines et mensonges...
Passent de l'un à l'autre, sans offrir de trêve,
Assassinent impunément les moutons blancs, porteurs de rêves,

Et fuit le sommeil...

À verser de silencieuses larmes, chassant de mes bras le noir,
À étouffer l'hardie flamme des enfers d'un soir,
Te savoir bien trop loin, je veux condamner cette distance
À perpétuité pour les heures delirées fendues d'impatience...

Et fuit mon sommeil...

Toi aussi je le sais, tu noies tes yeux dans l'ambiante insomnie ;
Le gel dans nos esprits s'allie à la fraîcheur de la nuit
Et ranime la mélancolie pour mieux se soucier d'hier,
Rejoue sans cesse Novembre où s'est fanée la rose et s'est fané l'hiver.

Et fuit notre sommeil...

Je te veux à mon côté car je me brûle à trop te chérir,
À te penser à en crever et à t'aimer à en mourir,
Mais je vis ces sanglots en ma plume sanglante
Je retranscris l'amour invoqué d' insoutenables attentes...

Et fuit mon sommeil,
S'est levé le soleil...

...

Ange, juin 2022

• Délivrance •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant