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Les weekends à l'université sont toujours marqués par les fêtes organisées par chaque équipe sportive. Cette année, pour la première semaine de la rentrée, c'était Porko, le capitaine de l'équipe de football américain, qui s'était chargé de l'organisation. Tout le campus en parlait, mais je n'ai pas pu y aller. J'avais prétexté être de garde, mais la vérité était que j'avais délibérément choisi ce weekend pour éviter de croiser Porko.
En fin d'année précédente, nous avions commencé à nous parler souvent. Une connexion s'était installée entre nous, faite de conversations après les cours et de moments partagés à la bibliothèque. C'était comme si nous avions trouvé quelque chose de spécial l'un en l'autre.
Pourtant, dès le début des vacances d'été, tout a changé. Porko a commencé à m'ignorer. Les messages qui avaient été fréquents auparavant se sont arrêtés. Les regards complices dans les couloirs ont disparu. C'était comme si notre lien naissant avait été balayé d'un coup, sans explication.
Je me suis retrouvée à me demander ce qui s'était passé, si j'avais fait quelque chose de mal, ou si c'était simplement le fait que les vacances avaient effacé ce lien fragile que nous avions créé. Chaque fois que je pensais à cette soirée où il m'attendait après les cours, je me demandais ce qui avait pu changer entre nous si rapidement.
Je n'en ai parlé à personne évitant de faire parler de moi dans les couloirs de cette université d'hypocrite, et puis au fond de moi je m'en doutais, que ferrais le capitaine de l'équipe de football à s'intéresser à une étudiante lambdas.Je franchis la porte du dortoir de l'équipe de football avec une curiosité mêlée d'étonnement. Le bâtiment ressemblait davantage à une grande maison qu'à un dortoir universitaire typique. Les murs semblaient imprégnés de l'énergie vibrante et de l'enthousiasme des jeunes athlètes qui y résidaient. C'était un endroit vivant, où les souvenirs et les histoires semblaient imprégner chaque recoin.
En avançant dans le couloir spacieux, j'observais les photos encadrées sur les murs, capturant les moments de victoire et de camaraderie. L'université avait vraiment investi dans ces installations pour ses équipes sportives, offrant non seulement un endroit pour vivre, mais aussi un foyer loin de chez soi pour ces jeunes hommes passionnés par le football américain.
La cuisine était grande et bien équipée, remplie d'une ambiance chaleureuse qui contrastait avec l'extérieur austère du bâtiment. C'est là que je l'ai rencontré, Porko, le capitaine charismatique de l'équipe, toujours prêt à lancer une blague ou deux. Il se tenait là, un sourire espiègle aux lèvres, m'accueillant avec son humour caractéristique.
"Tiens tiens, une survivante," lança-t-il avec un clin d'œil, faisant référence à ma récente absence aux événements sociaux. J'ignorai ses taquineries habituelles et me mis à chercher quelque chose à boire dans les placards bien remplis.
Porko, ne se laissant pas démonter par mon silence, me tendit un gobelet rose rempli d'une boisson apparemment préparée pour l'occasion. Je levai un sourcil sceptique en prenant le gobelet. "Porko, content de savoir que tu es vivant," répliquai-je avec un sarcasme léger, mais sincère.
Nous nous regardâmes un instant, une lueur d'amusement dans nos yeux. Malgré nos différences apparentes, il y avait quelque chose de fascinant dans nos échanges. C'était comme si nos personnalités se complétaient d'une manière étrange et imprévisible.
Ce soir-là, dans ce dortoir qui semblait plus une maison, j'ai réalisé que l'université était bien plus qu'un lieu d'étude. C'était un terrain fertile où se tissaient des liens inattendus, où les barrières sociales s'estompaient et où les rencontres fortuites pouvaient changer le cours des choses.
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𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐎𝐋
Aléatoire𝐄𝐧𝐧𝐞𝐦𝐢𝐞𝐬 𝐭𝐨 𝐥𝐨𝐯𝐞𝐫𝐬 Naya, une étudiante déterminée à l'université, nourrit un rêve ardent de devenir journaliste. Dévouée corps et âme à ses études, elle mène une vie tranquille et studieuse, son job, et n'accorde son temps qu'à...