La goutte qui fait débordé le vase

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Allongée sur son lit, profondément endormie. Hécate affiche un air totalement paisible, muscles bien détendus.
Toute sa colère et sa tristesse se sont dissous en une fraction de seconde.
Elle se retrouve dans sa chambre, bordée et rêveuse quand soudain une terrible odeur l'arrache de ses songes.
A côté de son visage, une fleur naît au creux de la main de son ami d'enfance. Une plante rouge à pois blancs éclos et d'elle émane une terrible senteur qui réveille instantanément la métamorphe qui met instinctivement ses mains devant son nez ainsi que sa bouche.
Hécate:"Oh mon dieu, c'est quoi cette odeur?? Quelqu'un est mort ou quoi?"
Elle se redresse et voit son ami faire disparaître cette fleur avant de lui tendre une tasse de thé décoré d'une branche de gardénia, fleur connue pour leur forte et douce odeur.
La jeune étudiante peine à retrouver ses esprits après une telle agression olfactives et prend lentement la tasse.
Elle ne se souvient pas de comment elle est arrivée dans sa chambre. La dernière chose qu'elle se remémore, c'est une puissance colère et tristesse.
"Quelle odeur épouvantable."
"Ouais. C'était une rafflesia aussi appelé plante cadavre."
"Elle porte bien son nom..."
Aster:"désolé. C'était le plus efficace pour te réveiller."
Hécate:"efficace, ça oui. C'est comme si je venais d'ouvrir un vieux cercueil..."
Elle prend une gorgé du thé faite par le phytokinésiste et se rappelle peu à peu les précèdent événements.
"Qu'est ce que je fais ici? Je me suis évanouie?"
"Non. Tout a l'heure, tu as courus vers moi l'air bouleverser et tu m'as dis de t'arreter alors je t'ai endormis et ramener ici."
Ça y est... elle se souvient. Elle se souvient de tout et surtout des mots de Mercredi Addams à son égard. Ça lui fait instantanément mal. Très mal.
"Ah... oui."
Elle pose la tasse fumante au doux parfum sur sa table de chevet, un air triste et douloureux dans les yeux.
"Qu'est ce qui s'est passé?"
"Rien..."
"Rien? Tu étais dans un état terrible. Tu m'a dis que tu allais faire quelque chose de mal."
Et d'ailleurs, l'étudiante en a toujours envie. Ce n'est pas les idées qui lui manquent. Elle rêverait de maudire la Addams, là toute de suite et au moins sur 3 générations.
"Cat, dis moi. Quelque chose s'est mal passé? C'est ta mère?"
La demoiselle se redresse alors un peu mais se recroqueville sur elle même. Elle entoure ses genoux à l'aide de ses bras et pose son visage sur ses rotules. Ses yeux vairons regardent dans le vide.
"Je déteste Mercredi Addams..."
"Elle t'a fais du mal??"
Elle aimerait dire que oui. Elle aimerait se lever, sortir de sa chambre et lui mettre une énorme giffle en public.
"... pas physiquement."
Mais ce ne serait pas une bonne idée.
"Comment ça? Qu'est ce qu'elle à fait?"
"C'est juste une... une garce sans coeur qui en a rien a faire de personne."
La métamorphe cache sa tête et ferme les yeux alors que juste à côté d'elle son ami ne sait pas comment réagir. Il sent de la haine naître en lui. Il en veut à la Addams d'avoir blessé son amie.
"Je ne devrais pas t'embêter avec ça... Tu devrais retourner auprès de ta famille. Ça va aller."
Le jeune homme vient s'asseoir sur le lit, à quelques centimètres de l'étudiante. Elle relève la tête et ne peux s'empêcher de tresser nerveusement quelques mèches de ses cheveux blancs.
"J'ai envoyé bouler ma famille."
"Quoi? Pourquoi?"
"Quand je t'ai vu dans cet état, je t'ai endormie et porté jusqu'ici. Mon père m'a ordonner de te laisser et de retourné pres du reste de ma famille... et le ton est vite monté. J'étais tellement inquiet que je lui ai dis d'aller se faire voir. Que si c'était pour qu'il continue a me rabaisser et me critiquer parce que je suis pas comme lui, il pouvait partir parce que moi je comptais pas sortir de cette chambre sans t'avoir aider autant que je le pouvais."
"Oh..."
Fortement touché par cette action, la main pleine de chevalières de la jeune fille se pose sur le bras du phytokinésiste.
"Fallais pas, Aster. Tu auras dû penser à toi avant."
"Non. Ça devait sortir. Je lui ai dis que je serais jamais comme lui et que c'est tant mieux ainsi. Moi je ne veux pas faire du mal aux autres ou les insiter a changer qui ils sont. Je ne veux rabaisser personne... Quand on tient a quelqu'un on fait tout pour le tiré vers le haut. Lui tout ce qu'il a toujours fait s'était me tiré si fort vers le bas que j'étais sur le point de me noyé. J'ai bien fait de lui dire."
Il tourne la tête vers son amie qui le regarde avec compassion, une main sur le coeur.
"J'aurais jamais du te demander de l'aide pour affronter mes parents... mentir c'est se rabaisser à leurs niveaux."
"Tu n'as pas a me le demander. Je l'aurais fais de mon plein gré parce que c'est que font les vrais amis. Ils font de leur mieux et n'attendent rien en retour..."
Ils se regardent un instant dans les yeux avant que Cat n'enlace lentement celui a la main verte. Ils restent ainsi un instant, le temps que leurs sentiments s'apaisent. Leurs pensées se bousculent dans leurs têtes et la demoiselle ferme les yeux.
"Tu penses que je suis quelqu'un de mauvais?"
Sa voix malgré ce chuchotement à tremblée. Les mots de Mercredi ne veulent pas la quitté.
"Bien sur que non. Pourquoi tu penses une chose pareille?"
Elle lâche son ami et se redresse un peu en croissant les bras contre sa poitrine.
"Je suis une voleuse. Je suis impulsive. Je suis même prête a en venir aux mains et-:
"Tu n'es pas quelqu'un de mauvais. T'es empathique. Tu es généreuse. Tu tiens parole et tu as des valeurs. Dis pas ça de toi même."
"Mais... et est ce que tu penses que je suis une mauvaise fille?"
"Quoi...?"
"J'ai peur de décevoir ma mère aussi. Enfaite... j'ai peur de tout tout le temps... j'ai peur des gens. Des jugements. Je me rabaisse en permanence. J'ai même peur de ce que je suis..."
"Mais non. Ta mère t'aime ça se voit. Tu es tout pour elle c'est une evidence."
Lui il donnerait tout pour que les membres de sa famille le regarde un jour ainsi...
"T'es une personne extraordinaire, n'en doute pas."
"J'arrive pas à m'en convaincre. J'assume pas qui je suis... je passe mon temps à vouloir être dans la peau de quelqu'un d'autre."
L'étudiant ne sait pas quoi lui répondre, ça lui fait de la peine de la voir ainsi et il se sent impuissant face à cette situation. Il ne peut que lui tenir la main pour lui montré son soutien.
"Est ce que tu t'aimes?"
"Pas vraiment et certainement pas après avoir vu mes parents... mais je pense que peu de gens te répondront que oui. Réellement s'aimer n'est pas évident."
"Je sais pas comment faire pour avoir une meilleure estime de moi même."
"J'aimerais pouvoir t'aider..."
"Je sais..."
Elle se sent mal, très mal. Elle a l'impression que la situation devient de pire en pire et elle ressent de nouveau, l'envie de pleuré. Elle pense à elle même, à sa mère... et elle repense à ce que Mercredi lui a dit franchement droit dans les yeux.
"Elle m'a rejeter si froidement."
"Ça va aller."
"Je suis désolé... je devrais pas te mêler à tout ça. Je suis une personne horrible..."
Elle baisse la tête et lutte pour ne pas se mettre à verser une larme. Son ami d'enfance se rapproche d'elle et pose sa main sur son épaule, inquièt et empathique.
"Ne t'excuses jamais."
"Quand elle me l'a dit de son ton si froid... j'ai bien cru que j'allais me battre avec elle. J'ai ressentis un tel sentiment de colère et de tristesse monté en moi que je voulais la frapper, lui faire mal. Je voulais qu'elle ait aussi mal que moi... mais... Une personne normale serait simplement partie pleuré dans son coin."
"On est pas normal, aucun de nous ici ne l'est. Tu n'as pas même succombé à cette envie, tu ne dois pas t'en vouloir."
"Si tu n'avais pas été là, je serai monté dans sa chambre et j'aurais tout détruit."
Un silence s'installe après cette phrase prononcé bien plus franchement. L'ami des plantes est pas nature très calme et pacifique mais là, il ressent un profond mépris pour la fille qui a blessé sa meilleure amie.
"Et tu penses que ça t'aurait fait du bien?"
"Au moins je me serais défoulé et venger."
Après une courte hésitation, il se lève et tend la main à la jeune fille qui incline la tête.
"Alors vas-y."
"Quoi?"
"Elle doit être dehors avec ses parents alors profites en."
"Quoi? T'es pas censé m'en dissuadé?"
Jamais elle n'aurait cru qu'il lui proposerait une telle chose.
"Elle t'a fait du mal. Elle le mérite."
"Mais d'habitude tu dis que la violence ne résou rien."
"Ce n'est que matériel. Je ne vais pas t'empêcher de faire ce dont tu as envie et je vais pas t'y aider mais je vais t'accompagner pour éviter que tu te fasses du mal."
Un sourire naît enfin sur le visage de la métamorphe qui prend la main pour s'aider à se relever avant d'enlacer son confident.
"T'es le meilleur."
"Vite avant que je ne redevienne lucide."
Le duo quitte alors la chambre précipitamment pour se rendre devant la porte de Mercredi et Enid. Le sourire aux lèvres, Hécate ne tient pas en place.
Elle comptait sortir son double des clés de son précieux sac à dos mais le phytokinésiste la devance. Il tend la main gauche et son index change soudain de couleur et s'allonge. Une fine branche en bois souple se forme alors et se glisse dans sa serrure. Après quelques petits mouvements, un petit bruit retentit et il ouvre la porte, sous le regard surpris de sa plus âgé.
"Je ne savais pas que tu savais faire ça."
"Parce qu'en général, je ne rentre pas par effraction dans la chambre des gens."
"Tu sais, je veux pas te mêler à tout ça. Tu pourrais avoir des ennuis."
"Où tu iras j'irai."
Elle affiche un sourire en coin et pénétre alors dans la chambre de la jeune Addams. Le jeune homme reste près de la porte et surveille le couloir tandis que la métamorphe approche du côté sombre de la chambre.
"Bon bah allons y."
Elle s'en donne à cœur joie et commence à tout renverse. Elle défait puis retourne le lit, le bureau, le vieux fauteuil. Elle s'amuse comme une folle et monte crescendo. Elle entre dans le dressing et arrache tous les vêtements pour les jetée et les éparpillés. Tout tombe à la renverse, certaines choses se brisent même jusqu'à moment où les yeux vairons tombe sur l'instrument de musique de la gothique.
Elle en approche dangereusement et ses doigts la démangent.
Elle ne devrait pas mais tant pis. Elle en meurt d'envie. Elle en sourit d'avance. Elle attrape fermement le violoncelle, bien déterminé. Elle le soulève lentement avant de lui faire violemment rencontré le sol. L'objet se fracasse et se brise... et étrangement ça plaît énormément à Hécate. Ça provoque en elle quelque chose. Elle recommence cette action, faisant voler en éclat cet instrument. Elle est prise d'une sorte de rage. Elle la détruit entièrement et ça lui fait ressentir énormément de bien.
Elle se sent de plus en plus libérer et légère. Elle jette le peu qui lui reste en main et commence à donner des coups de pieds dans le vieux fauteuil en cuire de Mercredi. Elle s'imagine donner ces coups à plein de gens et pas que à la propriétaire du meuble. Toute sa colère, elle la jette dans ses coups de pieds. Elle pense à sa mère, à ses camarades de classes anciens et nouveaux, aux habitants de jericho, à tous ceux qui l'ont déjà jugé, mal regarder ou insulté.
Elle frappe encore et encore et va déchiré les oreillers et les draps quand elle commence à se blesser le pied. Elle est prise d'une sorte de frénésie et sourit.
La voir ainsi inquiète alors Aster qui est toujours à la porte. Elle tentait de se focaliser sur le couloir mais il sent bien que quelque chose ne va pas.
Hécate bouge les lèvres mais aucun mot n'est vraiment audible. Elle jure. Elle insulte tout ceux qui lui ont fait du mal. Elle se défoule et le phytokinésiste ne sait pas si il doit intervenir.
L'état de la chambre devient catastrophique mais ça semble faire tellement de bien à son amie. Elle semble dans sa bulle. Après un dernier regard vers le couloir, il ferme la porte et s'avance calmement vers sa confidente.
Aster:"Cat, ça va? On devrait tout doucement partir. Tu en a assez fait."
Il s'approche et frôle doucement le bras de l'étudiante qui s'arrête enfin de faire le même mouvement en boucle.
L'apprentie sorcière s'immobilise alors mais se sent bouillir de l'intérieur.
Aster:"tout va bien? Tu te sens mieux?"
Non. Elle en a pas finit. Ça lui suffit pas. Elle en a marre de tout ça.
Mais elle hoche la tête et chuchote qu'elle part prendre son sac. Elle va dans sa salle de bain et vole la brosse à cheveux et la brosse à dent de Mercredi, bien décidé à enfin tester quelques sortilèges.
Elle le cache à son ami parce qu'elle sait bien que celui ci ne lui laissera pas faire physiquement de mal à quelqu'un... mais elle en a envie. Ça y est. Cette annonce brutale de la part de la Addams à été là goutte d'eau. Elle en a marre de ce mal être.
Elle revient vers le phytokinésiste, sac sur le dos. Elle aurait aimé lui demander de faire poussé des fleurs cadavres pour embaumé toute la pièce mais elle se retient. Si elle laisse ces raretés dans cette chambre, les gens vont tout de suite comprendre que c'est lui qui les a créé et il pourrait avoir des problèmes. Elle ne veut pas qu'il ait des problèmes. Tout ça c'est son idée... et elle en a plein d'autres.
Hécate:"merci pour ton aide."
Aster:"ça va aller?"
Hécate:"si ça te dérange pas, j'aimerais être un peu seule."
Aster:"bien sûr, je comprends."
Elle change d'apparence et retourne dans sa chambre avant de sortir tout ce qu'elle vient de voler de son sac. Elle arrache les cheveux ainsi que les poils des brosses et ouvre l'un de ses petits grimoires.
Depuis le temps qu'elle rêvait de véritablement mettre en pratique ces techniques. Elle veut que Mercredi soit accullée de mal chance... mais aussi que quelques maladies lui tombent dessus. C'est avec le sourire qu'elle fabrique des sortilèges. Elle n'est en rien une puissante magicienne mais avec ça Mercredi risque de tomber malade pendant maximum 48h et c'est déjà. Elle va être cloué au lit avec des boutons, de la fièvre, un rhume, des nausées et tout ce genre de petites choses. Elle n'aura rien de grave mais ça réjoui déjà la fille dont le nom provient de la reine des sorcière.
Elle est bien décidé à lui infligé ça et pas que...
En détruisant la chambre de la Addams, là métamorphe à eu une sorte de déclique. Elle veut tout envoyer balader et pas seulement Mercredi.
Sa mère aussi. Sa mère avec son envie ridicule de faire d'Hécate une sorte de mini elle miniature lors de cette foutu journée.
Elle est pas comme elle. Elle a bien essayer de nombreuses fois mais ça n'a fait que la rendre encore plus malheureuse. Elle ne veut plus se rabaisser, se faire passer pour quelqu'un d'autre. Son estime d'elle même lui fait mal et elle a marre de se demander si elle est assez bien pour sa mère, pour Aster, pour Mercredi, pour tout le monde.
Elle en a marre de se faire du mal.
De toute façon, si elle est dans cette école c'est qu'elle est un monstre alors autant assumer.
Elle décide alors de se changer. Elle lâche ses cheveux et les rends sauvages, elle se maquille pour refaire sortir ses yeux bicolores, elle change de tenue. Finit le costume de la mini Weems. Finit de se brider.
Elle porte une tenue grung comme elle aime. Pantalon déchiré avec chaînes et grosse ceinture. Croc top avec ses tatouages bien mis en évidence, bijoux, piercings, bonnet et bottines.
Elle descend fièrement les escaliers. Elle se sent soudain plus légère. Elle est a l'aise dans son corps et son esprit est complètement déchainé suite à cette séance de destruction.
Elle va directement vers sa mère qui est prêt du buffet a parlé avec des parents et quand elle voit sa fille habillé ainsi elle affiche une mine surprise voir... même légèrement déçue. Et ça n'échappe pas à Hécate qui pour une fois le prend bien. Ça lui donne envie de provoquer.
La dame force un sourire quand son enfant arrive et pose sa main sur son épaule.
Madame Weems:"Cat, tu t'es changé à ce que je vois."
Hécate:"pas trop déçue que je ne sois plus ta parfaite copie conforme?"
Madame Weems:"Mais enfin-"
Hécate:"je te fous pas trop la honte en assumant qui je suis vraiment? Tu n'as pas peur de ce que vont dire les gens?"
Madame Weems:"mais qu'est ce qui te prends?"
Hécate:"je sais pas. Un espèce de ras le bol. J'ai eu une sorte de révélation. Je suis pas toi et je le serais jamais. Et puis, je veux pas être comme toi de toute façon. J'en ai marre de constamment me demander si ce que je fais est mal ou pas ou si je vais encore une fois te décevoir."
Madame Weems:"Cat-"
Hécate:"non! Je suis mal dans ma peau! Et ça s'est en partie ta faute! Tu sais ce que ça fait de jamais se sentir à la hauteur!? De constamment se rabaisser plus bas que terre et d'avoir peur du regard de tout le monde?!"
Les hurlements de la fille sur sa mère attirent l'attention de tout le monde alors que la directrice ne sait pas ou se mettre. Mais l'adolescente n'en a pas finit.
Hécate:"je suis toujours passé après ta foutu école! T'as jamais été là pendant mon enfance! Quand je te disais, maman, les gens me harcèlent! Maman, on me juge et on me vole mes affaires! Maman, on me traite de chat errant, de sorcière, de monstre! Maman, je me sens seule et j'ai constamment honte de moi! Quand je t'ai dis tout ça, comment tu réagisais? Tu me faisais changer d'école, tu me disais que ça allait aller mieux et c'est tout. Sauf que partout où j'allais j'étais une bête de foire et tout le monde se moquait de moi! C'était constamment la même chose encore et encore. Un cauchemar qui me hante. J'avais beau te dire comment je me sentais t'avais jamais le temps de m'écouter! T'étais jamais là et le peu de temps qu'on se voyait toi et moi c'était pour que tu m'engueule et me fasse la leçon. Pourquoi tu penses que je séchais les cours? Pourquoi est ce que je passais mon temps à voler l'apparence des autres? C'était pas par plaisir ou même provocation comme tu le pensais. Changer qui j'étais était mon seul moyen de défense contre les jugements! Disparaître était ma seule échappatoire."
Les yeux de la mère se remplissent de tristesse et elle fait quelque pas dans sa direction en tendant la main mais Hécate la repousse brutalement.
"M'approche pas et continue à bien t'occuper de ton école! De toute façon, je n'existe pas."
"Cat-"
"Pourquoi faire un enfant si ce n'est pas pour être là à ses côtés quand ils en a besoin? Quel acte égoiste et stupide! Je n'ai même jamais eu de père, je ne sais pas qui est cet enfoiré qui n'assume pas la conséquence de ses actes!"
"J-Je serais toujours là pour toi."
"J'ai eu besoin de toi de nombreuses fois quand j'étais petite et où étais tu a ce moment là, hein!? Même plus récemment, qu'est ce que tu faisais? Tu ne me vois pas. Pas comment je suis. Parce que je suis pas la petite fille parfaite dont tu rêvais, celle que tu peux montré sans crainte en public. Celle qui te ressemble comme deux gouttes d'eaux. Je sais que tu as honte de moi. Je sais lire dans les gens comme dans un livre ouvert, je vois bien les regards que tout le monde me lance. Ça ne me donne qu'une envie, c'est de disparaître. De ne pas exister. Moi, j'ai rien demander. J'ai pas demander à venir au monde et encore moins comme ça. Je déteste cette vie. Je déteste les gens et je me déteste."
Les yeux de la directrice se bordent de larmes alors que sa fille ne l'a lâche pas du regard. Tout le monde observe la scène, sans un mot même les Addams.
Hécate:"merci, maman."
Sur ces mots plein de rancoeur, la jeune fille s'en va. Elle marche à travers la foule qui la laisse passer alors que sa mère est sans voix.
Hécate s'arrête un instant en passant devant Mercredi et sa famille avant de regarder la jeune fille de son âge.
Hécate:"je ne te souhaite que du malheur, sale corbeau."
Elle la bouscule violemment de son épaule avant de continuer son chemin et de disparaître.

La voleuse de visage [Fanfic Mercredi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant