L'avion en papier

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2 semaines plus tard. Aout.

L'aurore que nous offre le soleil ce matin est magnifique, je prends le temps de respirer correctement l'air encore frais du début de journée. Je cours quelques fois le matin quand je n'ai pas trop bien dormi et que j'ai besoin de me mettre en forme pour la journée. Après ma course, quand je m'arrête devant chez moi pour souffler, je remarque la porte ouverte de mon voisin, et vaguement l'intérieur. Leur papier peint n'est pas encore finit et quelques outils sont encore entreposés à l'entrée. Cela fait déjà 2 semaines qu'ils ont emménagés ici mais son père ne sort que très rarement, et quand il sort, c'est pour promener leur chien, un border collie nommé Rio. Je le sais car je l'entends souvent crier son nom dans la rue pour le rappeler à l'ordre, cet animal est jeune et encore débordant d'énergie ça se voit. Je m'étire un peu puis je me dirige vers ma porte, j'appuie sur la poignée et en ouvrant, je l'aperçois buvant un café avec ma mère. Mon voisin. Je retire mes chaussures et je me dépêche d'enfiler un pull très large que j'ai laissé sur une chaise avant d'aller courir. Je n'ai pas envie qu'il me voit avec ce petit t-shirt de course ainsi que mon legging qui dévoile pas mal mes formes. J'ai surement le visage rougis par l'effort et ma queue de cheval doit être complètement desserrée alors d'un geste je la défait et me secoue les cheveux avant de les regarder tout les deux.     -Qu'est-ce que tu fais là ? je lui demande en les rejoignant dans la cuisine séparée du salon par un petit passe plats en granit. Je fais une bise à ma mère et j'allume la machine à café. -Ton amis à toquer à notre porte pendant que tu étais partie courir, il voulait te demander quelque chose alors je l'ai fait rentrer en attendant, me répond ma mère en coupant la parole au garçon assis à coté d'elle. Celui-ci acquiesce n'ayant rien à redire puis il boit une gorgée de la boisson chaude et amère qu'on lui a servit.   -Viens, je lui fais signe de monter avec moi pour qu'on ai plus d'intimité, je ne sais pas de quoi il veut me parler mais je préfère ne pas le faire devant ma mère. Il me suit alors en jetant des coups d'oeils un peu partout comme pour observer le moindre détails de la décorations. Une fois dans ma chambre je pousse la porte mais je ne la ferme pas complétement et il se dirige vers mon balcon, un balcon qui donne sur le sien, sur sa chambre à lui et il souffle du nez silencieusement, amusé. Nos maisons ont été construites par le même architecte, elles sont quasiment similaires. -Tu as une belle vue voisine ! me fait-il remarquer. -Ne vas pas croire que je t'espionne voisin, je dors la nuit et la journée je ne suis pas dans cette pièce. Il se contente de se retourner vers moi puis il s'assoit sur un fauteuil posé devant l'endroit ou je suis censée me maquiller mais je me maquille plus souvent dans ma salle de bain personnelle. Tout en tripotant un pinceau de maquillage que je n'utilise que très rarement d'ailleurs, il commence.   -Je fais une fête dans deux jours, si tu veux tu peux venir toi et ton amie. Il repose le pinceau, se lève et part regarder une photo encadrée posée sur une commode en bois en face de mon lit. C'est une photo de moi et Joana en primaire, la fois ou nous sommes allées en vacances ensemble. -C'est pour mon anniversaire, continue-t-il, comme si je prenais trop de temps à son gout pour répondre.
  -D'accord c'est noté. C'est tout ? Tu aurais pu m'envoyer un message ou une lettre que sais je au lieu de débarquer dès le matin chez moi comme ça.
-D'accord j'y penserai la prochaine fois.
-C'est quoi ton prénom ? La question me démangeait et est sortie toute seule de ma bouche. En revanche elle surprend mon invité mais il finit par replacer ses cheveux d'un geste de la main.
-J'étais sur que tu n'avais rien écouté, ton regard était plongé dans le vide pendant que je parlais l'autre soir. Pourquoi tu ne me l'a pas redemandé ?    -Je n'y ai pas repensé, je hausse les épaules en mentant un peu. Oui je n'ai pas réellement pensé a lui redemander son nom par contre, je n'ai pas arrêté de penser au fait que je ne connaissais pas son prénom et cela me frustrait un peu. -Tom Collins, j'habite au 2127 Horner Street, juste en face du 2126 Horner Street. -Sans blague. Je lui décoche un petit sourire puis je lui montre la porte. Allez Tom, sors de chez moi maintenant ou ça va devenir gênant. Il hésite d'abord puis il respecte ma demande en me tendant la main, comme pour me dire au revoir alors j'attrape sa main et je la serre rapidement avant de la lâcher et de le laisser partir.

Une lettre pour mon voisinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant