Point de vue Boo
Quelques jours ont suffi pour que, dans ma tête ,se mêle tout un tas de pensées diverses, mais l'une d'elles persiste et me trouble énormément. Les jours qui passent sont de plus en plus durs et de plus en plus effrayants. Depuis un moment je ne sais quoi faire, je ne sais quoi dire, ou comment agir. Pourquoi cette chose singulière me fait-elle tant d'effet? Le coup de foudre en est la raison. Je ne te voyais plus de la même façon depuis déjà quelque temps et j'espérais au fond de moi que ces sentiments ne soient qu' éphémères et qu'ils ne dureraient pas par peur de gâcher une potentielle amitié.
Le jour où, enfin, moi "Boo",ai choisi de prendre mon courage et d'oublier tout ce qui me retenait de t'écrire, mes chaînes qui n'étaient que mentales, avaient disparu. Mais digne d'un cliché romantique, le jour et l'heure que j'avais choisi pour démarrer une conversation, avaient été perturbé en bien. Toi "Minou", tu as commencé à me parler. Je pense très honnêtement, que si ce jour je ne t'avais pas envoyé de message je serai passé à côté de moments merveilleux que je vis grâce à toi en ce moment. Le jour où j'ai reçu ta notification, ton message sur une conversation encore vierge m'a fait des effets particuliers, une chaleur au cœur, comme une petite flamme de bougie qui venait de s'embraser. Nous avons passé la nuit à discuter comme si le monde n'existait pas, enfin de mon ressenti. Les minutes passaient et ces minutes prenaient la forme d'heures.
J'aurais encore pu passer tellement de temps à te parler, jusqu'au lever du soleil, comme l'aurait fait de jeunes amoureux. Bien que, personnellement, ce moment n'était que magie et rêve, comme des personnes responsables, nous avons mis fin à la discussion pour échapper à la fatigue. Je ne vais pas mentir, je n'étais pas du tout fatigué. Mes émotions me hurlaient de ne pas arrêter mais de relancer la discussion, de chercher d'une quelconque manière un moyen de te parler encore ne serait-ce qu'un peu. J'ai mis de côté mes désirs afin que tu puisses dormir. Toi qui m'avais raconté ton lourd passé, je ne m'attendais pas à devenir un confident, ton confident.
A l'issue de cette conversation sur divers sujets, moi qui avais perdu foi en la gent féminine, tu m'as permis d e la reprendre. Je ne voyais aucun mensonge dans tes douces paroles, alors à quoi bon mettre en doute tes mots si bien choisis. Avant d' aller me coucher, j'ai mis mes vieilles pensées de côté. Désormais, une phrase restait "À demain, on continuera de parler (;". Je me souviendrai encore longtemps de cette phrase.
Point de vue Minou
Il est dix-sept heures, je suis dans ma voiture, mon téléphone à la main. Nous discutons dans un groupe instagram avec plusieurs amis pour préparer une sortie. Soudain, je réponds assez incorrectement mais de manière justifiée à l'un d'eux. Il faut savoir que je connais et parle à tout le monde dans cette discussion, tout le monde, sauf une personne, sauf "Boo". Il faut avouer que j'ai quelques problèmes concernant la vision des autres sur moi. En répondant assez froidement à mon ami, je réponds froidement à son ami. C'est alors que je décide de me justifier auprès de mon futur Boo, je lui explique ce qui a causé ce message de ma part auprès de notre ami commun. Je ne sais réellement la raison qui m'a poussé à me justifier, je pense que c'était simplement le passé qui me rattrape toujours et qui ne souhaite que, encore une fois, je sois vue d'une manière qui n'est pas exacte. Je me décharge de mon action en un long paragraphe face à cette personne pour qui je n'ai jamais eu d'autres paroles que "bonjour" ou encore "mais qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux". Je m'en étais d'ailleurs beaucoup voulu pour cette phrase, une phrase qui parait simple mais qui peut cacher le rire et la moquerie, ce que je ne souhaite à personne.
Contre toute attente, il me réplique que ce message destiné à son ami lui importait peu et je me sens presque ridicule d'en être arrivée à lui parler pour ça mais, en même temps, je me sens soulagée. La conversation aurait pu s'arrêter là. Nous nous sommes tout dit, tout ce qu'il y avait à dire, il n'y a aucune raison pour la prolonger.
Pour être honnête, au départ, si je prolonge moi-même la conversation c'est pour combler l'ennui des deux heures de route et puis, ce n'est plus seulement ça. Je suis réticente à une étincelle d'attachement puisque je n'ai jamais été capable de maintenir une relation à long terme. Je me laisse emporter, non, il m'emporte sans que je ne puisse protester. Je ne sais ce que je ressens mais c'est bien là et commence à m'emplir entièrement.
Une fois rentrée chez moi, je poursuis la conversation encore et encore, sans que je ne sache pourquoi, je me confie à lui comme si je le connaissais depuis toujours. C'est agréable, cette sensation d'être comprise et que l'on vous porte de l'attention. Je ne sais si c'est éphémère ou non alors je profite du moment. L'heure tourne, demain il faudra se lever tôt pour affronter une journée au lycée alors je demande à arrêter la conversation bien qu'elle m'est agréable. Je lui souhaite bonne nuit et lui envoie ce dernier message "À demain, on continuera de parler (;" qui ne le vise pas seulement, il me concerne aussi, j'espère que lui aussi trouvera l'envie de me parler.
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Une vie miaomesque
RomanceQuoi de mieux qu'un néologisme pour décrire un amour singulier ? Deux protagonistes presque inconnus doivent chacun reprendre foi en l'amour et ce, dès leur jeune âge. Deux points de vue, deux écritures, plongez-vous au coeur d'une romance des plus...