Chapitre 9

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Point de vue Emily

Aujourd'hui je déménage. Je n'arrive pas à savoir ce que  je ressens. Je cois que si je le pouvais je m'empêcherai de ressentir quoi que ce soit. Comme ça je serai sûr que je ne souffrirai plus. Tout serai plus simple. Je n'aurai enfin plus aucun problème à me comprendre...

Je n'ai pas revu mon père depuis l'incident de vendredi. Je crois que ma mère veut éviter à tout pris que l'on se croise. Elle fait cela pour mon bien et je le sais mais de me dire que mon père ne peut plus me voir sans enrager... Cela fait mal. Très mal même.

Hier je me suis occupé de faire tous mes cartons et ce matin, toute ma chambre est vide. Il ne reste plus que mes meubles vides et ternes. Ma mère m'a aidé. Je n'aurai jamais réussi seule sinon, surtout en moins d'une journée.

Je m'apprête à sortir le dernier carton de ma chambre lorsque mon père apparaît dans l'embrasure de ma porte. Je me glace sur place. Mes mains portant le cartons se mettent à trembler de plus en plus fort au fur et à mesure qu'il se rapproche de moi. Mes yeux s'embuent de larmes lorsqu'il arrive à mon niveau. Sa main tente de se poser sur mon bras sûrement pour me rassurer ou comme un geste affectif mais mon bras s'écarte comme brulé par son toucher.

- Emily je...

- Va t'en. Dis je d'un ton glacial que je ne me reconnais pas.

- Emily je t'en supplie écoute moi...

- Tu n'as pas entendu ? VA T'EN ! Je cris à présent.

- Mais je... Écoute moi s'il te plaît... Je suis désolé ! Je...

Mais je ne l'écoute pas. Je m'assois en tenant toujours fermement le carton entre mes mains. Puis je me mets à hurler sans m'arrêter. Je ne me contrôle plus. Moi qui pensais qu'il ne voulais plus me voir. Tous comptes faits je pense que c'est l'inverse.

- VA T'EN ! VA T'EN ! VA T'EN ! VA T'EN ! VA T'EN ! VA T'EN ! VA T'EN !

Je relève la tête et vois mon père se diriger sans un regard vers le couloir. Les larmes coulent sans mon autorisation sur mes joues, le long de mon cou. Elles viennent tâchées de petites gouttes le carton encore sur mes genoux, entre mes mains.

Je me redresse, sèche mes larmes et sort de ma chambre sans un regard en arrière. Je ne sais pas si je reverrai cette chambre un jour. Et honnêtement, je ne sais pas si j'en ai envie...

* * *

Cela fait une dizaine de minutes que ma mère et moi attendons que Liam et sa sœur viennent pour transporter les cartons et m'emmener. Nous les voyons arriver à travers la fenêtre. Sauf qu'ils ne sont pas deux mais trois. Et la troisième personne n'est autre que Gabriel. J'aimerai bien savoir ce que fait Gabriel ici.

Ma mère va leur ouvrir. Maëlle rentre et vient me sauter dans les bras en criant sa joie que je viennes habiter chez elle. Liam m'étreint rapidement et mon regard se porte sur Gabriel. Je lui lance mon regard le plus sombre et lui fait de même.

- Qu'est ce que tu t'es fait à l'œil et à la lèvre ? Gabriel me transperce du regard et en cet instant, j'ai l'impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. Mes tords, mes doutes, mon enfer... Ma mère m'avait préparer à répondre aux question que je recevrai surement sur mes traces de coup alors je réponds avec facilité :

- Je suis tomber dans les escaliers avec mon carton de livre hier. Je dois vous avouer que ma chute était d'un ridicule ! j'essaye de rire même si mon cœur se serre à l'entente du mensonge que je viens de sortir. j'entortille mes doigts entre eux pour essayer de calmer mon stress naissant.

Please save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant