Je suis vraiment trop flinguée

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Marc est vraiment bien culoté, je vous le confirme. Mais je dois avouer que sa petite blague n'était pas non plus si déplaisante. Je vous le jure, je me retiens mais à l'intérieur je meurs de rire. Mes lèvres tremblaient tellement que j'ai mis ma serviette devant ma boucve avant d'enguirlander Marc.
Il m'adresse la parole après quelques secondes de silence.

- Sinon, on ne t'as pas vu à la recrée, où est-ce que tu étais partie ?

-J'étais au CDI, il fallait bien se remonter le moral après Pablo et ses dictons louches. J'espère que quand il aura un "cabinet" (dis-je en prenant une voix aigue et débile) comme il avais confié à toute la cantine, il les convaincra et leur parlera beaucoup plus agilement que tout à l'heure à moi en français.
Mais comment ça "on" ?

- Ah oui, je te l'avais pas dit justement; j'ai eu le snap de certains mecs de la classe et on a discuté hier et aujourd'hui.

Et bah ! Je ne m'étais pas trompée quand j'avais pensé tout à l'heure qu'il se sociabiliserait bien sans moi. Après un repas agréable mais un peu tendu de peur que Pablo vienne lui déboîter l'épaule, je sortit de la cafet et je me dirigea vers les escaliers, la où personne ne vient à la pause déjeuner. Je regarda une vidéo YouTube avec mon casque, et honnêtement ça été une des meilleures choses dans la journée. Pas de remarques, de cours ennuyeux ni de Pablo qui vienne nous les péter.
Enfin le Calme. Finalement apaisée et contente. Mais ce bonheur fut de courte durée puisque j'entendis tout à coup des cris dans la cour.
Ah, sûrement une bagarre...  Seulement, il me fallut 4 secondes pour enfin tilter.
C'était Pablo et Marc. Je me lève alors en panique, sachant que si j'interviens je me fais déboîter une clavicule et je me facture 4 fois les deux bras à 4 endroits différents. Mais j'ai plus rien à perdre, ma présumée amie était avec une enflure et celui qui se battait contre cette enflure était mon ami. Mais en y repensant aussi mon ami maintenant et pas qu'un peu parce que c'est le seul qui connaît mon nouveau petit secret. Un secret piquant comme de la sauce épicée, un secret rouge écarlate prêt à exploser comme une bombe. Personne ne doit savoir que je n'ai plus d'amis sinon je vais m'en recevoir plein la tronche . Pas de temps à perde, j'ouvre la porte et je les vit en train de s'échanger des insultes. Ça commençait à chauffer mais j'étais heureusement arrivée avant.

-HE MARC !

Il me vit soudainement et me regarda d'un air surpris.

- BAH QU'EST CE QUE TU-

Pas le temps de parler. Pablo avait enfin profité de la situation pour placer un coup de poing. Je fit un grand pas, on s'échangea un regard, je le prit par le col, je sentit la chaleur de son coup, je trébucha mais quelqu'un de la foule me rattrapa. Pour mon plus grand bonheur, je réussi à esquiver le coup de poing de Pablo et je réussi à ne pas tomber. Encore mieux: un surveillant arriva et vit Pablo le bras tendu. Je l'aimait bien se surveillant et lui aussi, c'est sûrement pour sa qu'il n'a rien fait pour Marc et moi pendant que Pablo allait être sanctioné.  Merci à Diego d'avoir été là et pas un autre surveillant  !!!

Dans le 399

- MARC !! MONTE ! Cria- je à travers la fenêtre du bus . Il m'entends et monta mais il ne me regarda pas.

- Alors? Pourquoi ? Dis-je avec un ton qui se voulait rassurant mais qui était plutôt stressant.

-Bah... Il est venu me voir.

-Avec qui? Tu les connais?

- Tu veux aller les voir ? Dit-il sur un ton ironique.

-Non, pas pour re-risquer de me déboîter la clavicule.

Il rigola nerveusement

- C'était ta pote là... et d'autres gars, des cassos, je connais pas leurs noms. Ils sont venus et m'ont provoqués .

- Hum. La prochaine fois pars au lieu de rester par fierté et à jouer les cailleras. Je t'ai sorti d'une sacrée merde .

-Oui oui, promis. Mais on peut parler d'autre chose? Je voudrais pas que ma vraie première journée soie remémorée comme telle mdr.

- Oui je comprends.

Il y eu un moment de silence un peu gênant. J'avais beau chercher, je ne voyait vraiment pas de quoi on pourrait discuter . Mais genre vraiment pas. Finalement Marc fit le 1er pas.

-Au fait, tu dessines toi ducoup?

- Oui, exact.

- Apprends moi maintenant au pire !

C'était pas une bête d'idée mais pas la pire chose à faire non plus. Je regarde donc la fenêtre, et il pleuvait. Le bus était bondé. Vraiment les pires conditions réunies en plus des dos d'âne.
Je voulais vraiment pas refuser parce que on pouvait parler que de ça par gêne et que je savait qu'on rougissait tout les 2. Mais on ne pouvait pas le faire non plus. J'ai paniquée et pour que le blanc de 6 secondes ce casse, j'ai du sortir un truc. C'est seulement une fois sorti de ma bouche que j'ai regrettée et que j'ai vu que ça sonnait stupide.

- Au pire vient chez moi non ?

Je suis vraiment trop flinguée

"Tu es ma lumière"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant