Partie 4

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La classe de troisième a été une classe assez riche en émotions je dirais.

On dit souvent que c'est la classe de quatrième qui est la classe la plus difficile parce que là commence la puberté, cependant moi je dirais que j'ai fait ma crise en troisième.

C'était vraiment l'année de tous les scandales mdr...

Entre garçons et études, je ne savais plus où donner de la tête.
J'ai aussi subi tellement de critiques par rapport à mes choix sentimentaux qui en y réfléchissant bien maintenant n'étaient pas très réfléchis je l'avoue.

Mais en gros c'est pour dire que la classe de troisième a été le départ d'une longue quête de mon identité.

En même temps que je voulais être fidèle à l'éducation que mes parents m'avaient donné , je voulais aussi être acceptée par mes pairs.
Je voulais aussi embrasser un garçon , je voulais aussi qu'on dise que je suis en couple.
Je voulais être une fille fun en gros.

Mais tout s'est très mal passé. Je n'avais fait que gâcher ma réputation, cette réputation que je m'étais faite en restant cette fille exemplaire depuis mon entrée dans cette école.

J'ai eu à faire des choix que je regrettais amèrement en me disant que ce n'était pas moi.

Tu n'es pas cette fille que tu veux montrer aux gens.
Je voulais remonter le temps et réécrire mon histoire.
Dire que je ne suis pas comme ça, mais en même temps, c'est comme si ça me collait à la peau.
Comme si à chaque fois que je voulais réparer mes erreurs ou me faire oublier, un autre scandale surgissait .
C'était trop pour moi.

A cette époque je me souviens il se disait beaucoup de choses sur moi qui n'étaient pas vraies mais en même temps, je me disais que c'est moi qui leur avait donné l'occasion de parler de ma vie.

J'étais à bout...
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Arrivée en seconde, au lycée, j'avais réussi à me faire un peu oublié du moins c'est ce que je pensais.

Il a fallut que je fasse une chose qui allait davantage faire parler de moi juste par pure orgueil, parce que oui j'étais orgueilleuse et impulsive.

Je ne réfléchissais pas avant de poser des actes. Je les posais et voilà! Ce qui devait s'en suivre, suivrait!

Je me suis mise en couple avec mon meilleur ami à l'époque.
C'était parfait.

Mais genre vraiment parfait !

Il était tout ce que j'avais toujours désiré chez un garçon c'est à dire super gentil, doux, attentionné mais surtout intelligent.

J'avais vraiment l'impression qu'il ne vivait que pour moi et c'est ce qui me plaisait le plus.

Nous n'avions pas placé Dieu au centre de notre relation alors vous pouvez bien vous douter que c'était dans l'impudicité que nous vivions.
Je l'aimais plus que tout et lui aussi.
Comme je l'ai dit, c'était parfait!
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Cependant arrivée en première, j'ai constaté comme un réveil dans mon école.
C'est à dire que tous les chrétiens étaient à fond dans les communautés chrétiennes et les musulmans également s'impliquaient dans la communauté musulmane de l'école.

C'était tellement beau à voir.

Il y'avait deux communautés chrétiennes : la communauté catholique et la communauté évangélique.

Moi j'étais auparavant dans la communauté catholique mais j'avais abandonné... fin je l'ai déjà expliqué plus haut.

Tout ça pour dire que chacun s'impliquait dans quelque chose.
Quand j'ai vu tout ça, j'ai eu aussi l'envie de m'investir à nouveau dans ma communauté.

Et donc je repartais aux répétitions mais surtout cette fois, j'assistais à toutes les cellules de prière.

Pour être investie, je l'étais.

Et contrairement à quand j'étais en cinquième, là j'avais le réel désir de me rapprocher de Dieu.

J'ai rompu avec mon petit ami de l'époque parce que je voulais me concentrer sur Dieu, c'était lui et lui seul.

J'ai donné ma vie à Dieu et je me sentais bien, même si j'avais mal au fond d'avoir rompu.

Je me consolais en disant que s'il m'est destiné, on finirait par se retrouver.

J'ai arrêté d'écouter les chansons mondaines.
Je n'écoutais que des chansons chrétiennes.
Ma playlist était bourrée de chansons de la chantre congolaise Dena Mwana.

Mais lorsque je regardais ma vie, j'avais l'impression qu'il me manquait encore quelque chose.

J'aimais Dieu mais pas assez.
Je partais aux réunions de prière mais peut-être pas encore pour la gloire de Dieu.
Je priais mais uniquement en groupe.
Je ne respectais même pas mon programme de prière, un programme établi par moi même en considération de mes occupations.

J'aimais le fait de participer à des concours.
J'aimais le fait d'aller à des rassemblements de partage entre membres de la communauté.
Mais encore, les responsables, ceux là même qui sont sensés donner l'exemple n'étaient pas exemplaires.

Il me manquait comme du carburant.

J'aimais Dieu mais peut-être pas assez pour le sentir...

L'appel de DIEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant