Partie 6

19 3 0
                                    

Je suis restée dans cette relation pendant deux années de ma vie.
Deux années de ma vie où j'ai plus pleuré que souri.

Je me souviens encore combien de fois j'ai dû entendre qu'il me trompait avec telle ou telle fille.

Combien de fois j'ai pleuré parce qu'il ne m'accordais pas l'attention que je pensais mériter un temps soi peu.

Ma relation avec lui a été très tumultueuse.
Entre passion et guerre, c'était assez mouvementé.
Tantôt c'était l'amour fou, tantôt une guerre des plus terribles.

Lui, la plupart du temps était très serein, ce qui n'était pas le cas pour moi.
Moi qui suis de nature tellement douce avait fini par devenir une vraie pimbêche avec lui.

La relation avait tout ce qu'il y'avait de plus toxique.

Je l'aimais c'était indéniable.
J'étais prête à tout pour le rendre heureux quiT à dire merde à l'éducation que mes parents m'avaient donné.
C'est d'ailleurs ce que je fis à plusieurs reprises.

J'ai dû faire plusieurs concessions étant avec lui, je l'avoue.

Mais plus je faisais des efforts, plus je le sentais s'éloigner de moi.

J'ai pardonné tellement de fois pensant qu'il changerait mais la situation s'aggravait.

Et puis, une chose arriva.

Cette chose qui m'a mené à la dépression.

Parfois on juge les autres sans savoir ce que ça fait de vivre ce qu'ils ont vécu.
On se dit qu'ils sont trop faibles et lâches voilà pourquoi ils ont pris telle ou telle décision.

Après un long moment de séparation entre lui et moi, je décidai de nous donner une seconde chance parce qu'ayant vu les efforts qu'il fournissait.

J'étais persuadée qu'il avait changé et qu'il était devenu plus mâture.
Mais j'appris une chose qui me fit tomber du 18eme étage.

La tromperie n'était pas la chose qui me faisait le plus mal.

Ce qui m'avait le plus blessé, c'était la trahison après le degré de confiance que je lui avais accordé.

Avant je me disais qu'il ne m'aimait pas, du moins je n'en étais pas sûre.
Cependant, après ces mois à essayer de regagner ma confiance, j'ai eu foi en son amour pour moi et je me suis complètement abandonné. Là fut ma pire erreur.

Après avoir appris qu'il était en couple avec une autre fille, j'ai sombré dans une dépression.
Une dépression subtile mais douloureuse.
Celle qui est capable de t'amener au suicide.
Oui au suicide!

J'étais désespérée.

J'étais devenue bipolaire, je n'étais plus du tout stable mentalement.

Personne n'a su que je sombrais et je ne le montrais à personne.

Parfois je me mettais dans la douche et j'ouvrais le robinet très fort et je me mettais à crier.

Je criais très fort toute la tristesse et la colère que j'avais en moi.

Je n'avais jamais autant eu mal de toute ma vie.
Des infidélités j'en avais subi beaucoup.

Alors je m'en suis remise au Seigneur en lui demandant :
- Seigneur pourquoi ai-je autant mal?
Mais il ne me répondait pas .

J'avais juste l'impression de ne plus vivre.
Je voulais remonter le temps et pouvoir l'effacer de ma vie.

Cette douleur je ne la souhaitais même pas à mon pire ennemi.

J'épargne les détails de ma relation parce qu'elle n'est pas l'objet de mes écrits.

Je vous en parle juste parce que ça a été un événement clé de ma rencontre avec le Seigneur.
_____________

Je suis restée longtemps dans cet état à pleurer pendant des mois en cachette.

Il est revenu plusieurs fois s'excuser mais cela ne me soulageait en rien.

De nature je suis une fille sans façon qui pardonne très vite. Et je priais que le Seigneur me soulage de ma douleur et qu'il m'aide à pardonner.
Rien n'y fit!

Je sombrais de plus en plus.
Heureusement pour moi, j'avais toujours été très studieuse et mon état n'a pas eu d'effet sur mes résultats à l'école.

En fin d'année universitaire, je validai mon année avec brio.
Je me dis malgré mon état, le Seigneur me fit la grâce de réussir là où les biens portants ont échoué.

Peu à peu je me relevais. Ça n'allait toujours pas mais c'était mieux qu'au début.

Après maintes excuses de sa part, je décidai de lui donner une autre chance . J'étais tellement convaincue qu'il était celui là même que Dieu avait prévu pour moi et j'étais aussi convaincue que c'était à moi de le faire changer.

Je m'attelai donc à ça.

C'était mal le connaître...

J'eus à nouveau des soupçons d'infidélité et après maintes discussions, je décidai d'arrêter définitivement.

C'était mentir que de dire que je ne l'aimais plus.
Mais je n'avais pas le choix, je voyais bien qu'il était toxique pour mon épanouissement et ma santé mentale.

Je décidai donc de le bloquer sur tous mes réseaux afin qu'il n'ai plus du tout accès à moi.

Je vivais tranquillement ma vie et à vrai dire j'allais mieux.
Je me remettais petit à petit même si je l'aimais encore.
Je n'étais plus dépendante, mais il y'avait encore beaucoup d'amour de mon côté.
___________

La rentrée en licence 3 arriva.
Je n'avais toujours pas de nouvelle de lui jusqu'au premier jour de la rentrée où je le vis.
Entre temps, je l'avais débloqué sur l'appel normal et il pouvait donc me joindre.

Nous nous sommes réconciliés et nous avons recommencé à parler.

Le deuxième jour de la rentrée , mon amie d'école m'invita moi et deux autres amies à une retraite de prière.

Vraiment je bénis le Seigneur pour sa vie parce que jusqu'à présent elle n'a pas idée du bien qu'elle m'a apporté.

C'était une retraite organisée par un groupe de jeunes chrétiens.

Mes amies et moi avons dit pourquoi pas?!
Mais en vrai, j'avais dit oui juste pour me débarrasser de mon amie qui m'invitait parce qu'elle insistait tellement.

Mais en même temps, je me sentais tellement mal après tout ce qui m'était arrivé que je sentis le besoin d'aller parler à Dieu.

J'eus le sentiment que cette retraite pouvait me soulager de toute cette peine que je ressentais encore car oui je n'étais toujours pas guérie.

Le jour j, il eut comme une force qui m'incita à vite me lever et m'apprêter.

J'étais motivée comme jamais et je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi. Le plus sûr est que rien ni personne n'aurait pu m'empêcher d'aller à cette retraite.

Ce jour là, j'ai appelé mon amie pour lui demander si elle était prête et elle m'a dit qu'elle hésitait et que je pourrais venir la chercher pour qu'on y ailles. J'ai répondu que ce n'étais pas sur mon chemin et qu'elle pouvait vite s'apprêter afin qu'on se retrouve à un endroit que je lui avais indiqué.

Elle m'a dit être découragée et que ce n'était plus la peine.
En tant normal, je me serais aussi découragée. Surtout que je ne connaissais même pas exactement le lieu et que j'allais y aller seule.
Cependant, j'étais toujours aussi motivée.
Et donc je pris la route et arrivée au lieu indiqué à mon amie je la trouvai là qui m'attendait.
Nous avons donc fait la route ensemble jusqu'à trouver le lieu de la retraite.

L'appel de DIEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant