L'enterrement

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Le mois de juillet s'était bien terminé. Après tous ces événements hauts en couleur on ne pouvait rêver que de ça !

Le docteur Aroum m'avait ramené chez moi le premier du mois, et papa et grand-mère étaient rentrés des États-Unis le jour suivant. Maman, quant à elle, était toujours autant débordée. La pauvre devait jongler entre son travail de chevalière de Cristal et ses obligations en tant que traîtresse du diamant.

La vie avait repris son cour normal.  Je passais toutes mes journées à la plage en compagnie d'Ély et la soirée avec papa et grand-mère à jouer à des jeux de sociétés.

Sauf le dimanche, car le dimanche matin nous allions au culte grand-mère et moi. Maman nous accompagnait quand elle le pouvait et papa restait à la maison car il ne croyait pas en Dieu, enfin il avait cessé d'y croire. Après la messe nous allions généralement nous promener dans le parc pas loin de l'église. On y restait pendant une heure environ avant de rentrer à la maison. Le dimanche était le seul jour de la semaine que je ne partageais pas avec Ély.
C'est d'ailleurs en ce jour que s'est produit sans doute la pire erreur de ma vie. 

Alors que j'attendais grand-mère à la sortie de l'église (car elle prenait toujours 3h pour discuter avec le pasteur ),  je fus attiré par des ricanements non loin d'ici, ils venaient du parc. Curieux comme je suis, je me rapprochai du lieu d'où venaient tous ces rires; un groupe de jeunes lycéens s'amusaient à persécuter Jérémie l'aliéné tout près d'un buisson. Ceux-ci lui dérobaient ses affaires et les plaçaient en hauteur pour que le vieillard ne puisse pas les atteindre. Ils riaient de le voir galérer pour pouvoir récupérer ses vêtements et son sac et répétaient sans arrêt : "Alors l'aliéné on est trop petit pour prendre ses affaires ?". Et face à cette méchanceté sans raison, je ne fis absolument rien.

Premièrement parce que les lycéens me faisaient extrêmement peur, ils faisaient au moins 5 fois ma taille. Deuxièmement parce qu'on m'avait toujours dit de ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, et puis maman répétait sans arrêt qu'il ne fallait pas que je m'approche de Jérémie l'aliéné. On l'appelait ainsi car tout le monde disait qu'il était fou. Mais bon c'était principalement parce que j'avais peur des lycéens que je ne fis rien.

Mais dès que ceux ci furent partis, lassés de leur petit jeux , j'aidai l'homme sénile à ramasser ses affaires. Les adolescents les avaient lancé dans une grosse flaque de boue. J'aidai ensuite le vieillard à s'installer sur un banc car les brimades des jeunes hommes l'avaient épuisé.

Jérémie l'aliéné prenant ses vêtements maculés de boue- "AH ! Les sales petits bâtards ! Décidément les chiens ne font pas des chats ! Mais ils oublient une chose ces gamins : le vent tourne toujours et quand ce sera le cas, crois moi, ils s'en prendront plein la gueule ces fils de chevaliers !

Moi- Ces fils de chevaliers ?

Jérémie l'aliéné- Oui, c'est parce que j'ai insulté leurs pères qu'ils s'en sont pris à moi !Mais ne vas pas croire que j'insulte les gens sans raison ! La jeune Anaïs qui a disparu tout récemment , se sont eux qui l'ont kidnappée. Pour leur réseau de prostitution, Kenza, voilà le nom de leur organisation !

Moi- Un réseau de prostitution...

On pourrait croire que la découverte de cette information me surprendrait, mais bon, depuis que j'avais découvert qu'Ery mangeait des cerveaux et que les chevaliers de Cristal le lui en fournissaient plus rien ne m'étonnait vraiment.

Mais le vieillard se méprit sur mon silence.

Jérémie l'aliéné- Tu ne me crois pas c'est ça?!

Moi- Hein mais non ! Je...

Jérémie l'aliéné- C'est bon j'ai compris : tu penses que je suis fou, comme tout le monde ! Maintenant que j'y pense ce n'est pas toi le gamins de la chevalière qui va rarement à l'église : Camélia voilà son prénom ! Si ça se trouve ta mère...

JE TE TUERAI ERY ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant