Chapitre 3

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Je n'ai pas le choix. Je me lève et le suis sans un mot. Malgré mes mains moites et tremblantes, je tente de garder mon calme. Nous sortons de l'entrepôt et il me fait monter dans une voiture garée à l'extérieur. Il me demande de monter à l'avant, je n'ose pas protester.

Le silence règne dans la voiture alors que nous roulons vers une destination inconnue. Mon esprit se bouscule de questions sans réponse.

 Que me veulent-ils ?

 Qu'ont-ils prévu pour moi ?

Je sens mon cœur battre à la chamade dans ma poitrine. Même si le stress envahit chaque cellule de mon corps, je reste vigilante à l'environnement qui m'entoure.

Les gouttes de sueur perlent sur mon front alors que l'homme du cartel me fixe avec insistance. Il m'explique d'un air solennel que mon devoir est de prouver ma confiance envers leur organisation. Bien que je n'aie jamais demandé à être impliquée dans cette affaire, je comprends que ma vie est en danger si je ne coopère pas. Alors, je dois exécuter chacune de ses requêtes sans contester.

Je lui pose donc la question la plus évidente :

- Pourquoi vous faites ça ?

Sa réponse est brutale et sans appel. Il sort son arme de sa poche et la braque sur moi. Ma gorge se noue et mon sang se glace. Il est certain qu'il ne tolérera pas la moindre résistance ou objection.

Résigné, je détourne mon regard vers la vitre de la portière et garde le silence. La voiture démarre et la route défile sous mes yeux. Je me mets à observer les alentours, cherchant désespérément une issue de secours ou un moyen de m'enfuir. Mais la menace constante de l'arme à feu pointée sur moi me fait réaliser que je dois rester calme et obéir aux ordres pour survivre.

- C'est quoi ton nom ? Il me demande.

Je réponds d'une voix basse :

- Juana.

Mais cela ne lui suffit pas, il exige mon nom complet, que je lui donne à contrecœur :

- Juana Giarratano.

Il me pose alors une question qui me fait hésiter :

- Tu as de la famille ici ? Demande-t-il d'un ton sec.

- Je vis avec mes parents.

Matheus semble prendre note de ma réponse, mais je peux sentir son regard perçant sur moi, comme s'il cherchait à déceler la moindre faille dans mon histoire.

- J'espère que tu dis la vérité. Me prévient-il finalement, me laissant avec un sentiment de malaise et de peur pour les jours à venir.

Le regard de l'homme est froid et menaçant alors qu'il me donne des instructions pour la mission à venir. :

- C'est simple, tu vois le vieil homme obèse au bout de la rue. Tu as juste à lui passer la mallette et à l'échanger contre une autre. Tiens ce portable, tu resteras au téléphone avec moi tout le long. T'as pigé ?

Je hoche la tête, essayant de graver chaque détail de ses instructions dans ma mémoire.

- Compris. Je réponds d'une voix calme, mais assurée.

Le mystérieux homme me tend une casquette et des lunettes.

- Tiens, prend ces lunettes et enfile cette casquette. T'as intérêt à faire vite. Vas-y maintenant. N'essaie pas de t'échapper si tu ne veux pas mourir.

Je mets rapidement la casquette et les lunettes avant de me diriger vers l'homme qui détient la mallette. Mon cœur bat à tout rompre. Je fais malgré tout de mon mieux pour ne pas montrer mon anxiété.

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