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Point de vue de Kenma.

- Si tu vois quelqu'un arriver, tu lui dis que je suis au marché. Mais normalement personne ne viendra ici. Comme tu as pu le voir, c'est assez calme et je suis le seul à vivre dans les environs. Je devrais être de retour avant le coucher du soleil, tu as les restes du repas d'hier dans la cuisine. Je fais au plus vite d'accord ? je dis en prenant sur mon dos le gros seau d'alcool de riz.

Kuroo hoche la tête et je le salue avant de commencer à partir. Sauf que je ne peux faire un pas de plus car je sens ses lèvres se poser sur ma joue. Je rougis, mes joues étant toute chaude, en levant le regard vers lui. Il ne paraît pas gêner du tout bien au contraire, un regard plutôt joueur.

- À ce soir, Kenma. Fais vite.

J'hoche la tête et pars presque en courant vers la pente menant au village. Il m'a embrassé la joue et j'en aurai presque mouillé rien que pour ça. Oulala il faut que je calme mes ardeurs et que je prenne mes inhalateurs en rentrant à la maison. Il ne manquerait plus que mes chaleurs arrivent. D'un côté au moins, je pourrai avoir une excuse si je lui saute dessus, mais d'un autre côté, même sans être en chaleur, mon corps est attiré par lui.

J'arrive, après une petite demie heure de marche, sur la place du marché, où le monde est déjà présent. Je vais rejoindre ma place habituelle, celle qui m'est réservée, et place délicatement tous mes produits dans des petits paniers, à la vue de tous. Un petit monde se presse déjà et je sais que mon alcool de riz va bientôt être entièrement vidée. Je sers avec plaisir les demandes des villageois, toujours aussi aimables et sympas avec moi. Mais alors que j'allais servir une petite dame bien gentille, une ombre se pose devant moi.

- Eh bien, qu'avons nous là.

Oh non mais c'est pas vrai. Je ne peux plus me le voir ce cretin. Un véritable idiot et tout les autres synonymes de la débilité ne seraient pas assez pour le décrire. Je préfère ne pas lui donner d'importance et donne les légumes à cette petite dame. Je la remercie d'un petit sourire et tourne la tête vers le client suivant mais l'autre simplet passe devant toute la file.

- On fait semblant de ne pas me voir. Je pourrai te faire crever les yeux, si je le voulais. dit-il, faisant rire ses trois compagnons tout aussi cons que lui.

- Comme vous pouvez le voir, je travaille et je n'ai pas de temps à perdre. Alors si vous n'avez rien à m'acheter, merci de bien vouloir aller ailleurs. je dis en essayant de garder ma colère le plus loin possible, pendant au bel homme qui m'attend ( en vie et en un seul morceau ) à la maison.

- Tu n'es qu'un oméga de pacotille et pauvre. Mais je te laisse une chance de devenir un peu plus riche. Deviens mon esclave et tu auras la chance de pouvoir toucher mon corps et d'être à mes ordres.

- Je vous ai déjà dit non, je ne serai jamais à vos côtés. Veuillez laisser la place à ceux qui veulent acheter quelques choses. je dis en espérant qu'il s'en aille.

- On se reverra, Kenma. A bientôt. dit le trou du cul en partant avec ses chiens de compagnie.

Les villageois me regardent tous compatissant, détestant cet horrible personne tout comme moi. J'ai hâte de retrouver Kuroo. Quelle journée.

Une fois tout vendu et quelques achats pour la maison, je prends la route du retour pour rentrer chez moi et retrouver mon hybride préféré. Le temps commence à se gâter, il va bientôt pleuvoir alors j'accélère le pas, priant de ne pas rentrer complètement trempé.

J'arrive enfin à destination et la pluie commence à tomber à ce moment là. Dieux merci, je suis enfin rentré.

- Kuroo, tu es là ? je demande en le cherchant.

- Je suis là ! Tu es enfin rentré ! dit-il en sortant de la forêt.

- Tu es tout mouillé. Tu n'as pas vu qu'il allait pleuvoir ?

- Oh euh... Je n'avais pas vraiment fait attention dit-il en se grattant le derrière de la tête, gêné.

Je ris en le voyant si gêné. Il est si adorable. Tellement adorable. Alalalala, mon pauvre petit cœur, je fonds devant tant de beauté.

- Vas te changer, tu risques de tomber malade. Je vais préparer le repas en attendant.

- Oui, chef ! dit-il en partant en courant vers, maintenant, notre chambre.

Je me dirige vers la cuisine, imaginant la scène qui se déroule dans la chambre. Lui se déshabillant, le corps mouillé, des goutes coulant de ses cheveux à son torse. Kenma, tu vas finir par brûler le repas. Je secoue la tête, me concentrant sur le dîner. J'aimerai être une petite sourie pour aller espionner le bel homme, un véritable plaisir pour les yeux et ma libido.

Il va falloir accélérer la cadence Kenma si tu veux tenter quelque chose. Je laisse encore quelques jours et je lui saute dessus, parole de Kenma !

Le cerf-voleur. // KUROKEN. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant