A la lueur de la Lune

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– ah ! Pei Ming !

Les corps des deux amants s'entrechoquent sans cesse. Se rapprochant une énième fois du point de chute. Le général Ming Guang peut sentir dans son dos les cicatrices des griffures de son partenaire – il prendra un grand plaisir à les contempler le lendemain. Mais pour le moment il est concentré à finir son travail. Il pousse ses hanches un peu plus profondément dans Shi Wudu, le faisant gémir. Un son des plus doux à ses oreilles.

– Argf, soupire-t-il, tu es tellement bon Shuixiong.

En dessous de lui, Shi Wudu cambre son dos en réponse aux éloges. Il fait glisser une de ses mains du dos du général jusqu'à sa tête, il appuie avec une certaine force afin que l'autre se rapproche puis il scelle leurs lèvres ensemble. Le baiser est doux et langoureux, sa lèvre inférieure se fait avidement sucer. Pour une fois ils ne se sont pas abandonnés à des désirs éhontés et pervers comme le souhaitait généralement le maître de l'eau, qui ne voulait en aucun cas être traité de la même manière que les anciennes conquêtes de Pei Ming.

Je ne suis pas en sucre, tu peux y aller plus fort. Disait-il

Mais aujourd'hui avait été une longue journée et le général est fatigué par tout son travail, ça le rend paresseux. Il se retire lentement avant de replonger en avant encore et encore, toujours plus lent. Et il effleure à chaque fois cet endroit qui révulse les yeux de Shi Wudu. Celui-ci susurre dans son oreille :

– P-Peixiong ! Ne t'arrête surtout pas.

Et pour qui se prendrait Pei Ming s'il osait refuser un ordre du grand Tyran de l'Eau ? Alors il continue. Ses mains caressent les côtes et la taille fine de son amant. Il grave ces traits encore plus profondément dans son esprit, Shi Wudu semble naturellement strict et dur. Pourtant il y a de la douceur en dessous et même une certaine fragilité que Pei serait incapable d'expliquer, mais il aime ça, il aime tout chez lui. De plus qu'il est le seul à avoir le droit de voir cette partie de lui, cela le rend avide des moments où ils sont seuls - ensembles.

Il l'embrasse de nouveau, passionnément, et on le lui rend tout de suite. Shi Wudu se concentre sur la sensation de Pei Ming en lui, de comment il le remplit si parfaitement. Sur le torse qui l'écrase, et pourtant il ne suffoque pas sous le poids du dieu martial. Il parcourt les lignes des abdominaux avec ses doigts et remontent plus haut jusqu'à atteindre les tétons durci. Un point faible que peu de personnes connaissent chez le général. Ce dernier lâche un gémissement de plaisir. Ils s'embrassent encore, leurs langues valsant.

– ooh Wudu... Je n'en ai plus pour longtemps. Arg !

Des doigts malicieux taquinent ses tétons. Il faut croire que son amant veut lui aussi en finir, il pince et malaxe les bouts de chairs.

Puis vient un moment de pure extase et de flou. Pei Ming lâche un râle chargé de plaisir, transpirant et essoufflé après l'effort. Tandis que le maître de l'eau sent en lui se déverser un liquide épais qui le fait s'époumoner et il jouit à son tour, tremblant à cause de la stimulation.

Pei s'affale sur lui, pour le moment Shi Wudu ne semble pas le trouver trop inconfortable et ne le chasse pas immédiatement. Bien que ce soit fini, ils restent pourtant connectés de toutes les manières possibles pendant ce qui pourrait être des minutes comme des heures, totalement amorphe. Puis Pei Ming se retire, laissant échapper un dernier gémissement à son amant.

– Je ne sais pas toi mais je suis épuisé.
– C'est moi qui ai tout pris, arrête de te plaindre. Rétorque Shi Wudu.

Un sourire s'étend sur le visage du général, il ne disparaît pas quand il se fait pousser sur le côté, le tyran de l'eau ne supportant plus son écrasante étreinte. Pei le regarde se lever du lit et aller dans la salle de bain. Il lui laisse son intimité et écoute le son de l'eau qui coule dans la pièce attenante.
Ses yeux se ferment quelques instants, il repasse les images de la soirée en boucle dans sa tête. Il ne veut plus penser à ses missions et aux rapports qui les accompagnent. Il souhaite juste rester dans son lit avec la personne qu'il aime bercer dans ses bras. Même si Shi Wudu est bien trop fier pour ça.

A la lueur de la Lune - Oneshot peishuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant