Chapitre 3

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- Mais meuf, t'es folle ?! Je t'ai cherché partout. Qu'est-ce que tu m'as foutu ? Me demanda Cally remplie de stress et de colère.

Je ne sais pas quoi lui répondre. Je suis absente, je me contente de la regarder.

L'inconnu, lui, admire la scène. Voir deux nanas se disputer en robes courtes ça ne le dérangera certainement pas.

- Je ne sais pas meuf, j'ai vu que tu dansais avec un mec et il fallait absolument que je sorte prendre l'air. Je ne voulais pas te déranger. Lui répondis-je en culpabilisant.

- Mais meuf, je préfère largement que tu me "déranges" plutôt que de te retrouver seule avec un fou dehors ! Me rétorqua Cally d'avantage en colère.

L'inconnu continue de nous regarder et écrase sa cigarette sur le sol.

- Qu'est-ce que tu regardes, toi !? Tu veux mon cul en photo, peut-être ? Dit Cally en fixant le mec qui admire la scène depuis le début.

L'énigmatique homme se relève.

- Tu veux une cigarette ? Histoire de te détendre l'anus ? Lui rétorqua-t-il.

Cally bouillonne. Elle est prête à se jeter sur lui mais je la retiens du mieux que je peux.

- Arrête, ça ne sert à rien. On ne le connaît même pas. Lui dis-je tout en la fixant dans les yeux.

- On s'en va. Me répondit Cally

2h47.

La soirée se termine assez mal. Je rentre chez moi, dépose mon sac sur la table et m'affale sur le fauteuil. Toute la terre tourne autour de moi. Des larmes se mettent à couler le long de mes joues. J'ai quelques fois (souvent) l'alcool triste en fin de soirée. Je repense à toutes ces choses qui m'ont heurté et je lâche toutes les choses dont je ne parle pas. Puis, je me suis mise à repenser au mystérieux mec avec lequel j'ai légèrement discuté dans la soirée.

Mais qui était-ce ?

Deux inconnus en peu de temps, c'est louche..

Je revisionne la scène et essaye de me rappeler à quoi ressemblait-il. Dans mes souvenirs, Il était vêtue d'un débardeur et d'un jean noir. Sur son bras, j'ai pu apercevoir le tatouage d'un ange déchu et sur sa main, un cœur brisé. Bien qu'il en ai plusieurs, ce sont les deux seuls dont je me souviens vraiment. 

Putain, j'aime tellement les tatouages.

J'aurais aimé connaître l'identité de celui-ci.

Le lendemain, 9h45.

Je dois être au restaurant pour midi. Mes cheveux sentent la clope et j'ai une mine monstrueuse. Je me rends alors à la douche et reste sous l'eau chaude durant une éternité.

Tant pis pour la facture.

Je m'imagine une scène hot comme celles que l'on voit dans les films mais je reviens vite à la réalité lorsque je vois le temps défiler. Je me motive du mieux que je peux et bois mon café latté avant de démarrer.

En arrivant au travail, j'ai la boule au ventre. Cela fait quelques mois que ce job étudiant ne m'apporte plus rien de bon. L'hypocrisie, la méchanceté et les rumeurs me rendent malade. J'ai pu en entendre des vertes et des pas mûrs à mon sujet. Au début, ça ne fait rien. Mais sur le long terme, il y a des remarques et des messes basses qui finissent par blesser. Être la cible sur son lieu de travail, c'est difficilement supportable.

Une fois la porte du restaurant franchie, je me mets en mode "travail" et je répète les mêmes gestes que d'habitude. Je me dirige vers le vestiaire, dépose mon sac et mets le foulard du resto à mon cou. Je passe, ensuite, dans la cuisine et je salue tout le monde.

- Salut Ally. Tu vas bien ? Me demanda Loris avec un sourire et un regard de charmeur.

Loris est mon chef de salle. Il a la vingtaine et possède un charisme indescriptible. Dès qu'une nouvelle débarque au resto, celle-ci tombe sous son charme. Mais, moi, je ne suis pas comme ça. Il faut savoir faire la différence entre le monde du travail et la vie personnelle.

- Je vais bien et toi ? Lui rétorquais-je avec le sourire au lèvres.

- Oui, ça va. Aujourd'hui, tu fais le derrière avec moi. Il y aura du monde. Me dit-il avec un clin d'œil.

Putain, pas ça..

Travailler derrière lorsqu'il y a beaucoup de clients, c'est abominable mais j'exécute mon travail, pas le choix. 

A la fin de mon service, je pousse un long soupir de soulagement. Celui-ci était tellement épuisant. 

Je rentre chez moi après une longue journée. Je suis exténuée.

J'ouvre la porte de mon appart et fixe mon salon depuis le palier. Je me rends soudainement compte que je n'ai toujours pas de nouvelles de Cally.

Bizarre venant d'elle. J'espère qu'elle va bien..

Je m'installe sur le canapé et décide, alors, de lui envoyer un message.

- Salut meuf, t'es morte ? Pas de nouvelles.

Bitch est entrain d'écrire...

- Coucou vieille bique, j'suis morte de fatigue et toi ? Me répondit Cally

- Crevée aussi. Netflix and chill chez moi, ça te tente ?Je bosse pas demain. Lui rétorquais-je.

- Tu ne vas pas me le dire deux fois. J'arrive avec de la bouffe. M'envoya Cally

Je commande pizza, prépare les plaids et mets en route Netflix. Nous avons pour habitude de regarder des films d'amour (avec pas mal de cul). C'est carrément devenu une tradition. Ce qui est drôle, c'est que la plupart des films que l'on regarde son nuls à crever.

1h56.

Mes paupières commencent à devenir lourdes. Je suis sur le point de m'endormir quand, tout à coup, un bruit retentit dans la pièce dans laquelle Cally et moi nous sommes.

Qu'est-ce que ça peut bien être.. ?

The fallen angelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant