Chap 10 Réinsertion

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Pdv d'Aïden

J'ai peur d'elle. Autant que j'ai peur de moi. Lüssa... Est-elle un monstre sanguinaire et inconsciente ? Ce qui signifie que peu importe la victime, elle ne pourra éprouver aucune compassion pour elle.

Je me pencherais sur la question un peu plus tard. Il faut qu'elle rattrape son retard de culture et d'éducation. Ses parents ne lui ont déjà pas beaucoup offert si je me souviens bien.
Je ressens... Des choses bizarres quand je suis avec elle. Du dégoût ? Étrange, car à l'inverse, Bèlmaude ne me fait rien. Alors ce serait de la compassion sur son état et ses conditions de vie inhumaines étant enfant ?

Mais sur quoi je divague là ? Concentre toi mon vieux. T'as jamais été aussi rêveur.

"Bèlmaude n'a pas fait une entrée discrète tout à l'heure" dis-je histoire de lancer une discution.
"Elle est belle." fit Lüssa.
Je faillis m'étrangler.
"Qu... Quoi ?"
"Bas, elle a de beaux cheveux, de beaux vêtements, de beaux bijoux. Mais j'aime pas son regard."
"Ah. Elle se croit supérieure à tout le monde. Mais ce n'est pas faux, elle est riche et a de très bonnes notes."
"Et elle est belle."
"Bof."

Elle me regarde d'un air interrogateur. Elle doit de demander quel est mon genre de fille. Je ne le sais pas moi même.

"Tu sais encore lire ?"
"Un peu."

Un peu pas du tout en fait. Elle connaît son alphabet mais écrit tout en phonétique, ce qui rend la lecture brûlant pour mes yeux. Je ne peux pas lui en vouloir.

Je la regarde dessiner les lettres et recopier des mots en cherchant à les apprendre. Elle est belle quand elle apprend. Beaucoup plus que Bèlmaude. Son teint bronzé de fille des bois et ses lèvres roses la rendent toujours chaleureuse. Elle en ferait tomber, des hommes.

Je me réveil et réalise que je bloquais sur ses lèvres depuis je ne sais combien de temps ! Heureusement, elle ne l'a pas remarqué.

Je m'efforce à regarder ailleurs, mais quelque chose m'en empêche. Dans ses yeux, derrière ses longs cils noirs, se trouve une trace rouge en forme d'étoile. En plein dans ses yeux marrons en amande qui la dissimulait, le loup lui avait laissé cette cicatrice.

Elle n'a pas voulu en parler, je ferais comme si je n'avais rien vu. Je regrette un peu de l'avoir regardé avec autant d'insistance... Mais elle est si différente des filles à papa, les demoiselles j'ai de l'argent, de l'école.

Soudain, le directeur ouvrit la porte violemment en criant "sous-sol niveau 3 !" C'est l'alerte au danger de guerre. Lüssa ne comprend évidemment pas et je dois la tirer comme un âne jusqu'au sous sol.

Les élèves entrent un à un dans la pièce censée être secrète et nous attendons nerveusement la raison du brouhaha.
Qui nous attaque ?

LalouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant