CHAPITRE I.

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"3 octobre 2000, le jour où tu as acheté ton premier chien !

- Hahaha, bravo, me dit-il en m'applaudissant. T'es impressionnante même moi je ne me rappelais pas de la date."

Chris a vraiment le don de me faire rire, je ne serai rien sans lui. On est tout les deux flics. Chris je le connais depuis toujours, depuis le 2 mars 1997, plus précisément, on avait 7 ans.

"Emma, dépêche toi sinon on va arriver en retard et ils vont nous gueuler dessus ! s'exclamait mon ami.

-J'arrive, j'arrive !"

Je n'ai même pas eu le temps de manger quoique ce soit, bon c'est vrai qu'on s'est réveillés un peu tard tout les deux, mais c'est pas de ma faute, il n'a cas pas rester aussi tard dans ces bars miteux chaque soirs ! Maintenant c'est de sa faute ? Bah bravo ! me disait ma conscience, qu'elle pimbêche celle-là !

Avec Chris on sort de l'appartement en vitesse, et prenons les escaliers, l'ascenseur est en panne, comme d'habitude, je lâche un soupire. Dehors, il ne fait pas très beau et avec Chris on voit les nuages gris se rassembler, on décide d'accélérer le pas vers ma voiture. En démarrant la voiture, je mets mon album d'AC/DC en commençant par "Highway To Hell" : un classique ! Chris n'est pas très fan de ce style de musique et dès que je le voit soupirer j'augmente le son de ma radio et je chante - faux - en même temps rien que pour l'énerver. En route je vois une boulangerie, j'arrête la voiture et en sort, je vois Chris qui ne comprend pas pourquoi je sors et me regarde par la vitre du siège passager, je rentre dans la boulangerie et demande deux pains aux chocolats, heureusement il n'y a pas grand monde. Je reviens à la voiture quelques minutes plus tard et je vois Chris rouge de colère et il me crie au nez :

"Non mais ça va pas, on va arriver en retard maintenant à cause de toi, bravo !

- Quoi c'est les mauvais souvenirs du 15 mai 2006 qui te reviennent ? dis-je en riant"

Il me donne un coup sur l'épaule en souriant lui aussi, je redémarre la voiture et nous rejoignons le poste.

Arrivés au poste, nous disons bonjour à tout le monde, je mange mon pain au chocolat avec un bon café tout en parlant avec Chris de l'affaire sur laquelle nous travaillons. C'est assez complexe, disons que c'est une affaire non-classées qui date de 1987 : 4 enfants tués dans une pizzeria qui a fermé 4 ans plus tard, le meurtrier reste inconnu et le corps des 4 enfants sont introuvables. "Comment peut-on s'en prendre à de pauvres enfant ? pensais-je, c'est horrible..."

Je me mets tout de suite au travail, j'essaye d'en savoir un peu plus sur cette pizzeria, Chris lui discute avec un collègue pour en savoir un peu plus sur les suspects de 1987. Je m'installe devant un ordinateur et commence à chercher quelque indices sur le restaurant, les employés, les clients etc... Quand d'un coup, par je ne sais quel moyen, je tombe sur... Des témoignages ? Des personnes s'étant plainte de puanteur, comme "d'une certaine odeur de cadavres" dit une personne. Je quitte la page et reprend mes recherches : si le restaurant avait une odeur nauséabonde du jour au lendemain c'est que les corps des enfants étaient cachés dans le restaurant et que le tueur était un employer... Enfin, c'est ma théorie, je ne suis encore sûre de rien, je creuse encore un peu plus.

La journée prend fin, je fais part de mes pensées concernant l'affaire avec Chris dans la voiture :

"Je trouve cette affaire étrange pas toi ?

- Étrange comment ? me demande t-il.

- Et bien, je ne sais pas, un homme, qui tue 4 enfants comme ça, des corps introuvables et un suspects inconnus ? Je trouve ça bizarre moi. lui avoue-je.

- C'est vrai que ça paraît glauque, mais y a des malades partout, dit-il en me taquinant, écoute, ce soir on va se regarder un bon film et tu vas arrêter d'y penser, d'accord ? J'te vois toute tendue.

- N'importe quoi, je ne suis pas tendue... lui dis-je en mentant.

- Mmh, très bien."

La conversation close, un silence règne. Pour brisé le silence, je relance ma musique et nous écoutons mon rock jusqu'à notre appartement.

Donc comme prévue avec Chris nous regardons un film dans le salon, j'ai avec moi une bouteille d'un litre d'Ice-Tea, des chips au poulet et deux tablettes de chocolat - j'adore manger - ! Je donne une tablette à Chris et nous regardons le film tranquillement.

Le film terminé, nous allons nous coucher, je m'endors après lui je reste quelque temps devant la télé à zapper les programmes du soir. Cette marmotte s'est déjà endormie, il n'a même pas éteint sa lampe de nuit. Je m'approche pour éteindre sa lampe et ressort en fermant la porte. Je vais à ma chambre, m'assieds devant ma commode pour me regarder dans le miroir : je n'ai pas sommeil. Je pense toujours à cette affaire. Normalement je ne m'attache jamais aux affaires que j'ai, enfin je les étudies, les résous et basta mais celle-la m'a vraiment l'air complexe et... Horrible. Comment peut-on s'en prendre à des enfants innocents et sans défense, surtout que ces enfants n'avait pas plus de 11 ans ! Je me calme un moment, il est 23h26, je ne vais décidément pas m'endormir comme ça, je décide d'aller dehors, prendre l'air et me promener. J'essaye de ne pas faire de bruit en sortant pour ne pas réveiller mon ami. Je descend les escaliers et sors de l'immeuble.

En marchant, je croise toutes sortes de personnes, des alcooliques, des drogués, même des prostituées ! "Dans quelle ville tu nous a amené Chris" me dis-je. J'accélère le pas pour quitter cet endroit et je me retrouve dans une rue déserte, ça tombe bien je voulais me retrouver seule, je prend mon téléphone pour regarder l'heure, il est 23h35 : j'essayerai de rentrer vers minuit. Toujours en marchant, je me rends compte que je ne suis pas loin de la pizzeria, aujourd'hui condamné. Têtue et casse-cou comme je suis, je décide d'y aller. Je me retrouve devant ce bâtiment condamné, il n'y a personne aux alentours, je pense pouvoir y pénétrer. Je ne pense même plus, cette affaire est bien trop importante pour moi ! Il y a toujours les tables du restaurant, le comptoir du caissier, les cuisines, l'air de jeux, les costumes des employés pour faire rire les enfants ; je soupire, comment cet endroit, aussi merveilleux soit-il, a pût devenir l'endroit où un terrible massacre a eut lieux. J'en frémis, je continue mon inspection tout en restant dans les temps pour ne pas rentrer tard et pour pouvoir me lever demain matin, d'un coup j'entend un bruit sourd, ça vient de la réserve : je pense qu'il y a quelqu'un, des jeunes ? un toxico ? un SDF ? J'en sais rien... Malgré que ma conscience me dit de retourner en arrière, j'y vais : je veux voir qui se cache dans cet endroit abandonner, je peux peut-être lui venir en aide, ma conscience soupire.

Je me dirige vers la réserve et essaye d'entendre peut-être d'autre bruit : des rires, oui des rires ! Qui ça peut bien être ? J'entre pour avoir la réponse à ma question et là...

Remember. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant