Éprise du forgeron de Corinthe

Chapitre 20

La jeune hocha simplement la tête en réalisant à quel point leur aventure s'annonçait riche en imprévus et en obstacles. Elle pouvait voir par la fenêtre Hélénos et le vieux forgeron terminait de remplir avec ingéniosité la charrette afin qu'ils ont suffisamment la place de ce déplacer à l'intérieur sans rien bouger ou très peu afin de faciliter leur temps.

- je viens de terminer de cuisiner quelques petites préparations qui ne nécessite pas trop de cuisson voir pas du tout afin que vous puissiez manger quand vous en aurez envie et ne pas vous presser à trouver un endroit ou faire un petit four – dit la femme du vieux forgeron en lui montrant avec grand soin chacune de ses préparations

- ça à l'air délicieux – dit Pandora, en sentant son cœur se serrer davantage en reconnaissant un plat que lui faisait sa grand-mère, elle ferma les yeux quelques secondes afin d'enlever ses souvenirs de sa mémoire, elle les jugeait faux et menteurs et cela ne l'aiderait pas à avancer

- tu penses encore à cette vieille femme, n'est-ce-pas ? – demanda la femme du forgeron en entendant son époux se chamailler encore avec son apprentis ce qui la fit doucement sourire, nul doute que son époux serait bien triste sans lui-même s'il disait le contraire

- je ne peux m'en empêcher, elle m'a élevé tout de même mais .... – commença la jeune femme avant de retenir ses larmes, elle ressentait trop d'émotions en un temps si court, son esprit était encore trop embrouillé pour y voir clairement

- calme toi Pandora, tout va bien se passer d'accord ? – dit la femme du forgeron en la prenant délicatement dans ses bras quelques instants afin de la rassurer, bien qu'elle n'aimait pas cette vieille femme elle ne pouvait pas l'exprimer clairement alors que devant elle, de chaudes larmes coulaient sur le visage d'un ange

- je n'arrive pas à lui pardonner ces aveux, c'est au-dessus de mes forces – dit la jeune femme en sanglotant le plus discrètement possible pour ne pas déranger les deux hommes dehors

Comme la plupart des maisons en Grèce Antique, les fenêtres étaient ouvertes, seules lais maisons des riches propriétaires pouvaient avoir une fine protection contre les insectes et les bruits provenant de l'extérieur.

Elle aurait tant aimé ne jamais partir de cette maison ou alors dans des conditions bien plus joyeuses et non en prenant la fuite telle une criminelle sur le point de perdre la vie et entrainant dans sa chute celui qu'elle aimait.

Cette pensée lui rappela vaguement une pièce qu'elle avait vu pour la première fois étant enfant, elle n'avait pas compris et l'avait regardé encore et encore par la suite car selon elle l'amour y était très bien représentait bien que la fin n'était pas celle qu'elle aimerait vivre. Les tragédies grecques étaient les plus belles selon elle.

- nous avons finis, tout est prêt ici ? – demanda le vieux forgeron en entrant le premier suivi par Hélénos qui râlait dans son coin comme à son habitude lorsque quelque chose avait le don de la contrarier

La jeune femme quitta l'étreinte maternelle qu'elle avait avec la femme du forgeron en lui souriant, bien qu'elle ne se sentait pas prête elle n'avait guère d'autre choix, il était hors de question qu'elle se livre à un homme qui n'avait pas hésité à tuer pour lui envoyer un message.

- cesse de râler ou les dieux te puniront ton insolence – dit le vieux forgeron faisant taire presque aussitôt le jeune homme qui était très croyant

- arrête de lui dire cela, tu sais bien que tous les grecques sont croyants, ce n'est pas très sage de ta part – dit la femme du vieux forgeron en le grondant gentiment devant les deux jeunes qui sourirent discrètement

La jeune femme prit délicatement plusieurs plats sur ses mains en posant certains sur ses avants bras, elle marcha calmement vers la charrette et sourit en voyant la beauté de cette épave. Elle posa les plats sur le rebord de la cuisine de fortune et prit le temps d'admirer l'endroit où ils allaient vivre les prochains jours.