Et voilà comment après lui avoir parlé, je l'ai envier.

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J'entends tante Pétunia tambouriner à ma porte. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de mon crétin de cousin. Ce qui signifie qu'on va encore devoir être au petit soin pour ce tocard. Je quitte la petite cabane à outils qui gît au fond du jardin. Ce taudis à moitié en ruine qui me sert de chambre...Coincée entre la vieille tondeuse cassée et les bonbonnes de gaz usées , j'avais réussi l'exploit d'avoir encore moins d'espace que mon frangin coincé sous l'escalier. Enfin bref , je sors de ce nid à rats, et traverse le jardin, fraichement arrangé par tante Pétunia.C'est d'un mauvais gout, les roses roses se mélanges aux tulipes oranges. Sans parler des résidus de mauvaise herbe qui parcouraient les parterres de fleurs et les chemins.

Quand j'arrive dans le bâtiments principal la première chose que je vois c'est les montagnes et les montagnes de cadeaux qu'on trouve partout dans le salon, avec ça ce crétin va quand même réussir à se plaindre alors qu'il y a plus de cadeau que je n'aurais jamais en toute une vie, voir même plusieurs dans cette famille de merde.Mon frère sort de sa chamb...de son coin de la maison et se dirige vers la cuisine ou Tante Trucmuche le mets en charge de la cuisine. Merde, ça veut dire que moi je vais encore me retrouver avec la vaisselle ou les poubelle à 8 heure du matin. En apportant ses œufs à Dudley, Harry m'adresse un regard arrogant, il sait pertinemment qu'il me laisse la tâche ingrate et qu'il s'en sort relativement bien. Dudley regarde les cadeaux, évidemment il ne veut pas les compter, il est bien trop flemmard pour ça, il se contente de demander à ses parents à quel point il a encore été pourri gâté cette année. 36 cadeaux...qu'est ce que je disais... pourri gâté, et ce con arrive à se plaindre. Nyanyanya l'année dernière j'en avais 37, 37 c'est ...trente-sept fois le nombre de cadeau que j'ai jamais eu venant d'eux.

Bref, une crise de nerf et une promesse de cadeaux supplémentaires, crétin numéro 1 aka Dudley, crétin numéro 2 aka mon frangin et tortionnaire numéro 1 et 2 aka Tata Pétunia et Tonton Vernon et moi sommes en voitures. En route vers le terrarium. Ca c'est cool ! J'adore les petites bestioles. Quand on arrive, évidemment la première chose que fait mon cousin c'est de gueuler qu'on est arrivé avant de se précipiter et de doubler toute la queue. Vernon et Pétunia le suivent, de leur air hautain, ils clament aux gens qui osent se plaindre de leur comportement, qu'Harry et moi sommes des handicapés mentaux. Avec Harry on se regarde , il me fait comprendre d'un regard que j'ai pas intérêt à faire comme la dernière fois. Harry tient à ses sorties en dehors de la maison, moi j'en ai strictement rien à faire. La dernière fois, c'était opéra, et j'avais osé contredire haut et fort que nous n'étions pas handicapés. On avait été privé de sortie pendant un an, Harry m'en avait bien voulu...enfin c'est pas comme si j'en avais quelque chose à faire. 

Bref. On a nos tickets, on commence la visite. Dudley est un tocard qui toque sur toutes les vitres et pousse les passants pour arriver devant la vitre et y coller son nez... Avec Harry on s'assure d'avoir une vitrine ou deux d'avances, mais parfois on ne la garde pas très longtemps. Je pose mes yeux sur un magnifique serpent, qui dort ou qui du moins ne prête pas attention aux visiteurs, Harry me rejoint et se pose sur la vitre, on ne se parle pas, on a beau ne pas s'apprécier on ne se tape pas tout le temps dessus non plus. Et surtout on sait apprécier le calme. Mais faut croire que le calme ne nous le rend pas parce qu'il ne faut même pas 30 secondes à Dudley pour briser ce calme . Il arrive et se plaint de ce serpent qui ne bouge pas suffisamment pour lui.

-Faites- le bouger !

Aussitôt dit, aussitôt fait, Vernon tape sur la vitre pour tenter d'obtenir une réaction du serpent qui n'en a visiblement pas très envie. La où Vernon avait eu un minimum de délicatesse dans son geste, son fils lui, n'en a aucun , il frappe la vitre avec véhémence et cri :

-BOUGEEEE

Harry perd son sang froid et rétorque:

-Il est endormi !

Dudley, vexé qu'un être vivant puisse DORMIR en sa présence s'éloigne en bougonnant...Harry en fait de même, et va sur la vitrine d'à côté ( en prenant soin d'en choisir une où ne se trouve pas sa famille). Je reste sur cette vitrine, ce serpent m'intrigue je soupire:

- Quel tocard.

Le serpent relève la tête.

-Oh tiens tu ne dormais pas...je ne sais pas comment tu fais pour supporter jour après jour de tels visages hideux collé contre la vitre.

Le serpent se redresse . Et j'en viens à lui parler comme s'il était humain, heureusement que personne n'est à côté de moi.

-Est ce que tu m'entends ?

Le serpent acquiesce.

- Est ce que tu me comprends ?

Nouvel acquiescement.

- Tu viens de Birmanie c'est ça ? C'était cool ?Ta famille te manque ?

Le serpent tourne la tête vers un écriteau " élevé en captivité"

-Oh je vois. Boh ça nous fait un point commun, moi non plus je n'ai pas connu mes parents.

C'est à ce moment que Dudley crie et hurle sur le fait que le serpent bouge enfin , il revient sur cette vitrine , tout comme Harry, alerté par le bruit. Dudley me pousse et je me retrouve au sol. Harry contourne la mêlée pour venir m'aider. Mais alors qu'il se penche pour m'aider, je bougonne que je sais me débrouiller seul et alors il retient son geste et fixe la vitre. Je la fixe à mon tour en me relevant. Dudley est appuyé dessus et d'un coup la vitre disparaît...ça c'est étrange. Dudley s'écrase dans le décor du vivarium, en plein dans une flaque. C'est une vision plus que jouissive. Mais au même moment le serpent en profite pour sortir, s'échapper. Tout le monde le regarde sans vraiment savoir comment réagir et quelque peu apeuré, moi je le trouve magnifique, même si je reconnais que la scène est un peu stressante. Il sort tout en élégance et tombe au sol , là, il se tourne vers Harry et moi, nous regarde tour à tour et sort un:

-Merccccccccccccccci

Harry et moi on se regarde sans comprendre tandis que le serpent part , sifflant sur quiconque essaye de l'approcher. Il est libre. En revanche, quand je vois le regard que Vernon et Pétunia portent sur nous, je comprends que nous ne le serons pas...et voilà comment après avoir parlé avec un serpent je me suis mise à l'envier.


Sale Potter ! -------FF Draco Malefoy ------Où les histoires vivent. Découvrez maintenant