Chapitre quinze

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Nous marchons côte à côte dans la forêt. Bérénice a préféré m'accompagner, pour ne pas que je me perde encore plus. Me connaissant, je pense que je serais totalement capable de le faire. Mais dans un coin de ma tête, mon envie d'aller a l'hôpital et de tuer le patron persiste.
Je ne sais pas quoi faire. J'avais l'opportunité de le faire, mais j'ai pas réussi.
Pendant que je marche, la tête rivé sur mes baskets, je n'arrête pas de me demander comment ça serait passer ma vie si le patron avait été mort et si ma mère était en vie...
Mais depuis que Bérénice m'as lu le journal , ou des mères se battaient pour revoir leurs enfants enlevés par Mathieu, j'ai comme un doute. Peut être que ça aussi c'est un mensonge et peut être que ma mère est vivante...
Mais alors pourquoi le patron aurait écrit n'importe quoi dans son journal ? J'ai encore la tête et les mots exact en tête.

Nous marchons longtemps.
Même en marchant, j'arrive à donner des coups de pieds. Mais la je suis plutôt occupée à me tordre conscienceusemet les doigts.
Il fait chaud.
Aucune de nous deux ne parle, comme si, le silence nous suffisait. Je m'étonne moi même, qui suis d'habitude si bavarde.

Au bout d'un moment, les arbres se font moins nombreux, et j'ai cru entendre le bruit de la mer.

Nous arrivons, après trop longtemps, à l'entrée du camp.
Il y a plusieurs voitures de police...
Bérénice prend ma main, et on entre dans le camp.
Il y a des policiers un peu partout, un me voit, et court vers moi.

- Excuse moi, c'est bien toi, Maëlys Gilmore ?

J'hoche doucement la tête.
Kimby a dû alerter tout le camp, la pauvre. Je me sens quand même coupable de lui avoir foutu une frousse pareil.
Il prend ton téléphone, et je l'entends marmonner :

- C'est bon on la retrouver, on peut y aller.

Mais pourquoi tout les policiers ont l'aire saoulé de leur travail ? Ralala ça m'énerve ! Un coup de pied.... deux coup de pied.... trois coup de pied.... quatre coup de.. après il y a quoi déjà ?

Je fronce les sourcils. Les policiers partent, sauf un seul. Il demande à Bérénice qui est elle. Elle ment. Elle dit qu'elle est une animatrice, et qu'elle m'as trouvé dans la forêt.
C'est flippant comment elle est convaincante.
L'homme fini par partir.
Bérénice souffle, puis me demande où est le bungalow où je dois normalement dormir.

Je la conduis jusqu'au bungalow de ma sœur et de Lucien.
Avant de toquer, j'ai un mouvement de recul et je colle mon oreille à la porte. J'arrive à entendre. Il y a deux voix. Lucien et Kimby...
- Alors ? Toujours aucune nouvelle ?
Ça c'est Lucien. Suivit de la voix sanglotante de ma sœur.
- N-non... ri-rien ! Personne.. ne la vue ! Aucune trace ! P-p-ourquoi elle est.. partie ! Et si il lui était arrivé quelque chose ?! Peut être qu'elle est blessée! Et où elle a dormi bon sang !
Kimby éclate en sanglots.
- A cause de leur cite de merde ! ( Kimby continue ) C'est peut être de ma faute ?
- Quoi ? Mais non voyons ! La rassure Lucien.
- Mais si tout est de ma faute ! Je suis sa sœur ! Et avec tout ces cauchemars... elle allait pas bien ! Et j'ai pas fait attention à ça !! Je suis la pire sœur du monde ! Maëlys, je suis désolé, j'aurais pas du ! J'aurais...

C'est insupportable pour moi, je chiale déjà.
J'ouvre la porte à la volé et fonce dans les bras de ma sœur.
Dès cet instant, les secondes semble s'écouler au ralenti.
Kimby à réaliser que j'étais dans ces bras et pleure hystériquement, en murmurant:
- Maëlys.... pardonne moi! J'ai pas fait attention, tu n'allais pas bien, pardonne moi ! Je suis désolé Maëlys, si désolé !
- Chut, Kimby, ne t'inquiète pas, évidemment que je te pardonne, je t'aime Kimby.

Ma sœur sanglote encore plus.
Je la serre fort contre moi.

Kimby fini par me lâcher, et prend mes mains dans les siennes.
- Maëlys... mon dieu qu'est-ce que t'as foutu avec tes cheveux ?!
- Je voulais que personne ne me reconnaisse, ouais j'ai peut être été un peu loin..

L'histoire d'une fille hyperactive Où les histoires vivent. Découvrez maintenant