Golden hour

Faites ce que vous faites normalement

"Très bien, mes adorables acteurs" Lando commence et Max remarque que ses doigts s'agitent un peu trop avec la caméra dans les mains. Je suppose qu'il est aussi un peu nerveux à l'idée de ce qui va suivre.
"Assieds-toi sur le lit et nous verrons ce qui vient naturellement." Max fronce les sourcils mais fait ce qu'on lui dit et s'assoit sur le matelas à côté de Charles, le dos appuyé contre le mur du salon. Il sent les battements de son cœur le trahir et s'assure qu'ils ne se touchent pas, pas encore. Comme si ses prières avaient été entendues, Lando sort son téléphone et la mélodie familière de Peer Pressure commence à jouer dans la pièce, cachant le bruit du cœur de Max qui s'emballe. Il tourne la tête et est soulagé de voir l'expression inquiète de Charles à côté de lui. Dès que Charles s'en aperçoit, son regard inquiet se transforme en un sourire audacieux.

"Tu peux encore te retirer, Verstappen. Si c'est un peu trop pour toi ", taquine Charles et le sang de Max commence à bouillir dans ses veines. Avant qu'il ne puisse répondre, Lando reprend la parole, probablement conscient de ce qui serait sorti de la bouche de son colocataire s'il ne l'avait pas fait.

"Faites ce que vous feriez normalement, et faites comme si je n'étais pas là" dit la jeune Britannique en lançant un regard d'avertissement à Max qui a haussé un sourcil à la dernière phrase. D'habitude, personne n'ose les laisser seuls tous les deux, l'enfer se déchaînant probablement entre eux s'ils le faisaient. Mais pas cette fois. Max prend une profonde inspiration et met de côté toute sa nervosité pour la remplacer par un dévouement pur et simple. Il veut tenir sa promesse de prouver à l'exaspérant Monégasque qu'il a tort. Sans réfléchir, il se tourne vers Charles et tire sur la jambe de l'homme, le guidant pour qu'il s'assoie sur ses genoux. Il ne peut s'empêcher de sourire fièrement en entendant Charles reprendre son souffle. Par réflexe, le brun s'agrippe au biceps de Max et se stabilise sur l'autre homme. Les mains de Max se promènent sur le corps de Charles, n'osant pas regarder autre chose que le torse de Charles qui est juste devant lui.

"Bon sang..." Charles halète, encore choqué par le mouvement soudain. Le Hollandais rapproche leurs corps, profitant de la poussée d'adrénaline qu'il ressent et espérant désespérément que Lando enregistre ses efforts.

"C'est parfait Max. Continue " Lando semble ravi et, du coin de l'œil, Max voit son colocataire balayer la caméra au-dessus d'eux. Il s'assure de capturer tout ce qui se passe.

Charles, qui a réussi à se ressaisir, se déplace légèrement sur les genoux de Max et enfonce ses doigts dans les cheveux légèrement humides du Hollandais, en tirant doucement. Max se mord la lèvre pour ne pas laisser échapper d'avis malvenus, alors qu'il entend Charles fredonner à son oreille.
C'est le moment de faire un autre geste audacieux. Il passe ses deux bras autour du corps de Charles et récupère la majeure partie de sa chemise noire dans sa main, montrant la peau nue du monégasque à la caméra.

"C'est un indice ?" souffle Charles, toujours tout près de son oreille. Max ne répond pas, il enfonce ses doigts plus profondément dans les hanches de l'autre homme et se penche en arrière, suffisamment loin pour qu'ils se regardent droit dans les yeux. C'est le moment pour Max d'arrêter de respirer pendant une seconde, car Charles, sans rompre le contact visuel, tire lentement et séduisamment sa chemise par-dessus sa tête. Les yeux de Max vont du torse de Charles, à ses mamelons roses, à ses abdominaux sculptés, puis remontent vers ses yeux étincelants. C'est lui qui se sent exposé en ce moment, même si c'est lui qui est encore habillé. La peau pâle de Charles est exposée sur ses genoux, et pendant un moment, il oscille entre l'envie de repousser l'homme ou de l'attirer plus près de lui...

Max n'a encore jamais embrassé un autre homme. Il sait depuis longtemps qu'il trouve les autres hommes attirants, mais cela lui semble tellement étranger d'avoir une relation physique avec l'un d'entre eux. Il trouve Alex et George absolument adorables, mais lorsqu'il s'agit de lui-même, il n'a jamais osé essayer quoi que ce soit. Cela lui semble trop personnel, trop risqué. Il doit reprendre le contrôle maintenant, ou il pourrait faire quelque chose qu'il regretterait. Ses mains quittent les hanches de Charles et s'accrochent à l'ourlet de sa propre chemise lorsqu'il est arrêté par son colocataire.