Pourvu que Dieu soit avec nous. (LARRY MPREG) OLD

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-Je n'en veux pas.

-Qu'est ce que tu veux dire par: Je n'en veux pas?

-Je suis un garçon Louis! Un mec, avec un pénis comme toi. Donc non, je.n'en.veux.pas! Ça n'aurait jamais dû arriver!


Comment le faire changer d'avis? Comment lui faire comprendre quelle cruauté il s'apprête à commettre?


Harry et moi sommes en couple depuis bientôt plus de deux ans. On s'est rencontré à la Fac comme deux parfaits clichés. D'un côté le basketteur, beau gosse, convoité par toutes les filles. Et de l'autre, moi, un vulgaire pianiste toujours puceau.


A l'époque, jamais je n'aurai cru pouvoir tomber pour quelqu'un comme Harry Styles. A chaque fois que je le regardais, sur le terrain, dans la rue ou en amphi', je ne voyais que de l'arrogance. Je voyais tout ce que je n'étais pas. Sûr de lui, fier et droit. Tout nous opposait. Et pourtant.. Et pourtant un soir, tout nous a réuni.


Le jour où j'ai officiellement rencontré Harry, il pleuvait. Pire que ça, la tempête nous avait même empêcher de quitter la Fac. Et par un curieux jeu du Destin, on s'est tous les deux retrouvés dans la salle de musique, sans courant, sans lumière à part le mince feu qu'il avait fait avec son paquet d'allumettes. Une lumière si pâle qu'elle assombrissait même la nuit, et ses yeux tellement pâles.


J'étais gêné quand il m'avait demandé si je jouais, mais je lui avais quand même dit oui. J'étais gêné quand il m'avait demander de jouer, mais je l'avais quand même fait. J'avais joué, en essayant d'ignorer son regard pesant dans mon dos. J'avais joué comme jamais je n'avais joué.


Et ce fut ce jour là, au moment même où je m'étais retourné pour le regarder, pour le voir.. Ce fut au moment même où je vis les larmes qui avaient baigné son regard à la lumière faiblarde des allumettes, que je compris qu'Harry n'était pas seulement un garçon sûr de lui, mais bien plus.


Cette nuit là, j'ai compris, j'ai appris. Je l'ai entendu se confesser, comme au parloir. J'ai entendu sa misérable vie, son horrible solitude. Je l'ai entendu, et l'ai senti vibrer dans chaque parcelle de mon corps comme une mélodie d'horreur.


Cette nuit là, le Destin m'a donné une raison d'être, et d'exister. Et chaque jour que Dieu fait, je m'affaire à cette tâche. Je tente de lui redonner goût à la vie. Cette vie qui lui a tout enlevé, sa famille, ses amis et ses espoirs. Cette chienne de vie, j'essaie chaque jour de la rendre moins misérable pour lui.


Mais voilà, alors que tout semblait finalement s'arranger, tout dégringole. Je demande rarement des choses à Harry. Quand c'est le cas, c'est que c'est sans importance. Mais il y a de ça trois mois, je lui ai demandé une faveur. Je me suis battu pour l'obtenir, pour avoir la permission de me perdre en lui, comme lui se perd en moi, depuis déjà deux ans. Et c'était.. C'était parfait.. Jamais je ne me suis senti aussi bien ce soir là. Jamais il n'a été plus beau que cette fameuse nuit, haletant, et me suppliant du regard.


Mais tous les rêves ont une fin. Le mien, le nôtre, a pris fin un mois après ce fameux soir. Harry se sentait mal, alternait les nuits blanches et les jours où il était trop fatigué pour même songer à se lever. Il vomissait tout ce qu'il mangeait. Le médecin a d'abord cru à une intoxication alimentaire, mais plus les jours passaient, plus j'angoissais. On est retourné voir le médecin, et il l'a traité pour une grippe intestinale. Mais là encore, il n'en était rien. Les médicaments ne l'aidaient pas, lui donnaient d'horrible brûlures d'estomac qui pouvaient parfois même le faire hurler de douleur. Je ne savais pas quoi faire. Le temps passait, les jours, les semaines défilaient, et lui n'allait pas mieux. Il refusait toujours d'aller à l'hôpital ou de consulter un autre médecin.

Recueil d'OS LARRY STYLINSONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant