Recueil d'OS LARRY STYLINSON

Un petit problème de croissance (LARRY MPREG) NEW!

Je m'appelle Harry Styles, j'ai quinze ans. Et depuis toujours, je vis à l'orphelinat St-Anne avec vingt autres enfants. Les visages changent, mais ça, c'est seulement pour les plus jeunes. Ceux qui comme moi ont dépassé la puberté, ont perdu leur chance de se faire adopter. On est pas nombreux.

Il y a Jade qui a dix-sept ans et compte les jours qui la séparent de sa majorité pour pouvoir s'en aller. Elle passe son temps à faire tourner les sœurs en bourrique avec Zayn. Lui aussi a bientôt dix-huit ans, mais contrairement à Jade, il a pas attendu pour essayer de se faire la belle. Sauf qu'à chaque fois, les flics le ramènent.

Il y a aussi Niall et sa sœur Lina. Ils ont tous les deux seize ans et ont toujours refusé d'être adopté l'un sans l'autre. Le résultat, c'est qu'ils sont toujours là. Mais au moins, ils sont ensemble. Ils ont toujours le bon mot pour nous faire rire et nous remonter le moral les jours où il est au plus bas. Il y a Liam, le chouchou des sœurs. Si un mauvais coup arrive à leurs oreilles, c'est forcément par lui. C'est un fouineur de première. Il prône les bonnes manières et les valeurs qu'on nous enseigne à St-Anne, mais il pue l'hypocrisie à plein nez. Je pense que c'est pour ça qu'il n'a jamais été adopté. Du moins, je l'imagine. Il faut bien chercher des raisons après un certain temps. Et je sais que je ne vaux pas mieux que lui. Qu'importe ce que les adultes voient chez moi, ça ne leur plaît pas, ce n'est pas suffisant pour faire partie de leur famille.

Il y a aussi Perrie, comme moi, elle a quinze ans. Si je ne me souviens pas de l'arrivée des autres, je me souviens de la sienne. Elle avait déjà six ans quand une énième famille d'accueil l'a abandonné devant l'orphelinat avec sa valise. J'ai jamais su pourquoi. Les quelques fois où on a essayé d'aborder le sujet avec elle, elle a détourné la conversation l'air de rien. Au bout d'un moment, on a arrêté d'essayer, on a arrêté de chercher à comprendre pourquoi elle, comme nous tous, étions là.

Et pour finir, celui avec qui je me suis attiré le plus d'ennuis, c'est Louis. Même si on a un an d'écart, on a toujours partagé la même chambre. En fait, on a toujours tout partagé, jusqu'à notre premier baiser. On avait douze ans, et déjà à l'époque, on savait que c'était mal. Le père Christophe a pris soin de nous apprendre dès notre plus jeune âge ce qui est autorisé ou non par l'église.

Sauf que même en sachant que c'était mal, on est quand même tombé amoureux. A l'abri des regards, loin de tous soupçons. Comment pourraient-ils en avoir? C'est inconcevable pour les sœurs que deux garçons s'aiment sous leur toit. J'imagine que ça nous donne un avantage.

Elles ne nous soupçonnent de rien quand on sort ensemble des douches la bouche en cœur, quand on prétend être tous les deux malades pour éviter d'aller encours. Sauf que depuis quelques temps, je suis réellement malade. Et je suis bien le seul.

Ça a commencé comme une vulgaire gastro. Un matin en descendant dans la cuisine, mon estomac s'est retourné si vite en sentant l'odeur des œufs entrain de cuire que je me suis mis à vomir dans l'entrée avant de poursuivre dans l'évier faute de pouvoir rejoindre les toilettes à temps. Autant dire qu'à partir de ce moment, j'ai plus manqué d'espace vital. Pendant des jours, personne n'osait m'approcher de peur de tomber malade. Pas même Louis.

Pendant des jours, j'ai dû prendre mon petit-déjeuner après tout le monde pour ne pas sentir l'odeur des œufs. J'ai jamais été un grand fan de l'aliment en soi, mais jamais l'odeur ne m'avait atteint comme ça avant de tomber malade. Aujourd'hui encore, j'évite d'être au rez-de-chaussée quand quelqu'un décide de se faire une omelette. Parce que même si mes vomissements ont fini par se calmer, j'ai toujours du mal avec certaines odeurs comme les œufs, le vinaigre, et bizarrement, la mousse à raser.