Dépôt de bilan (n. masc) : Trois petits mots pour une ville à l'arrêt et des milliers de coeurs brisés.
Jeanne avait 5 ans la première fois que son grand-père l'avait emmenée à Bonal.
Elle en a désormais 30 alors qu'elle doit lui annoncer que le c...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
À cinq ans, Jeanne allait pour la première fois à Bonal regarder les jaunes et bleus. C'était son grand père qui l'avait emmenée comme il l'avait fait avec son père avant elle. C'était dans une petite 206 jaune tout juste sortie de l'atelier où son père travaillait qu'ils avaient fait le trajet.
À huit ans, Jeanne avait eu le maillot de Pedretti signé comme cadeau d'anniversaire. Elle l'avait par la suite porté tout l'été, ses parents devant se battre pour réussir à le laver.
À dix ans, Jeanne avait le regard émerveillé alors que le club qu'elle supportait battait les meilleurs clubs d'Europe.
À quatorze ans, Jeanne chantait à la gloire des lionceaux, emmitouflée dans un manteau épais et le cou entouré de son écharpe de supportrice.
À seize ans, Jeanne pouvait enfin s'offrir un maillot grâce à son propre argent. Après avoir travaillé dans un centre aéré tout l'été, c'est cela qu'elle avait voulu absolument acheter.
À vingt ans, Jeanne embrassait son petit ami dans les travées du stade où ils s'étaient rencontrés.
À vingt-cinq ans, Jeanne conduisait une Renault bleu métallique tout en se rendant tous les jours à la Peuge comme l'avait fait le reste de sa famille avant elle.
À trente ans, Jeanne apprenait que le club qu'elle aimait, celui qu'elle supportait, celui qui rythmait sa vie et celle de l'intégralité de sa ville était rétrogradé. Le FC Sochaux-Montbéliard venait de couler emportant avec lui tout un pan du football français et l'une des fiertés de la Franche-Comté. Et après des années à se battre pour que les investisseurs arrêtent d'en faire leur jouet, elle n'avait plus que ses yeux pour pleurer.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
❝ And did you think this fool could never win Well look at me, I'm coming back again I got a taste of love in a simple way And if you need to know while I'm still standing you just fade away
Don't you know I'm still standing better than I ever did Looking like a true survivor, feeling like a little kid I'm still standing after all this time Picking up the pieces of my life without you on my mind
I'm still standing ❞
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
j'ai eu immédiatement l'idée de cette histoire après l'annonce de la rétrogradation administrative & risque de dépôt de bilan de sochaux. j'attendais un peu de voir les annonces avant de poster, mais étant donné que le sauvetage parait mal engagé, j'ai décidé de poster. au pire, c'est un sujet que je trouve intéressant à l'heure où les supporteurs de football et clubs sont dépouillés de leurs âmes à bien trop d'endroits. en espérant malgré tout qu'il y aura des bonnes nouvelles de dernière minute pour l'un des monuments du foot français.
les posts seront très espacés vu que je n'ai pas vraiment commencé l'écriture.
l'histoire traitera de famille & d'héritage familial, mais également de l'impact social que peuvent avoir certains clubs de sports sur la vie dans une ville mais également sur l'emploi local et les conséquences du grand n'importe quoi d'une ou deux personnes sur la vie locale.
