2-RDV

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«Je peux te montrer où elle est,» m'avait-elle dit, «Mais pour ça, il va falloir que tu m'aides... Il me faudrait un objet lui ayant appartenu et que celui-ci ait été touché par la fillette au moins onze heures avant sa disparition. Je t'attenderais exactement à l'endroit où nous nous parlons.» furent les derniers mots qu'elle me dit avant que j'eus quitté l'abri de Miss Poncho pour l'averse la plus puissante que le monde ait jamais connue.

J'étais couché sur mon lit, réfléchissant aux paroles de Miss Poncho. Si ça se trouve, elle était peut-être folle et c'était peut-être un piège... Mais de quel genre? Et si elle savait vraiment où était Catherina? Impossible, elle avait parlé d'esprits, et tout le monde sait qu'ils n'existent pas. À moins que... Je changeai de position pour plus de confort et ainsi, de tenter de m'aider à mieux réfléchir, mais ça ne marcha pas trop. J'avais envi de revoir Catherina, mais je perdais espoir, moi aussi, même si l'idée de l'admettre me déplaisait fortement.

«Aaaah!» rugis-je pris par une colère soudaine en frappant contre la table de nuit en face de moi. Suite à cela, celle-ci s'était fendillée. Je levai les sourcils: pas solide la table.

J'entendis des pas monter l'escalier un peu plus rapidement que d'habitude avant d'ouvrir ma porte. C'était ma mère. «Ça va chéri?» me demanda-t-elle. «Oui, oui... Pourquoi?» mentis-je. «J'ai entendu une sorte de fracas...». Oups. Je ne voulais pas prononcer le nom de Catherina devant ma mère car elle finirait par pleurer ou par me gronder face à mon « évitement de la réalité » concernant le sort de ma petite soeur.

Voyant le regard inquisiteur de ma mère, je sus qu'il fallait que j'improvise une réponse: «Hum... C'est juste que je viens de... Perdre un parie contre un de mes potes à l'école.» Pas mal l'impro! pensais-je. «Désolé de t'avoir inquiété,» poursuivis-je. «C'est pas grave,» me souria-t-elle. Alors qu'elle allait sortir de ma chambre je l'arrêtai: «Maman!» dis-je spontanément. «Mmh?» se retourna-t-elle. J'étudia la situation: si j'allais voir la folle au poncho noir, valait-il mieux que je lui dise où j'allais? Je secouai la tête. Probablement pas, car elle m'empêcherait d'y aller en me disant que c'est des conneries, et je serais bien d'accord avec elle: mais j'ai pris ma décision et je suis lassé depuis trop longtemps de ma patience inutile.

«Bonne nuit,» finis-je par lui dire en souriant et elle me répondit de même. J'allais attendre qu'il fasse suffisamment noir pour que mes parents dorment avant de passer à l'action.

****************|1:23|**************

Je suis dans la chambre de ma soeur, essayant désespérément de retrouver la minuscule clée laissée sur son lit le matin même de sa disparition. J'ai hésité à prendre son oreiller et ses couvertures puisque Miss Poncho parlait « d'objets ». Hors, je ne savais pas si ça, c'était qualifié d'objets pouvant faire marcher le je-sais-pas-quoi de la folle au poncho. Je finis par trouver la clée en-dessous du lit de Catherina. Tu parles d'une cachette! Ce qui est encore plus incroyable, c'est que ça m'a pris un minimum de trente minutes pour trouver la foutue clée dans une cachette aussi clichée! Je pris également la boite à musique de ma soeur, car la clée l'ouvrait: la clée faisait donc partie de la petite boite en quelque sorte. Je quittai par la fenêtre de la chambre de Catherina qui donnait sur une plante grimpante et son tuteur. Je ne pouvais pas prendre la porte, car le système d'alarme risquerait de partir.

Hé oui! Mes parents sont devenus paranoïaques depuis la disparition de Catherina: ils croient fermement qu'on l'a enlevée et ne voulaient pas que la même chose se produise avec moi. Chose improbable, car je lui aurais déjà collé mon poing à la geule.

Je m'avanturai donc dans les plantes, mais je loupa un trou dans le tuteur, et du coup, je descendis beaucoup plus vite. Pauvre plante! Elle qui ne m'a rien fait, et moi, je lui ai arraché la moitié de son feuillage!

Nan, je déconne. Ce qui est le plus à plaindre, c'est mon derrière. Celui-ci a heurté violemment le sol et est tout endolori. En plus, cette maudite plante avait des épines perfides, attendant sagement que mon arrière-train vienne gentiment leurs faire la bise pour qu'elles profitent de son innocence et viennent le martyriser. Je grognai, me relevant lacement tout en vérifiant que ce que je tenais ne s'était pas brisé durant la chute. Malgré cela, je n'avais fait aucun bruit: mes parents ne se réveilleront donc pas à cause de bruits suspects...

Mais je marchai bizarrement après.
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Et c'est ainsi qu'Ethan eut une drôle de démarche durant le reste de sa vie!! XD Pensez-vous qu'Ethan à bien réagit en agissant de la sorte (nan, je parle pas du fait qu'il ait insulté la plante, mais bien de sa fugue)? Aurait-il dû en parler au moins à une personne avant de partir? Où est-ce que tout ça va le mener? Je vous laisse faire vos suppositions! Moi, je vais me cacher avant qu'on m'attaque avec pleins de questions!! *pars en courrant en prenant soin d'éviter les jambettes*

ChancelizéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant