Septembre

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Ce matin-là, je me réveille ensursaut. J'ai encore rêvé de lui. Ça fait pourtant si longtemps,je ne comprends pas. Il ne fait plus parti de ma vie et j'aime Gévin.Je suis avec lui depuis 2 ans et tout se passe bien. Les choses sontplatoniques entre lui et moi, rien de très passionnant, juste deuxpersonnes qui s'aiment. Gévin est le premier homme avec qui j'aifinalement emménagé pour les études. On s'est rencontrés à unesoirée entre amis en début de terminale. Ça fait loin maintenant.Je n'avais que 18 ans. J'en ai 20 maintenant et j'ai terminé ma 1èreannée d'études commune de médecine. Je souhaite maintenant mespécialiser en pharmacie pour devenir pharmacienne, métier que jerêve d'exercer depuis mon plus jeune âge. Je vivais en appartementavec Gévin jusqu'à présent pour notre 1ère année d'études enmédecine à Angers. Malheureusement, nos chemins se séparent, jedois descendre à Nice pour ma spécialité en pharmacie, lui reste àAngers pour poursuivre avec gynécologie. Gévin est un peu tropsérieux parfois, le second degrés n'existe pas pour lui alors leshistoires d'eau de rose avec lui ce n'est pas vraiment ça. J'aitoujours rêvé d'une histoire merveilleuse où je vivrais des chosesmerveilleuses avec une personne merveilleuse. Mais la vie a décidéde me donner Gévin, avec qui on s'entend bien et avec qui les chosessont simples. J'appréhende de me séparer de lui, mais ce n'est quepour un temps. Enfin bref, aujourd'hui je vais avec ma mère voir monappartement à Nice pour faire la décoration, je suis tellementimpatiente d'avoir mon chez moi, toute seule. Enfin, les temps serontdurs sans Gévin, c'est vrai après tout quand tu es habituée àvivre avec quelqu'un et que du jour au lendemain, cette personnen'est pu avec toi, ça fait mal. Comme un énorme vide. J'exprime messentiments à ma mère, assise dans le canapé de mon nouvelappartement si vide.

«Tu as peur ? Me demanda-t-elle.

-Oui. J'ai peur qu'il m'oublie à Angers, j'ai peur de pas réussir à gérer.

-Mais si tu va gérer, et puis tu sais,parfois on rencontre des personnes pour un temps qui sont destinéesà nous apprendre des leçons, mais ça ne veut pas dire qu'ellessont destinées à rester à nos côtés.

Elle avait raison. Finalement pourquoivouloir penser à ce qui allait se passer à la rentrée ? Onverra bien. Mais bon, c'est vrai qu'avoir le contrôle sur tout, çafait partit de ma nature, j'ai souvent du mal à lâcher prise. J'aipassé l'après-midi à ranger et aménager mon appartement pour larentrée qui se déroulait dans deux jours.

-Bon je crois que tout est prêt ça yest.

-Je suis fière de toi, Brook. Je suiscertaine que cette nouvelle année t'apportera bien-être et bonheur.Et surtout ne lâches pas les cours !
-Merci maman.

Nous nous sommes fait un câlins. Etpuis elle est repartie à Paris, ma ville natale. Le Lendemain matin,j'ai préparé mes affaires pour la rentrée, mon sac, la tenue quej'allais porter, tout était prêt. J'ai donc décidé d'aller faireun tour dans la ville pour découvrir. Enfin, ce n'était pas lapremière fois que je venais à Nice bien sûr, j'avais déjà faitun plusieurs tours pour voir où se trouverait mon établissement etles environs. Mais j'avais besoin de prendre l'air. Mon appartementétait dans la Rue Castel à 2km de la Fac où j'allais étudier, età 900m de la plage et des terrasses. En pleins début de mois deseptembre, à Nice il fait encore très beau et très chaud. J'aidonc décidé de porter ma robe rouge fleurie et mes sandales.Marcher pendant 20 minutes sur les routes en galets, voir les bars,les terrasses où beaucoup de monde prends un verre pour serafraîchir, le bruit des oiseaux et puis finalement, la mer. Lebruit des vagues, le rire des gens qui s'amusent, les mouettes. Jesentais que j'allais me plaire ici. C'était un coin vraimentmagnifique. J'ai trempé mes pieds dans l'eau de la mer, unesensation vraiment trop agréable, juste pour oublier que demain,c'est la rentrée et que mes pieds marcheront dans les couloirs d'unefac avec des cours impossibles à suivre, pour finalement sécher aubout de un mois. Tel était mon quotidien depuis 1 ans maintenant. Ondit souvent que la première année de médecine est la plusdifficile et que la deuxième est celle où on peut souffler.J'espère bien, parce que cela faisait un an que ma vie était ''enpause'' et que je n'avais pas été en boîte de nuit. Alors autantvous dire, que j'étais chaude à tout tester cette année. Justepour m'amuser. Enfin sans oublier Gévin bien sûr. Et puis lui etmoi se verrons les vacances quand je remonterai à Paris. Cettebalade chaleureuse et rafraichissante à la fois m'avait faitbeaucoup de bien. J'ai donc décidé de rentrer à l'appartement. Surle chemin du retour j'ai croisé pleins de nouvelles têtesinconnues. Et puis mon regard a croisé celui d'un mec que je n'avaisjamais croisé avant, un type grand aux cheveux bouclés bruns et unstyle assez confort. Lorsque nos regards se sont croisés, nous noussommes retournés et puis il est venu me parler.

Juste pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant