Au revoir Gévin

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Chapitre n°4 :Au revoir Gévin

J'ai laissé un blanc. Nous nous sommesregardés. Ses yeux noisettes se plongeait dans les miens comme s'ilpouvait lire à travers moi. Comme si nos yeux se connaissaientdepuis des temps indéterminés. Il a eu un léger froncement desourcils. J'ai souris puis j'ai suivit mon instinct. Je l'aiembrassé. Ma lèvre supérieure dansait sur sa lèvre inférieure.Sa bouche avait un délicieux goût menthol. J'ai passé ma main dansses cheveux bouclés, une sensation agréable me transperçait lesbras. Mais il eu un instant de retrait.

-Brook, je veux pas que tu te sentesobligée.

-Mais non qu'est ce que tu racontes ?Je l'aurais pas fait sinon.

-Mais tu es en pleine rupture..

-Oui c'est vrai...

Je me sentais vulnérable, j'avais sansdoute besoin de combler le manque affectif que Gévin avait laisséen me quittant. Vingt quatre heures que je n'avais pas eu de sesnouvelles et je repensais au fait que Marie m'avait conseillé de mevenger. Mais ce n'était pas mon but. J'avais peut-être envie desouffler. C'est pour cela que je lui avait donné un baiser. Mais jene me sentais pas à aller plus loin. La nuit est passée. Nous avonsdormis séparément. Ce n'était qu'un baiser, un seul. Deux semainespassèrent. Rien de très intéressant à raconter si ce n'est quej'ai recommencé à aller en cours et à suivre sérieusement lesleçons. Je ne voulais pas me laisser abattre de ma rupture avecGévin et voir du monde m'aidait à ne pas y penser. Sauf le soirquand je me retrouvais seule, il m'arrivait de pleurer de temps entemps, mais j'imaginais que ça ne me ferait ça que le temps depasser à autre chose. Anthony a commencé à se faire de nouveauxamis dans la classe, il n'était donc plus très souvent avec moi etMarie à la fac, ce que je trouvais mieux. Moi et lui nous sommeséloignés naturellement, il ne souhaitait pas être envahissant. Ilm'avait en fait expliquer qu'il me laisserait le temps qu'il fallaitpour digérer mon histoire et que ce n'était que partie remise.Quant à Victor, je l'ignorais. Je ne voulait pas lui faire croireque j'étais à nouveau derrière son dos alors que pas du tout. Agirde la sorte n'aurait mener qu'à ma perte et m'apporter des problèmesde plus que ce que je ne vivait déjà avec la séparation. Troissemaines après la rentrée des classes, le 26 septembre, je suisremontée à Paris voir ma mère qui était contente de me voir maisqui m'as fait des révélations que je n'aurais jamais imaginé.

-Alors comment tu te sens depuis ?Me demanda-t-elle, en me servant un café.

-Ca peut aller, j'essaie de tenir lecoup.

-Écoutes, j'ai discuté avec Séverine.

Séverine était la mère de Gévin.Elle et ma mère étaient devenues bonnes copines. Elle a continué.

-Elle m'as expliqué que si Gévin t'asquittée, ce n'est pas parce qu'il a rencontré une fille.

-Qu'est ce que tu veux dire par là ?

-S'il t'as quittée, c'est parce qu'ila rencontré un garçon.

-Comment ça ?

-Il a fait son coming-out il y a paslongtemps. Il est en couple avec un garçon.

-Pardon ?

-Ma chérie s'il t'as quittée c'estuniquement parce qu'il est homosexuel, rien n'est de ta faute.

Je n'en croyais pas mes oreilles.Comment moi, pendant deux ans avais-je pu être en couple avec ungarçon qui se cherchait sexuellement sans jamais me rendre compte derien ? Pourquoi ne m'en avait-il pas parlé ? Je suissortie de ma maison sans dire un mot. J'ai prit ma voiture pour merendre aussitôt chez Gévin, je n'avait pas envie de l'embrouiller,seulement avoir des réponses. Il n'était peut-être pas chez luimais j'avais besoin de tenter de le voir pour poser les points surles i comme on dit et de pouvoir enfin passer à autre chose. Jen'avait malheureusement pas d'autres moyens de le contacter puisqu'ilm'avait bloquée de tous les réseaux sociaux pour ne pas que je necherche à lui réécrire. Une décision assez radicale de sa part quiprenait tout son sens désormais. Lorsque je suis arrivée devant samaison, Ma gorge s'est serrée et mes yeux se sont humidifiés. Jesortis de la voiture et alla toquer à la porte. Quelques secondesplus tard, c'est curieusement Gévin qui m'as ouvert.

Juste pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant