Chapitre 24

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Lorsque je me suis réveillée le lendemain matin, il faisait déjà jour. Adam n'était plus à mes côtés. Je me relevai péniblement de mon lit, sachant que je ne pourrais pas me rendormir de sitôt.

J'attrapai mon téléphone, sur la table basse, qui était de mon côté. Il était 10h35. J'avais fait la grasse matinée, sans même m'être couchée tard la veille ? Ça relevait du miracle. Je n'avais besoin que de 7 à 8 heures de sommeil habituellement.

En me réveillant, je me suis sérieusement demandé si les événements d'hier étaient vraiment réels ou si j'avais rêvé. De toute évidence, c'était la première option. La pièce dans laquelle je me trouvai en était la preuve.

Je m'extirpai du lit. J'étais uniquement vêtue d'une culotte ainsi que d'une chemise de nuit longue que Solange m'avait prêtée. Cette dernière nous avait promit d'aller acheter des vêtements à Adam et à moi, bien que nous avions refusé par politesse.

Je me rhabillai donc, non sans une petite réticence, dans mes habits de la vie. Heureusement, ils n'avaient pas été beaucoup salis.

Lorsque j'entrai dans le salon, le carrelage froid sur mes pieds nus, Adam était assis à table, penché sur un cahier dont je ne voyais pas la nature. Je me rapprochai de lui. En m'entendant approcher, il releva la tête, un sourire s'étirant immédiatement sur son visage.

— Salut ! Bien dormi ?

— Très bien ! Je ne sais pas comment j'ai fait pour rester au lit aussi longtemps, par contre...

— Tu as dormi, répliqua Adam, me faisant repenser à Anaïs, la matinée précédente.

Je m'assis à côté de lui. Je souris en voyant qu'il faisait des sudokus.

— Tu juges mes sudokus ? dit-il sur le ton de la plaisanterie.

— Non, au contraire ! C'est parfait pour s'occuper sans être scotché sur les écrans !

— Exactement ! C'est pour ça que je les adore !

— Et tu as bien raison ! Je peux en faire un aussi ? demandai-je.

— Bien sûr !

Adam détacha proprement la feuille suivante dans son cahier, avant de me la tendre et d'aller chercher un stylo.

— Solange est déjà partie acheter les vêtements ?

Adam ne fit aucune remarque sur mon incapacité à la nommer comme étant ma mère.

— Oui, m'informa Adam. Elle s'en est allée il y a une demi-heure environ.

On se mit ensemble à nos sudokus, dans un silence des plus total. Parle-lui. J'ignorai cette petite voix qui me parlait dans la tête. Je devais avouer que ça me faisait peur.

Mais je me rendis compte qu'il fallait que je le remercie, encore une fois. L'amour était un sujet secondaire pour le moment.

— Merci d'être là pour moi, dis-je finalement. De m'avoir suivie dans mes aventures, alors que tu aurais pu rester à Chromatica après t'être réveillé chez Anaïs...

— Emma, m'interrompit Adam. Il faut que tu saches que je te suivrai toujours, si tu le désires.

Mon cœur se mit soudain à battre plus vite après cette révélation. Mon visage se teint certainement en rouge. Comment voulait-il que je reste stoïque face à pareille déclaration ?

Sans doute ne le voulait-il pas.

Il me prit délicatement mon visage de ses deux mains, abandonnant son sudoku, et, après avoir vérifié d'un simple regard si je le voulais aussi déposa un baiser sur mes lèvres.

FlamoraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant