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• * . • 。* · ° 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐏𝐄𝐈𝐍𝐓𝐔𝐑𝐄 𝐒𝐔𝐑 𝐋'𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄
| partie unique | ╰✦- elle avait de la peinture sur l'ongle et avec, elle dessinait des ombres -✦╮
elle soufflait ici et là, histoire de faire sécher ses gros pavés, blocs de soleil colorés aux nuances d'été. parfois ça glissait, parfois ça embellissait la chose et d'autres fois, ça la ternissait.
et puis parfois, juste, elle observait. elle regardait changer le monde, ses plus beaux chemins ou bien elle observait ses dessins creuser des ravins.
et, tout ça, elle le faisait en silence
pendant ce temps, elle, elle vieillissait. histoire de dire que le temps passe vite, elle peignait au rythme de son âge les quatre saisons et les parterres de fleurs sauvages.
parfois, ses peintures avaient des significations, parfois elle traçait des traits par passion et puis trop souvent, elle n'écoutait plus sa raison.
parce qu'a son âge, on a plus vraiment le temps d'être un grand sage
elle peignait avec amour, parfois avec une pointe d'humour et souvent elle disait qu'elle peignait en attendant la fin de ses jours.
mais c'était complètement faux
elle vivait pour peindre et elle ne voulait pas que ses œuvres soient réduites à cela
elle tenait son pinceau droit, histoire de donner des couleurs à ce qui n'en avait pas, histoire d'embellir quelques exploits et d'enlaidir les choses qui ne se disaient pas.
une laideur bien colorée
elle était habile et pourtant, quelques fois, le pinceau lui glissait des doigts.
ça créait des taches sur le sol, parfois sur la toile.
quelques fois, ça tachait ses émotions ça dégoulinait sur les restes de sa passion
mais c'était souvent rattrapable !
jusqu'au jour où ses mains habiles eut été coloriées de peinture couleur argile.
du beige sur sa peau abimée sur sa ride, sur son grain de beauté
elle avait trouvé ça chouette, d'inventer un nouveau style a son être.
elle voulait donner des couleurs à son corps l'envelopper d'une nouvelle couche d'or
alors elle avait peint sa peau en un léger beige, comme un jour elle avait peint la neige.
de son pinceau, de ses doigts, elle avait chassé quelques lois élémentaires de la peinture pour s'amuser de bonne foi.
sur sa peau, elle avait ajouté des couleurs : du violet, du vert, un peu de gris et un jaune doux comme le beurre
elle avait commencé par donner de la couleur à son être, puis avait fini par ouvrir grand sa fenêtre pour colorier le monde, armée de son pinceau et de sa palette.
et quand elle eut fini, les ecchymoses de l'univers le plus morose chantaient quelques sérénades, peintes de petites touches de rouge grenade.
la vieille dame avait donné une seconde chance à la vie, en dessinant tous les charmes manquants à ses longs jour d'ennuis .
elle avait peint son nouveau monde en ajoutant un peu de peinture sur l'ombre
