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Présent, Salle sur demande.
Draco.

J'avance dans les allées, remplies de tout en tas de choses, passant par des choses banales comme des livres mais allant jusqu'à des meubles entiers.

D'après mon père, l'armoire devrait se trouver quelque part à l'ouest de la pièce. Je marche depuis déjà de longues minutes et aucune trace de celle-ci.

Peut-être que je n'y ai pas pensé assez fort. Ou que je ne l'ai pas désiré assez fort.

Tout à coup un bruit de métal vient à mes oreilles, comme si on tapait sur quelque chose. Je suis le bruit et trouve enfin sa source, un oiseau, enfermé dans une cage en métal, il frappe contre les parois avec son bec.

Je remarque alors un drap recouvrant quelque chose de très grand. J'ai un pressentiment. J'enlève le drap blanc et découvre une armoire noire, de forme triangulaire et orné de décorations en fer.

C'est elle j'en suis sûr. Je libère l'oiseau, le remerciant intérieurement puis ouvre l'armoire et place la pomme verte que je gardais dans ma veste à l'intérieur avant de refermer la porte.

J'attends quelques secondes puis la rouvre et découvre un spectacle assez étonnant. La pomme a été croquée.

Ça y est, tout les mécanismes du plan sont en place, ce n'est plus qu'une question de temps.

J'angoisse, constamment, à l'idée de décevoir mon père mais aussi de devoir mourir si j'échouais. Tout repose sur mes épaules.

Je passe la porte de la salle commune, il n'y a pas un chat. Seulement les feux de cheminées sont allumés.

Je m'apprêtais à monter dans mon dortoir lorsque j'aperçois les cheveux d'Adrianna dépassés d'un des canapés. Elle est adossée à celui-ci, par terre, je ne l'avais même pas remarqué.

J'hésite à la rejoindre, j'imagine que ce serait un peu gênant après ce qu'il s'est passé dans le lac. Ce n'est pas la première fois qui plus est. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'en avais envie certes, mais je sais ce que ça me coûterait de céder à ces envies.

Je ne peux pas me permettre de la mettre en danger.

- Tu n'es pas couché ?

Elle ne répond pas, je m'installe à côté d'elle, elle a un gros plaid sur ses épaules, elle tremble légèrement d'ailleurs. Ses yeux sont rivés sur un cadre photo et elle semble avoir pleurer.

- Ça va ?

J'écarte une mèche de ses cheveux pour mieux la voir. Ses yeux sont rouges et des traces d'eau séchée confirment mon intuition.

- On était heureux.

Elle parle enfin et me montre le cadre. C'est une photo d'elle et de ses parents.

- Adrianna..

- On était heureux. Puis elle m'a tout pris. Elle me fixe à présent, de la colère voir même de la rage habite son regard. Lestrange. Elle m'a tout enlevé.

- Je sais Adrianna.

Elle fuit mon regard pendant quelques secondes puis ses yeux bleus retrouvent les miens.

- Tu sais où elle est ?

- Quoi ?

- Lestrange.

Je ne sais pas quoi lui répondre, ni même d'où sort cette question. Évidemment que je le sais mais je ne peux pas lui dire, et même si je le faisais qu'est-ce qu'elle ferait ?

Elle se dirigerait vers une mort certaine.

- Je ne sais pas.

C'est moi qui fuis son regard maintenant. Je m'en veux terriblement de devoir lui mentir mais je le fais pour la protéger.

- Tu es sûr ?

- Oui.

"Elle me connaît trop bien, elle ne me croira jamais" pensais-je.

- D'accord.

Je la regarde perplexe mais son regard est de nouveau scotché aux flammes. Je ne comprends pas. Comment peut-elle me croire si facilement ?

Sa tête se pose contre mon épaule.

- J'ai attrapé froid à cause de tes bêtises. Elle rigole doucement.

- J'en suis désolée mademoiselle Griffondor.

- Tu te moques de moi en plus ?! Elle me cogne légèrement le bras. J'aurais dû te noyer là bas !

- Je t'aurais tué bien avant !

Nous rigolons. Autrefois nous nous détestions et voilà que maintenant, nous plaisantons ensemble et... il s'avère que j'ai bel et bien des sentiments pour elle.

Je n'en étais pas certain, je me voilais sûrement la face en me disant que ces envies étaient simplement celles d'un adolescent en pleine puberté. Ça doit avoir une part de vérité mais il y a bien plus que ça.

J'aime Adrianna. Elle est.. spéciale. Drôle, déterminée, très futée et aussi magnifique. Et bien d'autres qualités encore.

Mais malgré tout l'amour que je lui porte je serai incapable de m'imaginer avec elle.

La simple idée de la voir souffrir m'empêche de respirer.

Et au plus je me rapproche d'elle, plus ça devient dur. Elle hante mon coeur et mon âme toute entière.

- Draco ?

Je reviens à la réalité et n'avais pas remarqué qu'elle s'était relevée, elle me regarde bizarrement, la proximité de nos visages me fait rougir.

Mon coeur se met à battre très vite. Elle est tellement belle.

- Draco ?

- Euh o-oui ?

- Tu viens te coucher ?

- Quoi ?

- Dormir, tu sais ce qu'on fait la nuit quand on ferme les yeux et qu'on commence à rêver.

- Oui oui je sais ce que c'est dormir. Dis-je en me relevant.

- Oui, tu es déjà endormi à ce que je vois..
Je rigole et lui ébouriffe les cheveux.

Draco est trop mignon.

Vous aimez ??

Love.

"Monster" ☆ D.MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant