CATALEYA

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Jour de merde, vie de merde, famille de merde.
J'en peux plus de cette vie, CETTE PUTAIN DE VIE QUE JE N'AI PAS CHOISI !

Après avoir ruminer dans mon lit. Pendant au moins une bonne trentaine de minutes. Je décide de me lever pour retourner à mon quotidien aussi pourri.
Et malheureusement je n'ai pas oublié la petite fugue de mon cher petit frère hier soir.
Je sort de mon lit et enfile mes chaussons tachés de café. Je souris en les regardants, ça me rappelle le jour où Tom était tellement presser que papa rentre qu'il en a renverser le café de maman sur mes chaussons. C'était le bon vieux temps !

Je m'en presse de sortir de ma chambre lorsque je sens l'odeur du cramé. Je descendis à toutes vitesse les 45 marches qui mènent droit a la cuisine. Je m'amusais à les compter quand j'étais petite. Je rentre dans la cuisine et voit Tom faire du vent au dessus de la poêle. J'arque un sourcil en me demandant ce qu'il peut bien faire à faire du vent comme ça. Mais il se retourne avec une tête affolé.

- Cata !! Aide moi !!!!

- Mais qu'est-ce que tu fait ?!

- Tu voit pas que ça brûle ? Cata dépêche !

Je réduis l'espace qui nous sépare en moins d'une nanoseconde. Et éteint la plaque de cuisson en lui jetant un regard assez dur pour qu'il puisse baisser le regard.

- Tu m'explique ?

- Je suis désolé Cata je voulais te faire un petit déjeuner, mais... mais tout à brûlé.. excuse moi.

Il baisse la tête et souffle, ce qui me fais culpabiliser. Mais je n'oublie pas la soirée d'hier !

- Et pour hier ?

- Je suis vraiment désolé... je recommencerais plus c'est promis.

- Je te crois puisque tu est puni

- Je le mérite bien..

- Bien.. va te préparer maintenant

Il y va, la tête entre la queue. Tandis que moi je remonte en direction de la chambre de ma mère. Elle dort paisiblement. Je reste là à la regarder quelques secondes. Mais ne peut en regarder davantage, l'alcool et la drogue ont tellement abîmés son visage qu'on ne l'a reconnais presque plus.
Papa avait raison.. j'aurais du l'écouter.

Je décide de ne pas me faire plus de mal et part me préparer à mon tour.

- Tom ? Tu a vu mon jean noir ?

- À laver !

- Orgh, c'est les matins comme ça que je déteste ! Me soufflais-je

Je regarde mon téléphone pour me rappeler qui sont mes rendez-vous, et me souviens que je vois Gabriel.
J'attrape mon ordinateur portable - datant du siècle de Cleopatre - et Tape son nom dans la barre de recherche.
____________________________________Aucun résultat trouvé.
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Pourquoi je trouve rien sur lui ? Ce mec est littéralement un fantôme !
Aucune page internet, aucun numéro et aucun réseau social.
Bon en même temps je n'ai que son prénom. Je dois trouver un moyen d'avoir plus d'informations sur ce fameux ange.

En attendant, je me rends une nouvelle fois à la cave pour continuer mes recherches sur la fameuse photo. Je trouve tellement de souvenir que j'en oublie ma principale mission.
Je ramasse les cartons un par un et m'installe dans un coin de la pièce pour me concentré davantage. J'ouvre le premier carton qui me viens, et vois une montagne de lettres qui sont destinées à mes parents. A mon père. Elles sont toutes signées de Mr et Mme Rivera. Perdu dans les lettres et mes pensées que je ne me rends pas compte que mon téléphone sonne. Surprise je décroche immédiatement, mais personne ne répond. Je regarde l'écran et voit qu'en fait c'était mon alarme pour mon super rdv chez Mr le détraqué alias Gabriel.
Je regarde l'heure et vois que je suis déjà en retard.
Je monte les escaliers aussi vite q'Usain Bolt.

- Tom !!! J'y vais à ce soir

- À ce soir.

Ayant raté le bus il me reste plus que mes jambes.
Alors je cours encore une fois. Je passe littéralement ma vie à courir. Je passe devant le meilleur café de la ville avec sa façade rose bonbon toujours propre.
Le grand parc, avec sa fontaine à haut aussi grande le mont Everest -bon j'exagère, mais elle est très grande- je me lasse jamais de la regarder ! Toujours d'un blanc éclatant, et ses moulures égyptiennes.
Je sens mon cœur palpiter et réalise que je suis juste devant la maison. CETTE maison. Je monte les quelques marches d'un pas lent. Je sens mon cœur battre à tout rompre. J'ai l'impression qu'il va bondir hors de ma poitrine. Je toque. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je recule d'un pas, un peu plus soulagé qu'il ne soit pas là et commence à faire demi tour.

- Je suis là, mon ange
Je me fige, et mon cœur recommence. Je me tourne lentement et le scrute du visage. Il a l'air différent.. comme si il était contrarié. Faut pas que je merde.

- Je - Je croyais que vous n'étiez pas là

- Allez monte

Je réduis le peu d'espace qu'il y a entre nous avec peu de confiance et beaucoup de peur.
J'ai l'impression qu'il peut entendre mon cœur battre. Nan, j'en suis sûr.

Il me prend le bras et m'emmène jusqu'à son salon.

- Un instant ma belle, je vais me chercher un verre. Et j'ai un coup de file à passer, je serais pas long. Promis.

Je hoche la tête et le vois disparaître derrière la porte qui nous sépare de la cuisine. Je regarde autour de moi pour prendre connaissance des lieux. C'est vraiment très vieux. Beaucoup de vieux bois, toutes les décorations sont faites d'un marron très foncé et vu le nombre de toiles d'araignées et toute la poussière. J'en conclu que la maison est abandonnée depuis un moment.

Je l'entend parler au téléphone. Il a l'air en colère, il commence a crier sur son interlocuteur, ce qui me fais sursauter. Il a une voix si grave que tout le monde tremble face à sa colère. Je reprends mes esprits et aperçois sa veste grossièrement poser sur le dossier de la chaise. L'entendant encore au téléphone, l'envie de la fouiller me traverse l'esprit. -Aller cata si tu veut savoir qui tu a en face de toi, tu doit le faire- je prend une grande inspiration et me précipite vers sa veste.
Je fouille ses poches.. et... BINGO ! Son portefeuille était juste dans sa poche droite. Je l'ouvre en vérifiant que le détraqué est toujours au téléphone. A l'entendre injurier j'en conclu que oui. J'attrape sa carte d'identité, et je reste figé sur son nom, mais bordel c'est quoi ce délire ?
J'entends ses pas revenir à moi et je me dépêche de tout remettre en ordre.

- Bah alors, pourquoi t'es encore habillée ?
Je me déshabille ...
- Voila beaucoup mieux
Je le regarde vider son verre, il me fais signe de tête, alors je le suis jusqu'à sa chambre.
Que le calvaire recommence.

Pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant