Enamorados [ Carlos Sainz Jr. ]

10, Le Faux

La boule au ventre elle suivit le pilote dans son entrée. Elle pensait faire tâche, d'être de trop, d'être le cheveux dans la soupe. Elle n'osa même pas dépasser le paillasson.

Alors qu'il déposa le sachet de nourriture sur la table et commença à déballer les paquets, il tourna la tête en regardant la jeune femme intimidée par l'immensité de cet appartement.

- Tu peux entrer si tu veux je vais pas te manger. Plaisanta-t-il légèrement alors qu'elle rougit doucement, ayant honte de se sentir aussi mal à l'aise.

Elle retira ses chaussures et alla aider l'espagnol avant qu'il ne commence à manger. Ils dégustèrent leurs plats dans deux silences différents : lui était occupé à dévorer son assiette ayant une faim d'ogre, tandis qu'elle, pensait à ce nouveau monde dans lequel elle ne fait pas partie. Elle reste silencieuse comme une brebis qui essayera de se cacher parmi les loups.

- Il y a un problème ? Demanda gentiment le brun qui l'observait depuis quelques secondes sans qu'elle ne s'en rende compte.

- Non non c'est parfait encore merci Carlos. Elle parlait un peu plus vite que d'habitude car elle mentait, il avait fait tellement pour elle alors que pour lui ça lui paraissait si peu. Camila n'a jamais eu d'aussi grosse dépense à son égard, n'ayant pas les moyens pour se le permettre, alors ça gêne était présente et était assez compliqué à faire partir jusqu'au moment où le pilote prit sa main poser sur la table dans la sienne.

- J'adore passer du temps avec toi, tu prends de plus en plus de place dans ma vie et ça aussi j'adore. Ils se sourirent niaisement tout les deux.

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Le repas fut avalé et n'étant pas prêt se quitter pour la nuit, ils décidèrent de regarder ensemble un film choisit un peu au hasard. Alors que Carlos sentit le sommeil le rattraper, il s'endormit sans vraiment s'en rendre compte sur l'épaule de la jeune femme à ses côtés. Camila avait un sourire plaqué au visage et il semblait impossible à effacer depuis la mini déclaration du pilote.

Elle n'était plus aussi gênée qu'avant, ses simples mots l'avait détendu. Savoir qu'il aime qu'elle soit là et qu'elle n'est pas de trop la réconforta et l'apaisa. Mais un léger doute était toujours présent dans ça tête : nos mondes sont incompatibles. Cette phrase tournait dans sa tête comme un avertissement qui la freinait dans le moindre rapprochement qu'elle aurait voulu tenter. Une peur viscérale de connaître une histoire aussi terrible et destructrice que sa précédente l'habitait constamment.

Alors qu'elle était plongé dans ses pensées la vibration de son téléphone la sortie de celles-ci. Elle grimaça de peur de réveiller le dormeur sur son épaule mais il n'eu pas l'air de broncher. Elle ouvrit donc le message de sa meilleure amie.

De Estelaaaa :

Tu es rentré ?

Non on regardait un film et il s'est endormi sur moi je suis un peu bloqué ici 😭

Ah, écoute bichette je voulais te le dire demain mais j'ai peur que tu fasse une bêtise.

Oula...tu me fais peur là

Je vais être crue mais tu me connais, désolé.

Le stresse monta de plus en plus tandis que son sourire prit l'initiative inverse. Plus Estela mettait longtemps à envoyé ce satané message plus elle paniquait. Elle connaît sa meilleure amie, elle sait qu'elle ne fera pas une blague de ce genre ou qu'elle ne lui annoncerait pas une mauvaise nouvelle par message si ce n'était pas important.

Quand les trois petits points de son écran se transformèrent en la phrase « Il a une copine Camila. » suivit de photos de l'homme dont elle était en train de tomber amoureuse accompagné d'une jeune femme elle déguerpi à une vitesse folle du canapé embarquant au passage sa petite veste laisser sur une chaise et ses chaussures, laissant tomber violemment la tête de l'espagnol sur le sofa pour qu'il ne puisse entendre que la porte claquer.

Elle enfila ses chaussures et sa veste dans l'ascenseur alors que des larmes coulaient le long de ses joues, « comment avait-elle pu être aussi bête ?» pensa-t-elle.

Tandis que les portes de l'ascenseur se refermèrent, celle de l'appartement du pilote s'ouvrît sur un Carlos presque en panique, « pourquoi est-elle partie aussi vite ? » pensa-t-il. Comprenant qu'elle était dans l'ascenseur il commença à dévaler les escaliers alors qu'elle appuya sur le bouton du rez-de-chaussée.

Au quatrième étage, il pensa qu'elle avait peut-être eu une urgence.
Au troisième étage, elle pensa qu'il était comme tout les autres au final.
Au deuxième étage, il pensa qu'il avait peut-être été trop avenant et l'avait fait fuir.
Au premier étage, elle pensa qu'il devait la traité comme ses toutes potentiels anciennes maîtresses.

Au rez-de-chaussée, il et elle se retrouvèrent l'un en face de l'autre.