I have always loved you..

Chapitre 1

- Mademoiselle Gretz. J'aimerais vous parler,s'il vous plaît..

Moana releva la tête. La prof de français, madame Sparks, souhaite lui parler. Elle se leva, en se tenant la tête,un mal de crâne prenant naissance. A chaque cours, elle rêvassait, sans prendre compte du cours, ce qui lui coûterait, pour le futur. Elle qui voulait devenir astrophysicienne,elle n'était même plus sûre d'en avoir réellement envie.

- Vous ne pouvez plus continuer ainsi. Vos résultants sont en baisse, et ça n'est pas convenable, en année de terminale..Vous avez toujours été une élève brillante,reprenez vous en main, vous savez quels examens vous attendent en fin d'année..
- D'accord.

Les seul mot qu'elle put prononcer à cet instant, c'est ce « d'accord ». Elle sortit de la salle en baillant, rentrant chez elle, sac à main sur l'épaule. Voilà maintenant deux ans que sa mère est morte, par sa faute, elle s'en mord les doigts à chaque fois qu'elle y pense. Elle y va même jusqu'à ignorer sa famille. Et ses anciennes amies, elle les a perdues de vue en déménageant dans une ville des États Unis, Philadelphie. Au final,c'était la ville où elle avait toujours souhaité habité.

- Moa? T'es rentrée,j'ai préparé des pâtes au saumon, pour ce soir, cria Jason depuis le salon.
- Super,Jason, c'est gentil de ta part.
Elle se jeta sur son lit,épuisée. La jolie brune regarda sa montre,râlant déjà sur l'heure qu'il était,comme à son habitude. Elle regarda son téléphone un instant,avant de lever les yeux au ciel en voyant un nouveau poste Instagram de son colocataire, avec une fille. Pas étonnant.

- Tu vas changer de nana tout les combiens? lança t-elle de sa chambre.
- Si tu te trouves un copain, j'arrête les filles pendant trois mois. Deal?
Il s'assit sur son lit, humidifiant ses lèvres en arborant un sourire. Moana soupira,n'ayant aucune envie de se trouver un copain.
- J'veux pas d'un garçon qui bave sur mon lit,et puis,j'ai pas besoin de petit ami pour vivre,et..j'ai pas vraiment faim pour les pâtes,désolé. Je me couche, je commence tôt demain.
Sur ces mots,elle sortit de la chambre pour aller dans leur salle de bain, se brossant les dents en enfilant une nuisette rose pâle. Elle revint s'allonger dans son lit, éteignant sa lampe de chevet en lançant un rapide « bonne nuit » à Jason.

« Je me souviens, la tête qu'elle a fait quand..quand je l'ai vue tomber je..me suis précipitée hors de la voiture et j'ai..a cet instant,j'ai voulu me tuer. Je venais de..d'envoyer ma mère au ciel. C'était trop tard,le choc était trop brutal.Oh, je m'en souviendrai de cette putain d'erreur de frein..Prendre la voiture est devenu un traumatisme pour moi. »
Tel était son discours il y a deux ans. Depuis ce jour, chaque nuit, cette pensée affreuse envahissait son sommeil. Pendant une année, les gens lui lançaient des regards méfiants,désolés, ou peinés. Pendant une année, elle n'est presque pas sortie de chez elle. Pendant une année, elle a du suivre ses cours à la maison. Pendant une année,elle s'en est voulue. Et elle s'en veut toujours.

- Moana !!! T'es en retard ma belle.
Cette voix..Jason. Celle qu'elle entendait tout les matin,quand elle peinait à se réveiller à l'heure pour les cours. Elle enfila un jean, et un débardeur rouge,fourrant une tartine de pain dans sa bouche à la hâte.
- Je file,bonne journée.

Au lycée,ce fut le même désastre que les autres jours. Mauvaises notes..devoirs oubliés. Ne parlons même pas de science, où elle a faillit envoyer son voisin à l'infirmerie.

En rentrant, elle appela une connaissance  du lycée, son dernier recours. La plus douée de tous les lycéens, comment ne pas lui demander son aide?

« Allô? Jade. C'est moi, Moana..on se connaît pas tellement,mais..j'aurais besoin de cours particuliers. Rappelle moi quand tu peux,salut. »
Elle reposa son téléphone sur son lit en soupirant,Jason n'était pas encore rentré. En fait, il avait deux années de plus qu'elle,et était déjà dans ses études. Dans son lycée de Philadelphie,elle ne connaissait pas grand monde. Son téléphone sonna,pensant que c'était Jade, elle décrocha. Mais non..
« Papa? J'ai pas vraiment le temps, on se reparle demain, d'accord? »