Alice

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Après une petite pause sur une aire d'autoroute minable afin que mon père puisse vider sa vessie, nous repartons en direction des Miller. Ce sont les amis de mes parents depuis quoi, la maternelle. On ne les voit que tous les 5 ans. En grand partie à cause des nombreux kilomètres qui nous sépare. Mois ça me va très bien. Je sais que ce voyage est important pour mes parents mais pas pour moi. Enfin bref pour en revenir sur la famille Miller. Mes parents Robert et Annie sont amis avec Russell et Gisèle depuis qu'ils sont au collège. Autant vous dire que cela date. Je suis horrible. Mais réaliste. Et donc c'était un petit groupe d'amis qui habitait tous au Texas mais après quelques années et une fois les couples formés ils sont partie chacun de leur côté, tout en gardant le contact. Bon le seul problème qui se pose devant moi c'est Jake Miller. Leur fils. La seule fois où je me rappelle l'avoir vu c'était il y a évidemment 5 ans. Mais je n'en garde pas un bon souvenir. Noël se passait chez nous et il m'a cassé le poignet. C'était un enfant adorable mais hyperactif. Il m'a mis un coup tellement fort avec son épée en bois que je me souviens encore de la douleur. Je ne peux pas m'empêcher de rire cela dit. On jouait bien tout les deux à l'époque. Je replonge dans mes bouquins sous le regarde exaspérer de ma mère.

- Tu ne peux pas lâcher tes bouquins une seule fois dans l'année ? C'est noël ma chérie. – dit ma mère en me regardant avec un petit peu de pitié dans ses yeux.

- Ta mère à raison ma puce. Tu as 17 ans. Il faut quand même que tu souffle un peu.

- Vous savez pourquoi je fais tout ça.

- Oui, on le sait, tu veux aller à l'université de New York. Fais un petit effort s'il te plait. – dit- mon père en souriant.

Je lève les yeux au ciel et tout en regardant mon père, je ferme mon livre d'histoire.

- Voilà c'est mieux comme ça. En plus, Jake sera là avec toi.

- Super ! – dis-je en soufflant.

- Oh Alice, vous avez grandi. Vous verrez ça sera plus simple.

- Je sais. Je ne suis pas très doué pour me faire des amis.

- Tout ira bien ma chérie.

Tous les cinq ans, ils ne parlent que de ça toute l'année. C'est chiant mais c'est tellement rare de voir que quatre personnes impatiente de voir leur ami. J'ai déjà du mal à parler à mon binôme en science. Ce n'est pas avec Jake Miller que cela va changer du jour au lendemain.

Nous arrivons enfin dans ce grand chalet de montagne que je trouve très beau. Il est entouré d'arbres, on se croit vraiment dans les hautes montagnes. Malheureusement, il n'a pas de neige. J'adore la neige. Nous n'en avons pas beaucoup à New York. Mais il fait très froid. Je n'ai même pas eu le temps de sortir de la voiture que je suis prise d'assaut par Gisèle qui me secoue dans tous les sens pour voir comment j'ai grandi. Je sens que ce voyage va être très long ...

- Mon dieu ! Alice tu es magnifique !

- Merci. – dis-je a moitié étouffé.

Mes parents ont ensuite salué leurs amis. Et c'est là que j'aperçu un garçon de 17 ans perché en haut du balcon. Je crois que c'est Jake. Il aurait pu descendre dire bonjour. Il a changé. Il est évidemment plus grand et puis d'après ce que je viens de voir, il est plutôt bien foutu.

- Jake n'est pas là ? – dit ma mère.

- Oh si bien sûr -- dit Russell -- Il est très compliqué en ce moment. La crise d'ado. – dit-il en levant les yeux au ciel. Il reprend. -- Viens ma puce je vais te montrer ta chambre.

- Oui merci, je suis fatiguée, je vais dormir un peu.

- Évidemment – dit mon père – Si tu avais relevé le nez de tes bouquins tu aurais pu dormir dans la voiture.

Je lève les yeux au ciel et je pars en souriant. Mon père a toujours la phrase pour me faire rire. Je suis Russell dans la maison. Mon dieu, cette maison est magnifique. En fait, je ne m'en suis jamais rendu compte. C'est très chaleureux. Un ensemble de bois et de moderne. Avec des photos de famille, et de moi. De noël, il y a 10 ans. Oh, j'aimerai brûler cette photo. Je reconnais la balançoire rouge qui se trouve toujours dans mon jardin. Je suis en doudoune flashy dans la neige. Je pense que mes parents avaient peur de me perdre dans la neige. Je m'y sens bien dans cette maison. Nous avons montré un escalier en bois. Je me rappelle très bien ce couloir. On faisait des batailles de boule en plastique. C'était chouette. C'est dingue que je m'en rappelle. Le noël dernier c'était chez nous à New York. Nous avons à peu près le même couloir. Je rentre dans la première chambre à droite.

- Voilà ta chambre. Alors petite info. Il y a 6 chambres. Le côté droit est pour les enfants et les côtés gauche pour les adultes. Toutes les chambre communique entre elle. Celle de Jake est juste à côté. Mi casa es Tu casa.

- Merci. – dis-je en rigolant

- Repose-toi bien.

Russell me laisse toute seule. Je regarde cette chambre qui va être la mienne pour les trois prochaines semaines. Elle est chaleureuse. Je soupçonne Gisèle de l'avoir redécorer rien que pour moi. Autrement, je ne vois pas qui peut autant kiffer Taylor Swift et accrocher des poster sur le mur. Je mets mes affaires dans l'armoire et je reprends mon livre de science. Je me sens bien quand j'étudie. Je suis dans ma bulle et je ne pense à rien d'autre. Pourtant, la seule chose qui m'interpelle c'est cette porte. La porte qui mène à la chambre de Jake. Je ne peux pas rester là. C'est un peu bizarre. Je descends pour visiter la maison. Elle est immense. La cuisine est dernier cri et le salon est immense. Il y a au moins 5 canapés. Je passe ensuite vers la véranda. J'aime cette véranda. De là où je suis, j'entends Russell parler de Jake. Apparemment monsieur s'est fait virer de l'équipe de football. Parce qu'il a bu et vomit sur le terrain. C'est désolant. Finalement, il a peut-être un peu plus changé que je ne le pensais. Je retourne me reposer dans ma chambre.


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