C'est après une grasse matinée que je me réveille dans une maison vide de ses habitants originels. Ceux-ci étants déjà partis travailler. Sans avoir déjà mis un pied par terre, mon ventre s'est mis à réclamer son du, c'est alors à contrecœur que je me suis levée pour me rendre dans la cuisine dans l'objectif de me trouver quelque chose de bon à me mettre sous la dent. Il y avait un petit post-it posé comme ça sur la table qui m'attendait patiemment, qui avait l'air d'avoir légèrement pris l'eau. Sous ce post-it se trouvait une pile géantes de crêpe tout droit sorties de la poêle, une pile si grande que l'on pourrait nourrir tous les élèves d'une classe.
"Nous n'avons pas voulu te réveiller avec ton père, tu dois certainement être affamée après une nuit pareille. Nous t'avons préparer des crêpes comme tu les aimes, manges en autant que tu veux. Nous avons aussi préparer un petit poulet pour Oscar, il est dans le frigo. Maman <3"
C'est sans me faire prier que j'ai pris place tout en prenant soin de récupérer le fameux poulet pour Oscar se trouvant dans le frigo avant de le réchauffer. Autant mon petit chat que moi avons apprécier ce magnifique petit-déjeuner. En faisant la vaisselle, les images d'hier soir me sont revenues en tête. Tout ceci est insensé, pourquoi quelqu'un voudrait me faire fuir de ma propre maison? Pourquoi vouloir me faire peur à ce point là? Et puis que voulait dire cette note? "C'est ma maison", sauf preuve du contraire, depuis les derniers habitants qui ont bel et bien quitté la maison et prenant en compte le fait que malgré son bas prix j'ai été la seule à vouloir acheter cette maison, il s'agit bien de la mienne et non celle d'une autre. Il m'a fallut plus d'une demi heure pour me décider à sortir, l'installation du système de sécurité doit bien évidemment se faire en ma présence et le service sera chez moi dans une heure environ. Sur le chemin, j'ai eu beau essayer de trouver tous les prétextes possibles pour ne pas me rendre chez moi. Tout ça pour au final me dire que, bah c'est ma maison ! Je ne devrais pas me méfier d'y aller. Au final, je suis arrivée une demi heure en avance.
- Pff maintenant je vais devoir attendre, super... dis-je en rassemblant mes mains sur ma tête.
- On dirait bien que quelqu'un s'est levée du mauvais pied. Une voix familière m'a sorti de mon ennui.
- Michel! Comment vas-tu?
- Tout va bien merci, j'ai vu tout cette agitation chez toi hier soir. Il s'est passé quelque chose ? Tu vas bien ? Dit-il avec un réel intérêt.Je lui ai tout expliqué, en passant par la note. En racontant mon récit, j'ai pu voir le visage de Michel blanchir au fur et à mesure que j'avançais dans mes paroles. Quand j'eut fini, j'ai attendu une réponse de sa part, mais rien. Sauvé par le gong comme on dit, la camionnette de l'installateur du système de sécurité s'est garé dans mon avenue.
J'ai alors fait signe de la main à Michel et me suis dirigée vers l'homme sortant de sa camionnette. Deux heures plus tard, tout était en ordre.Le soir, j'ai attendu mes parents afin de leur prévenir de mon nouveau départ, même si je sais qu'ils ne vont pas se réjouir face à cette nouvelle. Et comme je le pensais, la soirée était remplie de : "Tu es sûre?", "Mais ça devient dangereux, reste près de nous!", "Ton studio n'est toujours pas pris, reviens!"... et j'en passe.
Bien sûr que l'insistance de mes parents me faisait de la peine, mais qu'est-ce que je peux y faire. Ils leur faut seulement du temps avant de s'y faire totalement. Je pense que je serai pareille en tant que parent, alors je ne leur fais pas trop de remarques là dessus et leur laisse le temps nécessaire pour s'adapter.
Une semaine plus tard, je me sentais déjà bien mieux. Il n'y a plus eu aucun incident depuis, et j'espère que c'était bien le dernier.Je me préparais le petit-déjeuner quand la sonnerie a retenti. Je n'attendais personne, c'est alors en étant hésitante que j'ai été ouvrir la porte. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant Marie et Théodore à ma porte. Marie avait ce petit air de fillette coupable a qui l'on ne peut pas résister, et elle le sait. J'ai invité mes amis à rentrer, ce que Théodore fit sans hésiter, mais ma meilleure amie était ,elle, hésitante. C'est après plusieurs secondes où ni moi ni Théodore ne sommes intervenus qu'elle passa enfin la porte.
J'ai offert du thé à mes amis avant que Marie prenne la parole pour la première fois depuis la dernière.- J-je voulais te dire que j'étais désolée d'avoir fait la morte auprès de toi. J'étais beaucoup trop bouleversée après ce qu'il s'est passé ici. Bégaya mon amie.
Je ne pouvais pas rester neutre face à la détresse de Marie, je l'ai enlacé en lui lançant que jamais je ne lui en voudrait pour ça et que je la comprenais. Nos réconciliations faites, je leur ai parlé de ce qu'il s'est passé la semaine dernière, ce qui n'a fait que de les inquiéter d'avantage sur cette maison et ma situation.
- Alcmène, c'est une certitude maintenant, tu dois partir ! Me crie mon amie, maintenant apeurée.
- Voyons, je ne vais pas montrer à cette personne qu'elle me fait réellement peur, je ne vais pas me soumettre à ses envies. Je suis chez moi ici, cette maison n'est pas la sienne mais la mienne, il ou elle n'a aucun droit ici et je les ai tous !
Après de longues minutes à débattre, mon amie a finit par comprendre que c'était mon dernier mot et que je ne changerai pas d'avis sur le sujet. Tout ce qu'elle m'a fait promettre était de faire bien attention. Cette brève discussion ayant refroidi la pièce, plus personne ne se parlait ou ne se regardait, c'est la que j'ai vu au doigt de Marie une bague de fiançailles. Une petite bague ornée d'un petit cœur au-dessus. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire part de ma vison aux deux, maintenant, fiancés. Ils ont tous les deux retrouvé leur sourire perdu et ont passé la prochaine heure à me révéler comment s'était passé la demande.
C'était leur anniversaire et Théodore avait décidé d'emmener Marie à la fête foraine. En commençant le récit comme ça, on pourrait se dire que Théodore a fait sa demande au sommet de la grande roue à l'arrêt, mais non. Il s'était rendu à la foire le jour avant avant afin de demander à une foraine qui possède un stand de lancé de placer un nounours avec une bague à l'intérieur et avait dit à la dame de tout faire pour que sa future fiancée gagne.
Venu le fameux jour, Marie tenta de gagner le petit ours qu'avait posé la veille Théodore, il l'avait tellement bien choisi que ce fut le premier choix de Marie lorsqu'elle avait appris qu'elle avait gagné (par elle ne savait quel miracle). Une fois la peluche dans les mains, Théodore, par peur qu'elle trouve la bague, avait attrapé la peluche tellement rapidement que Marie en a eu peur. Et c'est là que tout s'est enchaîné, Théodore a sorti la bague, s'est agenouillé et a -essayé- de prononcer la fameuse "Veux-tu m'épouser". Je dis essayer parce que du point de vue de Marie, ça ressemblait plutôt à un bambin tentant de parler pour la première fois.Je me sentais heureuse pour mes amis, mais je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une émotion désagréable. Dire qu'il y a quelques années, c'est à moi que j'aurais rêvé que Théodore fasse sa demande. Et aujourd'hui, il me demande d'être demoiselle d'honneur à son mariage. Ce que j'ai accepté bien évidemment.
Nous avons fêté ça comme il se devait et ils sont tous les deux resté dormir malgré les réticences de Marie, tous ayant un peu trop bu.
Mais nous n'aurions peut-être pas du...
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Derrière nos murs
Mystery / ThrillerComment aurai-je pu savoir que emménager dans cette maison aurait pu m'attirer autant de malheur ? Pourquoi n'ai-je donc pas écouter mes parents, eux, qui m'ont tant mis en garde..? Et mes amis, oh mes amis... J'espère que cette première histoire vo...