18. Mot

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Pdv de Mila

Le lendemain.

Debout dans « ma chambre », j'ouvre précipitamment tous les tiroirs.

J'ai trouvé un paquet de post-it et il me faut un putain de stylo.

Alors que j'étais sur le point d'abandonner, je pose enfin les yeux sur ce que je cherche.

Bingo.

Je ne cesse de regarder vers la porte, de peur qu'un autre gorille arrive et voit ce que je fais.

Je prends du temps à écrire, réfléchissant à chaque lettre.

HFNNVI VG ZOVC = GIZRGIVH

Super.

Je plie le post-it et le range dans la poche de mon short en même temps qu'un garde rentre dans la pièce.

Parfait timing.

Je lui souris innocemment alors que ses yeux explorent la chambre que j'ai mise sens dessus dessous.

Je suis ravie de voir que ce n'est pas le mec à qui j'ai brisé les couilles.

– Venez avec moi, mademoiselle.

Je marche vers la sortie et passe devant lui en répondant :

– Bien sûr, le gorille.

Il me dépasse avec précipitation et m'emmène, sûrement, dans le bureau de mon géniteur de merde.

– Quel est votre prénom ? je lui demande, histoire de faire la conversation.

Il me jette un rapide coup d'œil.

– Je ne suis pas en mesure de vous le dire.

Je lève les yeux aux ciels.

– Vous n'êtes franchement pas marrant, dis-je avant d'ouvrir en grand la porte de la pièce où se trouve Jack Snyder.

Je prends place sur la même chaise qu'hier alors qu'il se tient debout, dos à moi.

Le garde bredouille des excuses face à mon impolitesse avant de fermer derrière lui, nous laissant seuls avec un gros blanc.

J'inspire profondément et le silence se brise par mes ongles qui tapotent contre la table.

C'est incroyablement gênant.

Mon géniteur se retourne et prend place en face de moi, le visage insondable.

Comment maman a-t-elle pu épouser un homme comme lui ?

– Comment va Nathan ? me demande-t-il.

Je retire mes doigts de son bureau et serre mes poings.

– Bien, je suppose.

Il hoche la tête pendant que je le fusille du regard.

C'est la première chose qui est sorti de sa putain de bouche après ce qu'il a osé dire hier ?

– J'ai entendu dire que tu t'étais liée d'amitié avec les espionnes Mullins.

La course poursuite.

– En effet et d'ailleurs mon bras est toujours blessé.

Il jette une rapide œillade à ce membre et c'est comme s'il venait de le remarquer alors qu'hier aussi je portais un t-shirt.

On peut très bien voir le bandage un tantinet rouge sang.

Et heureusement, je ne ressens plus aucune douleur.

No Time For LoveWhere stories live. Discover now